L'Été, le bel été - La mi-août
Les carnets d'été
15 août
Ray Ventura et ses colléggiens - La mi-août
L'Augstmatthorn le 15 août à 17h51
16 août
Berne
La première entrée du journal de guerre de Romain Rolland est comme un instant figé, le parfum des glycines dans un décor lacustre entouré de montagne sous une lune semble être un monde idéal, mais la dernière phrase de la note annonce la fin d’une époque :
Vevey, Hôtel Mooser.
31 Juillet 1914. 3 h. 30. Un télégramme du Conseil fédéral affiché à la gare de Vevey annonce « la mobilisation complète en Russie et l'état de guerre proclamé en Allemagne ». C'est un des plus beaux jours de l'année, un soir merveilleux. Les montagnes flottent dans une légère brume lumineuse et bleutée ; le clair de lune répand sur le lac une coulée d'or rouge qui part de la côte savoisienne entre Bouveret et Saint-Gingolph et va jusqu'à Vevey. L'air est délicieux, le parfum des glycines flotte dans la nuit ; et les étoiles brillent d'un éclat si pur ! C'est dans cette paix divine et cette tendre beauté que les peuples d'Europe commencent le grand égorgement.
Romain Rolland
Journal des années de guerre 1914 - 1919
Éditions Albin Michel, 1952
La Roseraie
Photographies :
On dirait le Sud, le temps dure longtemps…
« Flashlight » Noack 2006 rosier tige
« Derby » Doriaux 2000 hybride de thé
« Double Delight » Swim & Elis 1976 hybride de thé
« Eclipse » Nicolas 1935 hybride de thé
« Les Nymphéas » ou l’été à la Roseraie
La remontée des glycines
Transport lacustre
Une partie du voyage retour depuis la Ville fédérale s’effectue par voie lacustre. Une belle rencontre à tribord entre Spiez et Faulensee, sur fond de Niesen embrumé.
16 août.
Hier, distribution solennelle des prix de l'école de Chaumot, sous la présidence de M. Guillemain de Talon.
Nous sommes les généreux donateurs. Tous ces petits avaient la fièvre. L'institutrice elle-même se troubla et dit, en regardant mes prix: « Quelqu'un les a dérangés. »
D'abord, la plus grande des petites filles se leva, regarda l'institutrice qui lui dit de faire face à M. le maire, et récita du Victor Hugo. Je ne reconnus pas mon grand homme : il n'en restait à peine que du Ratisbonne. Je donnai le signal des applaudissements. Elle eut le prix d'honneur des filles et, pendant toute la séance, garda sa couronne verte sur la tête. Moi, je m'affermissais dans mon rôle d'étranger riche et bienfaisant. Marinette était si troublée qu'elle répondit : « Oui! » à l'institutrice qui lui disait: « Comme vous êtes gentille d'être venue.»
M. le maire prit la parole et dit des choses très gracieuses aux aimables habitants de La Gloriette. Il crut peut-être que j'allais lui répondre, mais je n'avais rien préparé. Malgré l'envie que j'en avais, je n'osai improviser.
J'avais commencé par m'asseoir sur la chaise de M. le maire. L'institutrice me dit qu'elle était réservée. La chaise de M. le maire se distinguait des autres en ce qu'elle avait aux pieds une descente de lit.
Jules Renard
16 août 1897
JOURNAL DE JULES RENARD 1887 - 1910
Éditions Gallimard, 1960, volume 145 de la Bibliothèque de la Pléiade
17 août
Berne
Aujourd’hui changement de crémerie, espresso et lecture de la presse au Tibits…
Le bouquet de fleurs séchées à moins, beaucoup moins, de prestance que celui du Versa bar composé de fleurs fraîches…
L'Augstmatthorn le 17 août à 18h38
18 août
Le petit village dans les montagnes
Journée triste et mélancolique baignée de brumes
19 août
La une d’Arcinfo* du 19 août 2024
*ArcInfo est un quotidien suisse de langue française, né en 2018 de la fusion de L'Impartial et de L'Express, tous deux propriétés de ESH Médias. Il couvre le canton de Neuchâtel ainsi que l'Arc jurassien.
« Ebrio de trementina y largos besos »
(À SUIVRE)