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Rêveries
5 mai 2017

Fruits de saison

Les premières fraises du Seeland, cultivées sous des serres. Elle sont délicieuses

Des nèfles espagnoles

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4 mai 2017

Cette lumière?

RUMBA DES ÎLES

Le 45 tours, aujourd'hui disparu, éparpillé avec d'autres disques lors d'un déménagement, était devenu presque inaudible tant il avait tourné sur ma platine...
C'est envoûtant...

Jeanne} Cette lumière ?
{Marguerite} La mousson, dessous : le Bengale
{Jeanne} Cette poussière là-bas ?
{Marguerite} Calcutta Central
{Jeanne} Cette rumeur ?
{Marguerite} Le Gange
{Jeanne} Où est-on ?
{Marguerite} L'Ambassade de France aux Indes
{Jeanne} Il y a comme une odeur de fleurs ?
{Marguerite} La lèpre

{Jeanne} Cette couleur verte, elle grandit
{Marguerite} L'océan Indien
{Jeanne} Ces jonques ?
{Marguerite} Le riz. Elles vont vers le grand Mandel
{Jeanne} Sur les talus, ces taches sombres ?
{Marguerite} Les gens. La densité la plus élevée du
monde
{Jeanne} Ces miroirs noirs ?
{Marguerite} La rizière indienne
{Jeanne} Ces lueurs là-bas ? On brûle les morts de la faim?
{Marguerite} Oui. Le jour vient

{Jeanne} Cet amour ?
{Marguerite} L'amour
{Jeanne} On danse à l'autre bout du hall ?
{Marguerite} Des touristes de Ceylan
{Jeanne} Qu'elle est blanche ! Qu'elles sont blanches les
femmes de Calcutta !
{Marguerite} Pendant six mois, elles ne sortent qu'avec le
soir, fuient le soleil
{Jeanne} Morte là-bas ?
{Marguerite} Aux îles, trouvée morte, une nuit

{Jeanne} Ce mot ?
{Marguerite} Désir

{Jeanne} Celle qui vient dans cette odeur de fleurs ?
{Marguerite} Une mendiante
{Jeanne} Folle ?
{Marguerite} C'est ça ! Elle vient de Birmanie
{Jeanne} Maigre !
{Marguerite} La faim
{Jeanne} À Calcutta, elles étaient ensemble ?
{Marguerite} Oui, c'était pendant les mêmes années

Rumba des Îles (Jeanne Moreau/Marguerite Duras)

℗ 1975 Polydor (France). Texte de Marguerite Duras. Musique de Carlos D'Alessio.

 

2 mai 2017

Les lilas (ter)

Dimanche 30 avril 2017

Balade urbaine du dimanche matin, dans la ville fédérale, avec café au Colonial, éléphant sur le toit, parfum de lilas et fauteuil d'orchestre...

1 mai 2017

Essai

  • Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com


ian ledward 47

... Ma grand-mère nous racontait que notre grand-père et son père fauchaient à La faux, en six semaines, l'herbe, qui séchée et engrangée, servira de fourrage pendant l'hiver. Cela se passait dans les années 1915, mon grand-père avait 13 ou 14 ans. Dans ce village, au pied du Chasseral, personne n'avait les moyen d'avoir 15 ou 20 faucheurs. Les faucheurs, faux sur l'épaule, passaient de ferme en ferme pour se faire engager une ou plusieurs journées. 
la faux doit être bien aiguisée et il ne faut pas toucher le sol. Le faucheur porte à la ceinture un coffin rempli d'eau contenant la pierre à aiguiser. Il faut régulièrement aiguiser la lame. J'ai dans l'oreille le bruit exact de l'aiguisage. Mon père m'avait enseigné les rudiments du maniement de la faux. Je n'avait guère progressé.

Il y a 100 ans aujourd'hui que naissait Danielle Darrieux...

... La belle lumière du soir s'installe en fin d'après-midi. Très présente en été, elle se fait plus discrète en hiver. Ce sont ces instants où le temps semble arrêté, une quiétude baigne le décor. La fenêtre est ouverte, une odeur d'herbe coupée flotte dans l'air. Les oiseaux tiennent des discours incompréhensible et le tracteur du paysan voisin ronronne. Une souffleuse déverse l'herbe coupée et rassemblé en andins réguliers dans un char. Les vaches seront nourries de ce fourrage frais le lendemain à l'heure de la traite matinale.

De nos jours, tout est différent. Je pourrais paraphraser le poète Gustave Roud, qui à la fin des années 1950 parlait "des campagnes perdues". Perdues signifiant pour lui rattrapée par la modernité. Il pleurait ses chères faucheurs disparus, remplacés par des machines. Ce sont les logiciels qui pilotent l'organisation d'une ferme. La belle lumière du soir, électron libre, échappera toujours à l'appât du gain. Rêvons encore un peu...

 

 

Armand Mestral le credo du Paysan

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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

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