Nuit 12/16 - Paris 2/5 Arpenter Paris, Mozart
Mardi 5 décembre 2017
Ça commence vers 10:30, sous un ciel gris, dans le froid, à pied. Rue Oberkampf, avenue Parmentier, rue Alibert, quai de Jemmapes, rue des Recollets, (au large de la gare de l'Est), boulevard de Magenta, (gare du Nord), boulevard de Barbes, rue Custine, rue Becquerel, rue Lamarck, rue du Chevalier de la Barre, rue du Cardinal Guilbert, rue Azais, Place du Tertre, rue Norvins, rue Lepic, rue Caulaincourt, boulevard et Place Clichy, boulevard des Batignolles, rue du Rocher, rue de Monceau, boulevard Malesherbes, avenue Velasquez, allée Comtesse de Ségur ( dans le parc Monceau), avenue Hoche, avenue des Champs Elysées, avenue Montaigne, cours Albert 1er, cours de la Reine, Place de la Concorde, rue Royale, boulevard de la Madeleine, boulevard des Capucines, Place de l'Opéra. (pour des raisons d'horaire, retour à la rue Oberkampf en métro no 3, direct, arrêt Parmentier), rentré à 17:30. 1h15 de pause en deux partie et quelques station de métro, soit 5h45 de marche.
Au fil de la balade, on passe d'un Paris populaire à un Paris villageois puis le Paris chic
Le cris des mouettes du quai de Jemmapes me renvoie aux mouettes qui suivent la charrue en quête de vers, lors des labours dans mes campagnes.
Le canal Saint-Martin évoque Venise.
En passant pas très loin de la Place Raoul Follereau, j'ai eu un souvenir d'écolier. Notre classe, en 1971 ou 1972, avait assister à un conférence, à la Maison du Peuple à La Chaux-de-Fonds, de ce journaliste écrivain qui récoltait de fonds pour lutter contre la lèpre.
Boulevard de Barbes, un bug, une embrouille, un accroc à l'itinéraire, je m'évapore une petite demi-heure dans une grande surface avec espace librairie. Je ne peux pas résister, c'est une chaîne, il faudrait pas, mais je sors de là avec 3 livres.
Au début de la rue Custine pause. Café (d'assez bonne tenue) servi avec un verre d'eau et un sandwich au pâté. Ecriture et lecture.
Rue Becquerel, je monte les escaliers de la Butte au pas de course.
J'ai toujours aimé la vue et l'ambiance du Parvis du Sacré Coeur.
La Place du Tertre, je l'ai vue pour la première fois en 1968 ( j'avais 11 ans)!
La rue Caulaicourt passe au-dessus du cimetière Montmartre. C'est une passerelle en fer, on voit au loin La Dame de fer, un morceau, le haut.
En 1968, avec mon frère et ma soeur, nous avions fait une balade sur des ânes, sans doute au parc Monceau. Aujourd'hui, je n'ai pas vu d'équidés. Mais une belle collection d'arbres aux essences multiples.
Une mendiante se fond, avenue Hoche entre les grosses voitures et les palaces. Nous arrivons dans un autre monde.
Les Champs, c'était sympa en 1975...
J'ai toujours aimé la Place de la Concorde. Dans mes rêves, je descends au Crillon...
J'ai connu le vrai Olympia, boulevard des Capucines. J'y ai vu trois soectacles. En 1975, Monsieur 100.000 Volts, en 78 ou 79 Véronique Sanson et début des années 1980, Paolo Conte.
Opéra, il y a une dizaine d'année j 'ai vu La Flûte enchantées de Mozart à Garnier. La grève, je ne sais plus quel corps de métier, empêchait la mise en scène et les décors. On a pu se concentré sur le chant et la musique.
Hasard, ce soir c'est aussi Mozart. Je partage une baignoire avec deux chinois, un abandonnera à l'entracte, deux anglais, un espagnol et deux français. Baignoire intercontinentale. Il y avait du monde dans le bain.
On jouait La Clémence de Titus de Mozart.
Après avoir écouté pendant des mois de la musique compressée, il faut quelques minutes pour remettre les paramètre du son pur, sans micro et autres techniques, à niveau.
Sur scène (à Genève, Vienne et Paris) j'ai vu Les Noces (plusieurs fois), Don Giovanni, La Flûte (plusieurs fois), l'Enlèvement et le Cosi (plusieurs fois). Je ne connaissais pas, à part quelques airs, la Clémence de Titus. J'ai eu un choc musical. C'est un Mozart différent, magnifique.
Le "Parto, parto" (acte 1), soutenu par la clarinette était un moment hors du temps, un instant magique, j'en avais les frissons.
Un coup de foudre pour cet opéra.
Le public a été très chaleureux à la fin du spectacle.
La une du journal "Le Monde", annonce la mort de Jean D'Ormesson.