Sur la chaîne Mezzo se noue un drame. C'est Semiramide de Rossini. Les admirateurs de Gioachino s'accordent à dire qu'il s'agit d'un opéra exceptionnel. Sur la gazinière, la cafetière italienne vocalise à pleine vapeur. Cet après-midi, j'ai arpenté les bords de l'Aar. Les hêtres jettent leurs derniers feux avant de somnoler pour passer l'hiver. Les huîtres sont de retour sur la table de la cuisine. Elles sont dégustées par paire en entrée des soupers d'arrière-automne.
La mer, celle que l'on voit danser au long des golfs clairs ...
"[...] il faisait un de ces temps rares d'arrière-automne qui ont une mélancolie paisible et exquise, qui sont comme un dernier repos du soleil avant l'hiver." Loti, Mon frère Yves,1883,
Cette description de Loti correspond à cette belle journée de novembre. Balade au Gurten le matin (photographies du haut) et une brève excursion à Thoune l'après-midi, le temps de boire un espresso (photographies du bas).
Henrik Melcher Melchers , originellement Svensson , né le 30 mai 1882 à Stockholm, décédé le 9 avril 1961, est un compositeur suédois.
Melcher Melchers - Symphonie en ré mineur (1925)
Mouv.I: Allegro moderato 00:00 Mouv.II: Andante molto sostenuto 15:20 Mouv.III: Allegro molto brillante ed energico 26:09
Orchestre: Kungliga Filharmoniska orkestern i Stockholm
Chef d'orchestre: Mats Rondin
****************************************** La mer, celle que l'on voit danse au long des golfs clairs ...
Dans la cuisine, tout est figé à l'écoute de la sonate pour piano en si bémol majeur, D.960, de Schubert. Au piano, Richter ... Ce sont des moments magiques. Dehors, il fait froid et la nuit est presque d'encre. Les feuilles désertent, au fil des jours, les arbres. Mortes ou agonisantes, poussées par des rafales de vent, elles s'entassent dans les coins de rue. Les chats du quartier, frileux, se font rares dans la rue. Ils préfèrent ronronner près des poêles. Ce sont des poêles modernes. Celui du salon reste éteint. Nettoyé à fond par le ramoneur, il reste froid depuis bientôt deux hivers. C'est par paresse de devoir monter du bois, descendre les cendres et nettoyer sans cesse la vitre de l'instrument, que l'âtre reste éteint.
AUGUSTE LACAUSSADE
RÊVERIE
Dis-moi, mobile étoile aux ailes de lumière, Qui poursuis dans l’azur ton vol mystérieux, Où va ta course ? est-il un but à ta carrière ? Cloras-tu quelque part tes ailes dans les cieux ?
Dis-moi, lune pensive, ô pâle voyageuse ! Cheminant aux déserts du firmament lacté, Dans quelle profondeur obscure ou lumineuse, O lune ! cherches-tu le repos souhaité ?
Dis-moi, vent fatigué qui vas à l’aventure, Comme un déshérité sans foyer ni repos, Est-il un lit secret au fond de la nature, Est-il un nid pour toi dans l’arbre ou sur les flots ?
Dis-moi, mer tourmentée, au murmure sauvage, Qui te plains à la nuit, qui te plains au soleil, Par delà l’horizon est-il quelque rivage Où tu doives trouver ton lit et le sommeil ?
Et toi, cœur inquiet, plus agité que l’onde, Plus errant que la brise et qu’un rien fait gémir, Est-il un lieu béni, dans l’un ou l’autre monde, Où tu puisses, mon cœur, oublier et dormir ?
Poème extrait de l'anthologie des poètes français contemporains, G. Walch, préface de Sully Prudhomme, tome premier, Paris Delagrave éditeur, 1918
Sviatoslav Teofilovitch Richter (en russe : Святослав Теофилович Рихтер ; en ukrainien : Святослав Теофілович Ріхтер), né à Jytomyr, en Ukraine (Empire russe) le 20 mars 1915 et mort à Moscou (Russie) le 1er août 1997, est un pianiste soviétique, célèbre pour la profondeur de ses interprétations, sa virtuosité technique et sa maîtrise d'un très large répertoire.
Schubert - Sonate pour piano D.960 - Richter studio
I. Molto moderato 0:00 II. Andante sostenuto 24:35 III. Scherzo. Allegro vivace con delicatezza 34:41 IV. Allegro, ma non troppo 38:35
Sviatoslav Richter Studio recording, Salzburg, 6, 9 & 11.VIII.1972
La mer, celle que l'on voit danser au long des golfs clairs ... Le ciel de ce lundi de début novembre est magnifique. Ce sont les rafales de vent qui modulent le décor céleste.
La mer, celle que l'on voit danser au long des golfs clairs ... Un vent, modéré à fort, circule au-dessus de la Ville fédérale. Samedi soir, nostalgie Les cabarets sont déserts. Il fut un temps, le jazz régnait en maître, le samedi soir, dans les boîtes à musique. Quelques fois les chats du quartier, descendus en ville, esquissaient des pas de danse sur la piste des cabarets aujourd'hui silencieux. La cafetière italienne restée dans le placard attend, inquiète, de bouillir à nouveau. Des nuages sombres, poussés par un vent modéré à fort, passent au-dessus de la cuisine. Une cuisine silencieuse ...
- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.
Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure