Le temps des fleurs - Rides et contre-rides
Et voilà, 66 balais !
Chaque année, à l’époque de l’arrière-printemps, quand les chats des campagnes suivent leur instinct dans les prairies grasses d’herbes hautes, que la souris apeurée déménage en ville, ignorant que les félins s’y entassent, à l’époque de la tulipe et du lilas, mes artères insinuent que le tas de sable comprimé dans le haut du sablier s’amenuise ; en me mirant dans l’onde claire du Lombach, la photo est sans appel, le temps vient à manquer et le hideux visage, tas de rides entremêlées, que me renvoient les eaux encore glacées de la rivière, ruine mon rêve de jeune premier dans une superproduction hollywoodienne en cinémascope couleur, dans l’eau tremblante, froide, je vois un vieillard !
Je suis prêt pour entamer ma 67e année.
Après la traversée, dans toute sa longueur, du lac de Brienz en bateau, train à voie étroite avec des tronçons à crémaillère jusqu’à Lucerne par le Brünig ; en wagon restaurant avec dégustation d’un plat traditionnel suisse, cornettes, viande hachée, sbrinz et compote de pommes. Brèves visites de Lucerne et de Zurich, doppio à Berne et souper au restaurant hôtel Bären dans le petit village dans les montagnes.
et cetera desunt