Un été au pied des Alpes - Le Niesen vu depuis le train
À Interlaken West, on peut monter dans un ICE de la Deutsche Bahn à 10h05 et en ressortir à 19h51, rendu à Hambourg-Altona. Je voyage souvent dans ce train de plus de 200 mètres de long jusqu’à Berne. Aujourd’hui j’ai quitté le wagon-restaurant à Bâle. Les croissants sont au beurre, délicieux, et ils aident à faire passer un café juste buvable.
La carte propose des plats allemands à petits prix comparé aux prix affichés sur la carte des CFF* ! Les prix sont en euros et en CHF.
Le personnel est allemand et les voyageurs passent leur commande en dialecte bernois. Les serveurs ne comprennent pas : « I hätti gärn a kaffee creme un as Gipfeli » ! Finalement l’affamé passe à l’allemand, tout surpris de ne pas être compris. Au moment de payer, le Bernois sort fièrement un bon émis par les CFF*. Un bon reçu à Noël, ou gagné à un concours, ou trouvé dans une salle d’attente, un bon qui va couvrir les frais de son café crème et de son croissant. Il s’est installé spécialement au wagon-restaurant, qu’il ne fréquente jamais, parce que se sera gratuit. Une immense déception se lit sur son visage lorsque le serveur refuse le bon. La DB n’accepte pas les bons d’autres compagnies ! Déçu, le voyageur marmonne des grossièretés en dialecte et sort un billet de 20 francs pour régler la consommation. Balloté entre deux langues, voyageant dans un train qu’il croyait suisse, il laisse tout de même un généreux pourboire de 2 francs. Il rigole dans son for intérieur, le bon n’est pas dépensé, il pourra retourner au wagon-restaurant.
*CFF : Chemins de fer fédéraux
Photographies : Le croissant au beurre et le Niesen vu du train