Les vignettes de la journée. Ici, ce sont des instantanés de la journée, avec en vedette Paola, la chatte des voisins du dessous. Dans les grands magasins, ce sont les photographies de joueurs de balle au pied qui sont distribuées, un petit sachet par tranche de 10 francs d'achat. Il semble que très bientôt, ça va chauffer dans la surface de réparation des stades de Russie. Petit rafraichissement, après quatre ans de disette: "Quelques minutes avant la fin de la première mi-temps, un joueur de Bordeaux crochète un Marseillais dans la surface de réparation. Je siffle le penalty indiscutable."— (Christophe Donner, Mon oncle, Grasset, 1995)
Aujourd'hui, j'ai bricolé un film publicitaire qui présente ma chaîne sur Le Tube... (ICI). J'ai une chaîne de télévision numérique. Elle est noyée parmi des millions d'autres chaînes... Elle m'est surtout utile pour mettre en ligne des vidéos sur ce blog.
Présentation de la chaîne
Publicité de la chaîne Rêveries Mai 2018
J'écoute la Messa di Gloria de Rossini, en boucle depuis deux jours...
La pluie, ce matin, est entrée sur la pellicule. J'avais lu, hier soir, le poème de Verlaine "Il pleure dans mon coeur" et le scénario était tout tracé. J'ai filmé des brassées de lilas, une pivoine arbustive et une fontaine qui chante non loin d'ici. Les automobiles se sont substituées aux fiacres et l'eau dégouline des toits. J'aime la pluie...
La pluie
Berne le 1er mai 2018 Réalisation jeanjacques666
Il pleure dans mon coeur
Paul Verlaine
Jussuf Abbo, L’homme pensif, lithographie, 1920
Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison Dans ce coeur qui s’écoeure. Quoi ! nulle trahison ?… Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon coeur a tant de peine !
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
La vie est un roman.
Gueorgui Pinkhassov - 1996. Cafe Paris
Devoir :
1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Notre première expérience, chose remarquable, est celle d'une disparition." Emprunt à Lou qui nous raconte sa Vie.
2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Referme un instant sur le monde la porte et la fenêtre, tourne-toi vers le journal pour toutes ses notations musicales, et commence un autre roman." Emprunt à Anaïs qui écrit son Journal.
Entre les deux, casez ce que vous voulez !
Votre roman, lundi.
"Notre première expérience, chose remarquable, est celle d'une disparition." Cette phrase, écrite à l‘encre bleue royale, sur un morceau de feuille à gros carreaux, venait de choir sur la table, poussée là par un vent saharien. Il n‘est pas rare que l‘Afrique s‘invite jusqu’à la Ville fédérale. Le ciel est jaunâtre et le capot des voitures devient un désert. On y voit quelques chameaux blatérer dans des oasis luxuriantes. Les stations de lavage de voitures font fortune en ces périodes de dunes. Ce phénomène météorologique n‘altère en rien la belle lumière du soir. Anaïs, assise à la terrasse de l‘Adriano‘s bar, compulse un dossier. Elle a saisi le billet tombé du ciel et l‘a calé sous son verre. Elle boit une Gazosa, limonade fabriquée à Mendrisio, au Tessin, depuis 1883. Trams et bus passent, ainsi que quelques voitures. Des piétons traversent la rue. D‘une fenêtre ouverte, s‘échappe l‘adagio de "La Gran partita“. Mozart, lors de son voyage de retour de Paris, a séjourné à Berne et y a donné un concert, avant de regagner Salzbourg. Cette musique pour treize instruments à vent et contrebasse se fond harmonieusement dans la belle lumière du soir. Le soleil diffuse cette lumière magique, peu avant son coucher, en toute saison. C'est un moment où le temps semble suspendu, où tout semble permis, comme dans la chanson de Brel, "Les timides", ces timides qui tissent des projets fantastiques, et puis tout retombe, le soleil se couche. A côté d'Anaïs, un client est plongé dans la BZ*. Il est vêtu d'une chemise à manches courtes. A son poignet gauche, il porte une Vénus. Cette marque de montres à été fondée à La Chaux-de-Fonds, en 1912. Il lit un article sur les réseaux sociaux, sur les gens qui livrent leurs données personnelles à des entreprises américaines sans penser aux conséquences. L'automne particulièrement chaud permet, en cette mi-octobre, de rêvasser sur les terrasses des cafés en assistant au coucher du soleil. La chaleur arrive du désert du Sahara. Une fine poussière de sable signale ce fait, que relaye également la BZ. Un groupe de jeunes, des élèves de l'école française, passent en faisant des égoportraits avant de les expédier au moyen de leur téléphone portable. Ils ne se soucient pas des entreprises américaines qui pompent leur vie privée. Ils ne connaissent pas Lou, la dame de la phrase écrite sur un morceau de feuille à gros carreaux. "On s'en bat les couilles", martèlent-ils. Anaïs, sort de son sac à main, un crayon à papier et un taille-crayon en forme de mappemonde. En taillant son crayon, elle fait tourner la terre. Les spécialistes des sciences de la terre sont inquiets. Jusqu'à présent, il y a en permanence quelqu'un qui taille un crayon, quelque part sur le globe terrestre. La rotation de la terre sur elle-même est régulière, avec l'apparition des écrans et des claviers, la rotation de la terre va à vau-l'eau. Elle saisit le morceau de feuille à gros carreaux, le retourne, griffonne une phrase et un coup de vent saharien emporte le bout de papier. Un astronome qui scrute l'infini au moyen d'une longue-vue voit passer au ralenti, 48 images seconde, le texte d'Anaïs. Il lit ceci,"Referme un instant sur le monde la porte et la fenêtre, tourne-toi vers le journal pour toutes ses notations musicales, et commence un autre roman."
*BZ, Berner Zeitung
Mozart / Serenade for 13 Winds in B-flat major, K. 361 "Gran Partita" (Mackerras)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Serenade No. 10 for 13 Winds in B-flat major, K 361/370a "Gran Partita" (1781-82)
00:00 - Largo. Allegro molto 09:14 - Menuetto - Trio I - Trio II 19:31 - Adagio 25:02 - Menuetto. Allegretto - Trio I - Trio II 30:24 - Romanze. Adagio - Allegretto - Adagio 37:45 - Thema mit Variationen 47:18 - Rondo. Allegro molto
List of Performers: Oboe - Stephen Taylor (principal) & Melanie Field Clarinet - William Blount (principal) & Daniel Olsen Bassett Horn - Gary Koch (principal) & Mitchell Weiss Horn - Stewart Rose (principal), Scott Temple, William Purvis, and Russell Rizner Bassoon - Dennis Godburn (principal) & Marc Goldberg String Bass - John Feeney
Performed by members of the Orchestra of St. Luke's under the direction of Sir Charles Mackerras. Recorded by Telarc in 1994.
La floraison des magnolias de Corées est spectaculaire et éphémère. La magie ne dure pas plus d'une semaine. Les arbres, plantés il y a une dizaine d'années, sur la Place de la gare de la Ville fédérale, se sont étoffés et cette années la floraison est superbe.
Mercredi, j'ai publié, sur mon compte IG une photo d'un extrait d'article paru dans le quotidien "Le Temps", daté du 11 avril, "#DeleteFacebook, hashtag si amer". Depuis ce jour-là, j'ai suspendu mes activités sur IG (Instagram), mais, je continue de converser sur WhatsApp... En revanche, je ne me suis jamais intéressé à FB.... De toutes façon, mes données et le ruban de ma vie virtuelle sont dans le grand ordinateur. Adieu vat!
Le jardin de Lignières ce vendredi 13 avril. Le vent soufflait, le ciel était beau, avec des nuages merveilleux...
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Les dix ...
Sans-têtes
Karin Jurick
Sur ce que vous inspire la toile de Karin Jurick, vous voudrez bien placer les dix mots suivants dans votre texte en les soulignant ou surlignant. pour mieux les repérer.
complémentaire
epoustouflant
respirait
baignade
tortionnaire
chanteur
juger
aberrant
pénitencier
profitera
A vos claviers. Retour lundi. Mais n'en perdez pas la tête !
La salle, vaste, avec une hauteur sous plafond de plus de quatre mètres, n‘avait pas de nom, contrairement à toutes les salles et bureaux de l‘établissement. Elle ne portait pas de numéro et aucun horaire des consultations n‘était visible. La seule fantaisie, dans ce lieu austère, était un petit autocollant fixé sur la chambranle de la porte. On pouvait lire "BAIGNADE interdite“.
Les murs de la salle, noirs, étaient percés de deux fenêtres. Le sol et le plafond, jaune sable, faisaient comme un coin de désert. L‘endroit RESPIRAIT le propre avec une vague odeur de désinfectant. Des bancs, alignés dans la largeur, étaient, pour l‘instant, inoccupés. Au-dessus se balançaient des câbles.
Au fond de la salle un imposant écran plasma diffusait le tirage du numéro COMPLÉMENTAIRE de la loterie nationale. Un fondu enchaîné fit apparaître un CHANTEUR qui se lança dans une reprise "des portes du PÉNITENCIER“, une chanson qui avait, jadis, fait chauffer les saphirs. C‘était au siècle passé, à l‘époque du yéyé. La voix peu assurée de ce chanteur d‘opérette rendait le numéro, à en JUGER, par la passivité du public de ce télé-crochet, peu ÉPOUSTOUFLANT. Un TORTIONNAIRE n’aurait pas mieux réussi pour arracher un aveu ABERRANT de la bouche d’un réfractaire au régime autoritaire mis en place par une junte militaire.
Sur un des bancs, quelqu’un avait gravé, au moyen d’un couteau de poche, “à qui PROFITERA le crime?”
Les premiers patients arrivèrent. C’était un couple de retraités. Ils portaient des tenues estivales, dans les tons ciel. Elle et lui tenaient précieusement un sac de jute. Ils contenaient leur fil de vie, encodé sur des disque durs. Aussitôt assis, des infirmiers se précipitèrent pour s’occuper d’eux. Cette salle, sans nom, austère et indiquée nulle part dans l’établissement, accueillait les sans-têtes. Ils venaient ici, trois fois par semaine pour une dialyse de l’âme. Les infirmiers branchaient les câbles qui se balançaient au-dessus des bancs sur le reste de leur tête. Ils glissaient ensuite les disques durs, qui se trouvaient dans les sacs de jute, dans des lecteurs de puissants ordinateurs et les patients revivaient leur souvenirs. Officiellement, cette étrange maladie, qui efface peu à peu la tête n’existe pas. La médecine, impuissante, est dans le déni. Peu à peu, la tête s’efface. Il n’y a pas de guérison et l’effacement est plus ou moins rapide. La dialyse de l’âme est la seule parade.
Bientôt, la salle est pleine et l’on peut observer le ballet-pantomime des infirmiers. Ils connectent les sans-têtes à leur bride de souvenirs.
Par l’une des fenêtres de la salle, on voit le printemps qui démarrent. Dans un pré, un troupeau de vaches est couché sous les arbres. On les imagine ruminer. Elles n’ont pas de têtes.
Les chats du quartier, qui miaulent parfois dans ces pages, existent vraiment. Deux félins parlent à visage découvert, dans une entrevue qu'il est possible de voir dans la vidéo ci-dessous...
Les chats du quartier
Samedi, c'est jazz
Thomas Lee “Tommy” Flanagan, né le 16 mars 1930 à Détroit (Michigan), mort le 16 novembre 2001 à New York, était un pianiste américain de jazz.
Tommy Flanagan - Jazz Poet |FULL ABLUM|
Tommy Flanagan -- Piano George Mraz -- Bass Kenny Washington -- Drums
Released: 1989
1. 00:00 "Raincheck" 2. 04:59 "Lament" 3. 10:09 "Willow Weep" 4. 16:14 "Caravan" 5. 22:39 "That Tired Routine Called Love" 6. 29:28 "Glad To Be Unhappy" 7. 34:16 "St. Louis Blues" 8. 40:52 "Mean Streets" 9. 45:05 "I'm Old Fashioned" 10. 50:48 "Voce Abuse"
C’était dans la Neuengasse, près de la fontaine, aux alentours de quatre heures. Un piano droit, un tabouret, deux chapeaux colorés sur le sol, un pianiste, âgé d’un quart de siècle, ou plus, ou moins, se tenant bien droit sur le siège à trois pieds, jouait une valse. Il regardait tristement les chapeaux, espoirs d’un dîner, qui restaient vides. Plus tard, un pluie fine s’est mise à tomber. Au-dessus des conversations en dialecte bernois, une voix forte, féminine, a dit à sa fille ou petite-fille, “Quand il pleut et que le soleil brille, il y a un arc-en-ciel quelque part.” Les coupoles de Palais fédéral bouchent l’horizon. Les embrouilles politiques empêchent de voir le ciel aux sept couleurs. Encore plus tard, sur la Place de la gare, un gars, habillé tout en noir, jouait du cor des Alpes. Un cor tout blanc. Un drapeau suisse est suspendu au milieu de ce long instrument façonné en bois, qui fait partie de la famille des cuivres. Un enfant met des pièces dans un petit panier en osier. Pour remercier, le joueur offre une modulation des notes. L’enfant fait un signe de la main. Le son du cor, dans ce milieu urbain, fait resurgir mon passé paysan. C'est la minute de frissons qui s'échinent à parcourir mes souvenirs. La circulation est dense, c’est l’heure des rentrées. Je saute sur mon vélo et, mêlé à un peloton de passage, je disparaît du côté de Hirschengraben... Une courte descente avant une rude montée...
En fin d'après-midi, concert à l'Eglise française de Berne. Au programme, "Les Sept dernières paroles du Christ en Croix" de César Frank et la "Messa di Gloria" de Puccini. Sur la scène, L'ocb Oratorienchor Bern, le Berner Symphonieorchester BSO, la soprano suédoise, Malin Hartelius, le ténor Sud coréen, Carlo Jung-Heyk Cho, la basse/baryton Néozélandaise, Martin Snell et la pragoise Olga Pavlu à la baguette. Le concert à également été joué hier. "Les Sept dernières paroles du Christ en Croix" de César Frank a été une belle découverte. J'ai aimé la 2e parole "Amen, dico tibi" et la 4e "Deus meus, ut quid dereliquisti me ?" avec un accompagnement à la harpe. Le ténor à manqué sa prestation. Il la manquera aussi dans la "Messa di Gloria". Puccini a commencé par écrire de la musique religieuse avant de composer des opéras. Il a composé la Messe à 22 ans. Cette musique donne le ton de ce que sera la musique de Puccini. La musique de cette Messe est assez "opératique". C'est également une découverte. Cette oeuvre est rarement jouée. A la fin du concert, le public à chaleureusement applaudi les artistes.
César Franck: Les Sept dernières paroles du Christ en Croix
César Franck (1822-1890)
Les Sept dernières paroles du Christ en Croix
I Prolog: O vos omnes, qui transitis per viam 0:00 II 1. Pater, dimitte illis 4:49 III 2. Amen, dico tibi 10:28 IV 3. Mulier, ecce filius tuus 14:45 V 4. Deus meus, ut quid dereliquisti me ? 21:40 VI 5. Sitio! Dederunt ei vinum bibere cum felle mixtum 25:25 VII 6. Consummatum est. 32:10 VII 7. Pater, in manus tuas commendo spiritum meum 37:40
Edith Wiens, soprano Raimundo Mettre, tenor Thomas Pfeiffer, baritone Ivo Ingram, bass
Philharmonie Schwäbisch Gmünd (Chor und Orchester) Conducted by Hubert Beck 21. Nov 1979
Giacomo Puccini - Messa di Gloria for solo voices, choir and orchestra
1:06 Kyrie 6:15 Gloria 26:59 Credo 42:06 Sanctus - Benedictus 45:28 Agnus Dei Rafał Bartmiński - tenor Wojciech Gierlach - bas/bass Henryk Wojnarowski - dyrygent/conductor Orkiestra i Chór Filharmonii Narodowej Warsaw Philharmonic Orchestra & Choir koncert zarejestrowano 17 listopada 2016 w sali koncertowej Filharmonii Narodowej recorded at Warsaw Philharmonic Concert Hall, November 17, 2016
- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.
Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure