Un automne masqué - Nuit 2/6 - L'été en conserve
Un dimanche de juillet au bord du lac de Thoune
Les brumes de l'automne plongent le décor dans un état mélancolique. Il est temps d'ouvrir une boîte de conserve étiquetée "Été" ...
C'était une journée dominicale magnifique en ce début de juillet. Bon prétexte pour faire une balade au bord du lac de Thoune, à Spiez. J'ai filmé quelques plans ...
Un dimanche de juillet au bord du lac de Thoune
Paola, la chatte des voisins du dessous
Carnet vidéo filmé le 5 juillet 2020 à Berne et Spiez
Réalisation Jeanjacques666
L'été de la pandémie - Le polar du lundi
48e devoir de lakevio du Goût
Le Goût ICI dit :
Mais que diable vient-elle d’apprendre ?
Cette toile qu’on pourrait croire de Hopper si cette impression de joie ne venait assurer qu’il ne pouvait avoir peinte vous inspire-t-elle ?
Si oui, il faudrait que vous y glissiez les mots :
- Amour.
- Sandwich.
- Lèvres.
- Téléphone.
- Besoin.
- Tournevis.
- Caleçon.
- Seins.
- Gare.
- Cheveux.
- Toilettes.
Elle ferma la porte de l’appartement de deux tours de clé, laissant le petit vestibule dans la pénombre. Sur le guéridon ovale, Louis XV, signé Jean-Baptiste Galet, Paris vers 1770, éparpillés sur le marbre, autour d’une théière « Vieux Luxembourg », un panier en osier contenant des figues de barbarie et trois poires Williams du jardin, une assiette blanche remplie de tomates bio, un compotier d’où exhalait le parfum de williams rouges en attente d’être croquées et, posées à même le marbre, des pommes Red Love à chair rouge. Une pomme spectaculaire pour l’œil, la chair un peu farineuse atténuant l’enthousiasme. Deux cheveux blonds, échappés de la crinière de la marchande de fruits avaient glissé au pied du guéridon. La sonnerie du téléphone résonna dans la cage d’escalier. C’était la puissante sonnerie du locataire du troisième étage.
En sortant, elle se trouva nez à nez avec le chat du premier étage. Elle appliqua un masque chirurgical sur son visage. Une pandémie compliquait la vie de la Terre entière.
Elle avait du mal à respirer en portant le masque et depuis qu’une épaisse fumée obscurcissait la ville, elle ne respirait plus du tout.
La forêt qui cerne la ville brûlait depuis des jours. Avec détermination le feu s’approchait des quartiers périphériques. L’aéroport était fermé. Il était impossible de piloter des aéronefs dans cette fournaise. La route et la voie ferrée permettaient de quitter cette apocalypse par une large vallée désertique.
Elle s’engouffra dans un taxi. Elle portait un tailleur rouge dessiné par son amie Gabrielle et des chaussures noires à talons. Un sac en cuir et daim tressé noir de chez Balmain, en bandoulière sur son épaule gauche, contenait une réserve de masques, du gel hydroalcoolique et quelques affaires.
Le chauffeur du taxi avait mis le volume de la radio à fond. Lynda Lemay chantait « Les souliers verts », une chanson de 1998.
Elle se hâtait pour ne pas manquer son rendez-vous, fixé à 15 heures devant l'ancien buffet de gare, devenu depuis longtemps une enseigne de vente à l'emporter made in USA ! la fumée devenait de plus en plus dense et l’air se raréfiait. Elle le repéra, ombre chinoise devant la vitrine, dans son éternel pardessus gris à poches larges. Les manches de sa chemise dépassaient et on distinguait des boutons de manchette en or. Il avait posé une valise à ses pieds et tenait un bouquet de Black Night, une hybride de thé, crée en 1975 par Huber.
Elle lui sauta au cou. Elle aimait, quand il la prenait à bras le corps, avoir ses seins compressés contre sa poitrine. Elle collait ses lèvres aux siennes, jetait ses jambes en arrière. C’était sa façon de sceller leur amour. Dans ce moment-là, elle n’avait besoin de rien.
Il lui glissa à l’oreille, - Un billet de chemin de fer est agrafé à l’intérieur de l’emballage des roses. Dans la valise il y a un sandwich, une bouteille d’eau et page 156 du livre des instructions. Le réseau est grillé. Plan C.
Il s’embrassèrent une dernière fois. Ils ne se reverraient pas avant plusieurs mois, peut-être jamais.
Ils disparurent, enveloppés dans les volutes des incendies de forêt.
Quand la police boucla le périmètre de la gare, elle ne trouva qu’un caleçon qui traînait sur le sol devant les toilettes De la poche de ce caleçon, vert à pois rouges, dépasse un tournevis.
Le train avait passé la frontière et la jaguar du colonel s’était éclipsée dans la nature.
L'été de la pandémie - Spiez
Le dimanche 23 août, lors d'une balade à Spiez, j'ai réalisé un vidéogramme dans la partie située au bord du lac de Thoune, de cette ville ...
Arpenter Spiez, un dimanche, entre 11h51 et 12h54
L'été de la pandémie
Filmé à Spiez le 23 août 2020
Réalisation Jeanjacques666
L'été de la pandémie - Un dimanche au bord de l’Aar
Le dimanche 16 août, l'Aar était encombrée de baigneurs et de bateaux pneumatiques. L’air était chaud et la randonnée au bord de l’eau agréable. J’ai filmé quelques plans de cette journée …
Un dimanche au bord de l’Aar
L'été de la pandémie
Petite randonnée de 17 kilomètres
Berne - Belp - Auguetbrügg - Berne
Filmé le 16 août 2020
Réalisation Jeanjacques666
L'été de la pandémie - La rentrée
Il y a une semaine, c'était la rentrée scolaire dans la Ville fédérale, les cantons alémaniques et Bienne. Aujourd'hui, c'est la rentrée dans la partie francophone du canton de Berne, le canton de Neuchâtel. La semaine prochaine se sera au tour du canton de Vaud, puis le reste suit.
Moi, je m'en fous, c'est la 47e année que je ne fais plus de rentrée scolaire. Na !
Il y a un an, j'ai filmé Berne un après-midi d'août. On ne portait pas encore de masque ...
Un après-midi d’août
Filmé le 31 août 2019 à Berne
Montage final août 2020
Réalisation Jeanjacques666
L'été de la pandémie - Randonnée hivernale
Des chats, un grand oiseau, des vaches, quelques poules et un paysage de début d'hiver sont les ingrédients de ce vidéogramme.
Filmés en décembre 19, lors d'une randonnée en plaine, les plans ont été montés il y a quelques jours.
L'été de la pandémie - Sorbet
Aujourd'hui, chez Cuckoo, j'ai dégusté trois glaces, une au chocolat noir, la fameuse double crème et la délicieuse noisette ... Il a bien fallu enlever le masque, obligatoire dans les transports publics, pour dévorer ces merveilles ...
L'été de la pandémie - Choses vues
La semaine passée, par une belle journée d'été, nouvelle escapade dans la vallée de Conches. J'ai filmé les choses vues pendant la randonnée.
Choses vues - Vallée de Conches, entre Münster et Oberwald
Entre Münster et Oberwald
CHOSES VUES
Filmé le 8 juillet 2020
Réalisation Jeanjacques666
Ce vidéogramme est un complément de "Randonnée dans la vallée de Conches (Goms)" https://www.youtube.com/watch?v=-7NEz..., filmé fin mai 2020
L'été de la pandémie - 14 juillet
Quatorze Juillet
Il me vient par la fenêtre
Des musiques de la rue
Chaque estrade a son orchestre
Chaque bal a sa cohue
Ces gens-là m'ont pris ma fête
Je ne la reconnais plus
Dans ma chambre je me chante
L'air que nous avons valsé
Je regarde la toquarde
Où tes doigts se sont posés
Tu m'as dit: "Tu es si belle"
Et tu as, l'instant d'après,
Ajouté: "La vie est bête"
J'ai compris que tu partais
Si tu ne reviens jamais
Il n'y aura plus de quatorze juillet
Il me vient par la fenêtre
Un murmure qui s'éteint
Les chansons d'une jeunesse
Attardée dans le matin
N'allez pas troubler mon rêve
Allez rire un peu plus loin
Que m'apporte, que m'apporte
Cette joie de quelques heures
Je suis morte, je suis morte
Et je t'ai déjà rejoint
Et mon corps est près du tien
Mais personne n'en sait rien
L'été de la pandémie - Sorbets
Aujourd'hui, chez Cockoo, j'ai testé le sorbet fraise et le sorbet framboise ainsi que la glace double crème agrémentée de petits fruits entiers soit myrtilles et framboises. Je me suis régalé ...
Belle journée d'été.
Le Cancre
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
Jacques Prévert
Extrait de "Paroles"