Le spleen de Berne - Photographies, impressions d'arrière automne 3
L'automne est somptueux...
La Ville fédérale en beauté...
Le spleen de Berne - photographies, impressions d'arrière automne
Samedi matin, pause café à l'Adriano's bar, passage obligé après avoir fait les courses au marché. Un marché aux étals couleurs d'automne, coings, pommes, poires, raisin, légumes racine ou choux sous toutes les formes attendent le chaland.
A l'Adriano's, c'est la presse du samedi. Il est difficile de trouver une place dans la minuscule salle. Les ventilateurs, fixés au plafond prennent de longues vacances et le haut-parleur situé au-dessus de la machine à café diffuse une musique braillarde. Elle doit rivaliser avec le bruit des conversations.
Dehors l'automne est somtueux, baigné des brumes élevées qui hésitent à faire place au soleil.
L'aprè-midi, la Ville fédérale subit quelques congestion provoquée par un groupe d'anti-fa qui tente de manifester malgré une interdiction. Un important dispositif de police est déployé près de la gare.
A l'approche du soir, le brouillard s'est dissipé et le soleil s'est couché en embrasant le ciel.
Le magnifique hêtre pourpre de l'ambassade de la Principauté de Monaco
Le décor d'automne de la capitale...
Le spleen de Berne - Jour de pluie
Jeudi 15 octobre 2015
Il pleut sur la Ville fédérale. L’automne s’enfonce dans l’oubli. La fin des temps approche. Cette période magique, où, le décor immobile attend la neige qui mettra un terme à cette mélancolie indicible de la nature. Facétieux, les flocons tombent parfois très tôt dans la saison, nous privant de ce moment de spleen propice à la composition de poèmes.
Lorsque la nostalgie de Vienne vous prend à la gorge, il faut s’installer au café Rathaus, connu aussi sous le nom de café Odeon. Le décor évoque les cafés de la ville des Habsbourg. L’espresso est de bonne tenue. Il ne reste plus qu’à se plonger dans la rêverie.
Le ciel est gris et bas. La pluie fine et froide tombe au ralenti. Une dame aux cheveux blancs passe sous les arcades. Elle pousse un déambulateur dernier modèle. Un parapluie fixé sur un tube en métal permet les promenades par temps de crachin. Le pépin gris est plié, les arcades protègent les passants des éclats de pluie. Ainsi donc, les déambulateurs deviennent de plus en plus modernes et les options nombreuses pour un confort de route.
La Kramgasse, rue centrale de la vieille ville, pavée, luit sous l’effet des gouttes de pluie amassées sur la chaussée. Ces gouttelettes visitent le quartier formant par-ci par-là de petites flaques.
Des touristes chinois remontent la rue en direction du Zytglogge, dans leur monde, protégés par des parapluies aux couleurs mornes, ils photographient le moindre centimètre carré de la rue.
Un haut-parleur distille des mélodies à la mode, à faible volume, dans la salle de l’Odeon. Un client quitte le café en récupérant son parapluie laissé près de la porte.
Il est temps de régler la consommation et de reprendre le cours de la vie.
Café Odeon/Rathaus
Berne, le 15.10.15