25 février 2018

Sucrer les fraises

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Hier, selon les clients réguliers du marché de la Ville fédérale, les étals présentaient un choix de fruits et légumes restreint. Les températures négatives en sont la conséquence.
Les supermarchés ont une tout autre vision du temps qui passe. On trouve, par exemple, des cageots miniatures en carton contenant trois barquette de fruits de saison, des fraises, des framboises et des myrtilles. Comme nous sommes au coeur de la saison de production de ces fruits, on déniche des framboises du Maroc. Les marocains sont friands de ce fruit rouge. La tajine à la framboise est réputée à Casablanca. Les fraises poussent en Espagne. Ce sont des fruits ludiques. La partie supérieure de la fraise est verdâtre. Elle n’a pas eu le temps de mûrir, tant le consommateur est pressé de sucrer les fraises. Pour  résoudre ce problème, une pastille d’aquarelle rouge fraise ainsi qu’un pinceau sont joints à l’emballage. Sous nos latitudes, par -4 degrés, se sont des ouvriers sous-payés qui récoltent les petits fruits. Bonnet, écharpe et mitaines de laine permettent à cette main-d’œuvre polska de cueillir les fruits congelés sur branche. 
Laisser décongeler à air ambiant. Sucrer et déguster. Bon appétit.

Berne le 25 février 2018

La Grande Sophie (ICI) - Sucrer les fraises - Le Live

 

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07 juin 2017

Contre-jour

La Grande Sophie chante qu'elle ira sucrer les fraises, là-haut sur la falaise, un jour...
Le soleil se cache derrière un nuage, fantastique contre-jour...
Plus tard, la nuit installée, un nocturne de Schubert (http://youtu.be/-FVzhHtCwY4) s'insinue dans la cuisine. Le café attend dans une petite tasse, les souvenirs défilent sur le display imaginaire de la gazinière.
J'ai envie de relire mon passage préféré des Mémoires d'outre-tombe, Lucile [...] « Lucile était grande et d’une beauté remarquable, mais sérieuse. Son visage pâle était accompagné de longs cheveux noirs ; elle attachait souvent au ciel ou promenait autour d’elle des regards pleins de tristesse ou de feu. Sa démarche, sa voix, son sourire, sa physionomie avaient quelque chose de rêveur et de souffrant. […] Á dix-sept ans, elle déplorait la perte de ses jeunes années ; elle se voulait ensevelir dans un cloître. »[...]
La petite tasse est vide. L'oeil de boeuf est entrouvert. Un matou hurle, au loin, son amour pour une féline aux yeux de braise.
Une ombre passe, elle fait tourner un hand spinner lumineux.
Un bus 10, ou c'était un 12, passe. A bord, La Grande Sophie chante qu'elle ira sucrer les fraises, là-haut sur la falaise, un jour...
Contre-jour

Posté par jeanjacques1957 à 23:22 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
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