28 septembre 2022

Il automne - Il pleut depuis 24 heure, le Lombach s'est réveillé, on l'entend couler au fond de la vallée.

Aujourd'hui, on ne voit pas l'Augsmatthorn (2136m). Il est enveloppé d'une fine couche de brume. Hier, surprise, des flocons tombés pendant la nuit ont décoré ses flans d’une mince couche de neige qui disparaîtra en fin de journée.

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                     Aujourd'hui

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L'unique magasin du petit village dans les montagnes, d'une surface modeste, minuscule au regard des géants plantés à l’orée des villes, fait office de boulangerie, pâtisserie, fromagerie, dépanneur, tea-room et agence postale. La quintessence des centres commerciaux qui pullulent dans les rumeurs de la ville.
Parfois trône, parmi les pâtisseries, la spécialité de ce drugstore « l’Augsmatthorn ».
Je me souviens qu’à Paris, dans un coin des Champs-Élysées, au mitan des années septante, s’était ouvert un des premiers drugstores de France. Il était ouvert toute la nuit ou du moins jusqu’à pas d’heure. J’étais allée tester tard le soir, émerveillé. J’avais envoyé une foule de cartes postales, dans mon pays, pour raconter ce fait incroyable, faire des courses à minuit. Chez nous les magasins avaient portes closes entre 12 et 14 heures, le mercredi après-midi, le samedi à partir de 17 heures et le dimanche toute la journée. Tout a changé depuis !

« l’Augsmatthorn » est une pâtisserie à la gloire du sommet qui veille sur le village. Le visuel, comme disent les cuisiniers auréolés d’étoiles, est sympathique. Je vais délibérément oublier de raconter la dégustation…

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04 juillet 2022

L'été de tous les dangers - Devoir de Lakevio No 130 - Incipit

 

Incipit

« Comme il faisait une chaleur de trente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. »
Me voilà à Paris. Le voyage en incipit n’est connu que des rêveurs et de quelques excentriques anglais, les rois du voyage depuis le Grand Tour jusqu’à nos jours. Voyager en incipit nous épargne les attentes interminables dans des aéroports bondés, paralysés par une pénurie de personnel et des grèves surprises ; l’incipit économise nos nerfs en évitant de voyager dans des voitures de chemin de fer remplies de touristes, de wagons à la climatisation absente alors qu’il fait une chaleur de trente-trois degrés sur le boulevard Bourdon.
Je n’ai pas revu la Ville lumière depuis 2017, c’était bien avant le port du masque dans les transports publics. Mimi mourait dans l’espace intersidéral dans ce luxueux paquebot de la Bastille, les chinois confondaient course à pied et visite, dans les salles du musée Picasso où se tenait une exposition thématique du peintre considéré comme l'un des fondateurs du cubisme, « 1932, année érotique », un foule immense, massée sur les Champs Élysées rendait un dernier hommage à Johnny comme ce lundi 1er juin 1885 lorsque le catafalque de Victor Hugo se fraya un chemin dans une foule de près de trois millions de personnes.
- Vous avez fait un bon voyage ?
- Un voyage rapide et confortable.
- Vous êtes venu comment ?
- En Flaubert !
- Le retour aussi ?
-Non, le retour se fera en Conan Doyle, les chutes du Reichenbach se trouvent à 43 kilomètres du petit village dans les montagnes.
« Élémentaire » fut la dernière parole que prononça l’Inconnu du Nord-Express avant de tourner les talons et de me laisser en plan au coin d’une rue. Un imposant parapluie bulgare ruisselant de pluie m’encombre. Il pleuvait quand je suis parti, à l’aube. Le Lombach rugissait au fond de la vallée, les eaux gonflées par les pluies. Un orage violent avait ponctué la nuit. Le seul inconvénient du voyage en incipit, c’est qu’il est impossible de dire quel temps il fait à Paris ce lundi matin 4 juillet 2022 à 08h29. L’esprit est à Paname mais la carcasse se traîne dans la cuisine pour tenter de confectionner un déjeuner (petit-déjeuner dans la capitale française). Il a cessé de pleuvoir. Des nuages passent aux flans des crêtes rocheuses. Un coq chante depuis un bon quart d’heure.
- Vous faites quoi à Paris ?
- J’ai un rendez-vous, un devoir à rendre, et quelques ratons laveurs à adopter.
- C’est où votre rendez-vous ?
Debout devant le zinc d’un bar tabac je converse avec « un grand plombier zingueur habillé en dimanche et pourtant c’est lundi. » Le gars m’abandonne en disparaissant dans le soleil. Le patron du bar ne croit pas une seconde que trois paysans viendront régler les consommations.
La cafetière italienne est sous pression et l’odeur du café se répand dans la cuisine ouverte sur le salon salle à manger et fini par réveiller mon fourmilier apprivoisé. C’est un descendant du fourmilier géant que Dali promenait dans les rues de Paris à la fin des années 1960. Les nuages s’évaporent peu à peu et de timides rayons de soleil réchauffent le petit village dans les montagnes.
Pour me déplacer dans Paris j’ai un plan envoyé par bélinographe. C’est le Goût qui depuis quelques années propose le devoir du lundi, avant c’était Lakevio. Mon premier devoir date du 6 mars 2016.
Je suis en perdition dans Paris avec un bélinogramme et des instructions concoctées par le Goût.

« Devoir de Lakevio No 130
C’est le dernier devoir de l’année.
Alors je me fais plaisir.
J’abandonne Montmartre pour les quais de la Seine.
Cette toile de John Salminen me plaît.
C’est une raison suffisante pour que je vous demande ce que vous pensez en voyant cette « boîte » de bouquiniste.
À moi elle évoque comme dit Françoise Hardy « Tant de belles choses ».
Et à vous ?
Peut-être ne serez-vous pas encore partis en vacances lundi. »

Je dois trouver une boîte de bouquiniste, peinte en automne, alors qu’il fait une chaleur de trente-trois degrés, sur le boulevard Bourdon. Dans mon souvenir, il n’y avait pas d’arbres entre les bouquinistes et la Seine, cette Seine chantée sur les scènes du monde entier par Piaf, Montand, Aznavour, Patachou, Trenet, Mireille Mathieu.
J’ai envoyé un pneumatique à Heure-Bleue pour obtenir quelques éclaircissements. En attendant une réponse à mon pneu, je fouille mes cartons de livres. Mes livres dispersés aux quatre points cardinaux sont enfin réunis dans ma cave. Il me reste à commander des bibliothèques à une entreprise suédoise de prêt à monter et de passer des journées entières à déchiffrer le mode d’emploi traduit de l’idiome d’August Strindberg en 23 langues par une intelligence artificielle. A l’évocation de Strindberg, je pense à « Mademoiselle Julie », que j’ai vu à la Comédie de Genève en novembre 1988. Une mise en scène de Matthias Langhoff qui a fait date. Une pièce que j’ai revue au théâtre de l’Athénée à Paris en janvier 1989 dans la même distribution. Cette production de la Comédie de Genève a triomphé sur toutes les scènes d’Europe. Au tréfond d’un carton, je trouve le livre que je cherchais, le seul que j’ai acheté dans une « boîte » de bouquiniste. C’est « Creezy » un roman de Félicien Marceau, prix Goncourt 1969. Cette histoire a été adaptée au cinéma sous le titre « La race des seigneurs ». Réalisé par Pierre Granier-Deferre le film est sorti le 10 avril 1974, une semaine après la mort de Georges Pompidou.
Heure Bleue ne répond pas. Elle est occupée à rédiger son devoir du lundi.
Françoise Hardy me donnera peut-être un indice. J’enclenche mon vieux lecteur à K7 et j’écoute « Tant de belles choses ».
J’ai glissé les pages manuscrites de mon devoir du lundi dans une grande enveloppe. J’ai jeté cette enveloppe dans la boîte aux lettres qui est adossée à l’agence postale, qui est aussi un tea-room, une boulangerie et un magasin de dépannage. A 18h15, le chauffeur du car postal videra la boîte et le lettre commencera un voyage qui la mènera dans différents centres de tri automatique. Elle arrivera du côté de Montmartre à 5h, quand Paris s’éveillera…
C’est le dernier devoir de la saison.
« La cloche a sonné, l’école est finie.
Donne-moi ta main et prends la mienne… »

19 septembre 2019

Un été en Suisse - 19.9.19 ...

19.9.19


                NUIT DE PARIS
Le ciel des nuits d'été fait à Paris dormant
Un dais de velours bleu piqué de blanches nues,
Et les aspects nouveaux des ruelles connues
Flottent dans un magique et pâle enchantement.

L'angle, plus effilé, des noires avenues
Invite le regard, lointain vague et charmant.
Les derniers Philistins, qui marchent pesamment,
Ont fait trêve aux éclats de leurs voix saugrenues.

Les yeux d'or de la Nuit, par eux effarouchés,
Brillent mieux, à présent que les voilà couchés...
- C'est l'heure unique et douce où vaguent, de fortune,

Glissant d'un pas léger sur le pavé chanceux,
Les poètes, les fous, les buveurs, - et tous ceux
Dont le cerveau fêlé loge un rayon de lune.
                                     (A mi-Côte)

Léon Valade (1841-1883)

Extrait de "Anthologie des poètes français contemporains", poèmes choisis par G. Walach, tome premier, Paris Delagrave 1918

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18 août 2018

Un été sans fin - Nuée de nuages

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Hier, en fin d'après-midi, juste avant un orage, le ciel était magnifique à Spiez...
Aujourd'hui, le ciel réservait de belle surprises au-dessus de la Ville fédérale...

Les sorbets du jour, dégustés vers dix heures du soir, à la Gelateria di Berna:

Concombre et chanvre bio, une nouveauté
Ce sorbet au concombre est une réussite, quand au chanvre, je n'ai pas particulièrement décelé sa présence.
Grapefruit
Limone de Sorrente


"Je suis l’esprit qui danse au fond des bals éteints
La valse qui s’endort doucement sur la piste
Tandis que traîne ici l’âme des musiciens
Je suis là suffocant dans une peau d’artiste… "
JEHAN JONAS

Jehan Jonas, de son vrai nom Gérard Beziat, né et mort à Paris (12 août 1944-29 avril 1980), est un chanteur français, auteur-compositeur-interprète libertaire des années 1960 et 70.

Sur les quais - Jehan Jonas

Paroles et musique : Jehan Jonas (1966)

 

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15 juillet 2018

Un été sans fin - Sorbet

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 Le jardin de Lignières, état du samedi 7 juillet 2018


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Spiez, samedi 14 juillet 2018

 

Passage, hier, samedi, à la gelateria di Berna...
Glace à la noisette du Piémont
Glace à la lavande (une réussite)
Sorbet cassis
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Ce soir, on dansera, me semble-t-il, jusqu'à pas d'heure sur les Champs Elysées, à Paris. La finale du championnat masculin de balle au pied 2018, s'est déroulée en fin d'après-midi, à Moscou. Les Bleus ont battu la Croatie 4 à 2.

22h00, le dimanche s'achève sous la pluie. La Ville fédérale a échappé à l'orage mais pas à la pluie. Une pluie attendue par le vivaces du jardinet. Les limaces sont à la fête, elles ont improvisé un bal.

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29 janvier 2018

La crue

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
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Sur ce que vous inspire la toile de Jorge Santos, peintre surréaliste américain, vous voudrez bien placer les dix mots suivants dans votre texte en les soulignant ou surlignant. pour mieux les repérer.

pourriture

dilettante

carpaccio

ecchymoses

roulage

tenture

équivoque

pourchasser

s'abstiendra

P.-S. Lakévio avait oublié le 10e mot dans son sac à malices. Elle nous l'a donc tramsmis par télex. Il s'agit de: saumâtre.

   

A Paris, la Seine grossie par des pluies inédites, en cette fin du mois de janvier 2018, a une couleur SAUMÂTRE. Les touristes traînent du côté des quais dans l’espoir de voir un débordement. Les CRS veillent, prêt à POURCHASSER la moindre goutte d’eau dépassant le niveau de 6 mètres. Le directeur du musée du Louvre regarde, en DILLETANTE de la science météorologique, le fleuve qui tente d’assassiner, par noyade, le Zouave du pont de l’Alma.

Dans la salle 123 Bis, sous le regard du gardien chef, des petits rats de l’opéra terminent le ROULAGE d’une TENTURE.
 C’est une tapisserie inachevée, tissée par Pénélope (Πηνελόπεια), la fille D’Icarios, l’épouse d’Ulysse. Télémaque, leur fils, traîne souvent dans les salles du Louvre, des écouteurs collés aux oreilles. Il écoute toujours la même musique, un LP numérisé, « American Garage » de Pat Metheny Group, gravé en 1979 et commercialisé en 1980 sous le label ECM Records
. C’est une musique aux nombreuses influences, un vaste delta de jazz, folk, rock, musique country et world music. La copie, pillée sur Le Tube, a des enchaînements douteux entre les morceaux. C'est un leurre pour tromper les algorithmes avides de droits d'auteur.

Le jeune homme, à la démarche féline, lorgne du côté de la salle 123 Bis. Les petits rats, qui font des arabesques dans la salle, leur travail achevé, rappellent à l’adolescent que le printemps, temps de la montée de la sève, est proche.
Une rumeur court sur la toile virtuelle, Pénélope serait la mère de Pan. Elle aurait, selon une vidéo un peu scabreuse, qui circule sous le manteau, couché avec Apollon. Un teste ADN a dissipé l’ÉQUIVOQUE, la guerre de Troie a bien eu lieu. Ulysse S’ABSTIENDRA de commenter l’affaire, il s’est contenté de poster sur son compte IG une photo de son déjeuner. On y voit un CARPACCIO d’ananas et une bouteille d’un gros rouge qui tache.

Les danseurs étoiles du Bolchoï transporteront la tapisserie, roulée, par des petits rats de l’opéra, en forme de boudin noir, dans les combles du musée. Elle y sera à l’abri de la POURRITURE due à l’humidité générée par un surpeuplement de gouttes d’eau dans la Seine.


Le catalogue général du musée du Louvre est une mine de renseignements complété d’une riche iconographie. La page 3647 est consacrée à la tapisserie tissée par Pénélope. L’artiste est actuellement écrouée à la Prison de la Santé, à Paris, pour une sombre histoire d’inceste. Elle aurait couché avec Pan, son fils supposé. Des faits prescrits, selon son avocat, puisqu’ils datent de l’époque de la guerre de Troie. L’arrachage de la photographie représentant la tapisserie, par un SDF ne pouvant s’offrir le catalogue, a également emporté une grande partie de l’analyse et de la description de la tenture. On peut tout de même lire qu’on distingue une femme couchée sur une table. Elle est couverte d’ECCHYMOSES et porte une robe bleue. Un homme en marcel blanc, les yeux empreints d’une certaine folie,
 regarde dans le vague. Une porte entrouverte laisse entendre le grondement d’un fleuve prêt à bondir hors de son lit. Un chien assiste à la scène. Il détient la clé de ce tableau énigmatique. Ulysse a violemment battu sa femme Pénélope.

Une chaîne de télévision d’utilité publique, organisera, dans le cadre d’une émission spéciale, ce lundi soir, un débat en direct, sur la violence conjugale dans les tableaux surréalistes.

 Pat Metheny Group - American Garage (1979)

 

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23 janvier 2018

Et si le soleil ne revenait pas...

Ce matin, 08:00: https://www.youtube.com/watch?v=_sJYrReI3h8


Zizi Jeanmaire - Paris


Vers 10:30, lecture de la presse, en buvant un cappuccino, à l'Adriano's bar. Les catastrophes naturelles occupent les pages centrales des journaux. Zermatt et d'autres stations sont coupées du monde. Plusieurs rivières débordent.
Trump débarquera à Davos, a confirmé la Maison Blanche ce soir. Un compromis ayant mis fin au "shutdown", Donald pourra quitter Washington. Davos est coupé du monde, pour raisons... de Forum économique.
                                 
L'après-midi, le soleil était présent... 

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22 janvier 2018

Paris...

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)

La consigne dit: "Texte libre".

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Cette semaine, c'est une photographie de Paris, que nous propose Lakevio. Une photo magnifique, un très beau noir et blanc. Les branches des arbres font des signes, ils miment l'hiver. Une mère tire son enfant vers la station de métro que l'on devine au loin. Le boulevard est inondé de soleil. Un mystérieux personnage vêtu d'un imperméable et d'un chapeau, semble échappé d'un roman de Simenon. La datation par le radiocarbone, le célèbre carbone 14, dit que la photographie à été prise vraisemblablement vers le milieu du siècle passé. Les voitures sont nombreuses et ne sont pas dessinées comme en 2018. Ce doit être la période du Tabou.
« Très vite, le Tabou est devenu un centre de folie organisée. Disons-le tout de suite, aucun des clubs qui suivirent n'a pu recréer cette atmosphère incroyable, et le Tabou lui-même, hélas ! ne la conserva pas très longtemps, c'était d'ailleurs impossible. » Dixit Boris Vian.



Paris


Sept heures. Octobre.

Brume matinale. La Seine.
Gare de Lyon. Débarquement.
Une tour. Eiffel.
Un arc. Triomphe.
Trois âmes déambulent dans les rues.
Une feuille jaunie s'écrase sur le sol.
Un sourire.
Café-tabac, heure de lecture.
France-Soir. Le Monde Diplomatique.
Quelques cartes postales lancées à travers l'univers.
Il fait bon.
Les grands boulevards, Haussmann, Poissonnières, Capucines.
Nocturne. Saint-Germain-des-Prés. Lumières.
Musique.
Ô Paris.
Trois âmes frôlent les murs, inquiètes, en regagnant leur hôtel.
Nuit. Silence.
Aube naissante, klaxons de voiture.
Bruits matinaux.
Les trois âmes repartent à l'assaut de la vie parisienne.
Métro. Couloirs. Escaliers. Fatigue.
Quelques moments de bonheur.
Rires. Plaisanteries. Cinéma.
Stations de métro.
Huit heures. Soir.
Les trois âmes se serrent la main et s'éloignent chacune dans une direction.
Balard. Créteil.
Un dernier signe depuis le quai.
Le métro démarre, la ville se referme sur les âmes.
Au loin un violon déchire la nuit.
Le rêve s'estompe, la réalité reprend ses droits.

Paris, le 5 octobre 1979


Extraites de mon journal, ces notes racontent un court séjour passé dans la capitale française aux portes des années 1980. J'avais emmené deux collègues de travail, Johanna et Hugo. Ils arrivaient d'un petit village des Grisons et la Ville lumière était, pour eux, un perpétuel émerveillement. Ils n'avaient jamais visité de musées et l'exposition Paris-Moscou au Centre Georges Pompidou les avait fasciné.

                                                         Paris-Moscou

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21 janvier 2018

Paris Sera Toujours Paris

Maurice Chevalier - Paris Sera Toujours Paris

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19 janvier 2018

21.01.15

                      Autoportrait pour main gauche et demi-citron
                                                   
C'était le 21 janvier 2015, je faisais la vaisselle, le soir, avant les émissions de télévision en première partie de soirée, ou les émissions littéraires diffusées à la T.S.F. Les mains gantées de caoutchouc jaune, une idée s'est présentée à mon esprit. Toc, toc! Qui est là? Une idée...
J'ai revisité le selphie. J'aime cette photographie en blanc et jaune, prise avec mon smartphone. En 2015, son titre était "Selfie", En 2017, c'est devenu, "Égoportrait" et en 2018 le titre définitif est: "Autoportrait"...

 

 

ZAZ - Paris sera toujours Paris (Clip officiel)

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