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Rêveries

25 juillet 2003

Baignade

L'eau du lac de Thoune couleur des glaciers bercent les ramures des hêtres qui, depuis des siècles
abritent le sentier du bord de la rive.
Le château de Spiez veille sur le vignoble et le vapeur aux lignes 1900 cabote de ponton en ponton de Thoune à Interlaken.

Les eaux couleur de glacier m'ouvrent leur bras et je m'enfonce dans l'eau minérale.

Le soleil du soir diffuse une douce clarté.
Les rares nageurs se saoûlent de l'été, se saoûlent de l'été.

La sirène du vapeur semble sortir d'un autre temps.

Eté....


Spiez, le 25 juillet 2003

19 juillet 2003

Sat

SMS reçu:
Ravi de recevoir de vos nouvelles cher poète, puissiez-vous profiter de la vacance de l'esprit. Prenez soin de vous...

Transmis par Sat le 19.07.03 à 23H23

25 avril 2003

Printemps


Exilé dans mon village presque natal, je regarde le printemps s'épanouir.
Cette torpeur ne durera pas. Je serai absorbé par "les temps modernes*" d'ici peu.

"L'oeuvre au noir" de Marguerite Yourcenar accompagne ma retraite. "Les mémoires d'Adrien" m'avait laissé sur le carreau. J'étais éblouis, cette lecture m'a bouleversé. La beauté du texte c'est transformé en musique intérieure au point que je me demandais si la lecture devenait possible sans Yourcenar.
Plusieurs mois se sont écoulés...
Avec "l'oeuvre au noir" me voilà une nouvelle fois plongé dans les rets de Marguerite. Je parcours l'Europe en
compagnie de Zénon. Je tremble. L'aventure s'achèvera tragiquement dans un cachot de l'inquisition.
Je tremble pour Zénon. Je tremble pour notre liberté...

Lignières, le 25 avril 2003


*référence au film de Chaplin.

 

20 mars 2003

État de guerre

Jeudi 20 mars 2003

J'ai éteint la radio et j'écoute des disques. Je ne désire pas avoir des informations toutes les demies-heures sur une guerre dont les envoyés spéciaux n'ont de toute façon rien à dire faute de nouvelles!!!

 Les stations de radio devraient traiter la guerre comme toutes autres informations dans les bulletins diffusés habituellement, voilà un moyen de protester. Les auditeurs, au lieu de se délecter de ces nouvelles, devraient tourner le bouton. Un de mes collègue a quitté son travail pour la pause en criant: "Je me dépêche de rentrer pour aller voir la guerre à la télévision. Ta, ta, ta... (bruit de  mitraillette)"!

Je suis contre la guerre, je l'étais en 1991 et avant. En 91 je passais pour un fou ou un débile en affirmant mon rejet de la guerre. Une dizaine d'années plus tard je suis noyé dans la cohorte de pacifistes en tout genre. Prendre part à une manifestation contre la guerre et se précipiter ensuite devant son poste de télévision pour "voir la guerre en direct" ne participent pas à l'idée que je me fais du pacifisme. S'informer est une chose; contribuer à la course de l'audimat m'exaspère. Il y a une quinzaine d'années alors que j'étais encore mobilisable, j'avais déclaré qu'en cas de guerre je ferais la grève. Habillé en militaire je me serais rendu sur la place Neuve à Genève avec une pancarte autour du cou: "GREVE DE LA GUERRE". Je me suis fait répondre que traître à la patrie on me fusillerait! La réponse était pertinente. La guerre n'est pas seulement un conflit entre deux belligérants, on tue dans son propre camp tous ce qui dépasse de la masse. Honneur, Patrie, Frontière que de mots dérisoires inventés par les mammifères dit "intelligents" qui, hébergés sur un vaisseau spatial précaire: La Terre, s'arrogent le droit et le devoir de détruire l'habitat dans lequel ils vivent. L'instinct de guerre, inscrit dans nos gènes, sert à occuper les généraux des armées qui bouillent d'expérimenté grandeur nature leurs derniers joujoux meurtriers. Les usines d'armements ne sont pas prêtes de mettre les clefs sous le paillasson et la chair à canon existe à profusion. Une arme n'a qu'une fonction, tuer. Manifester contre la guerre est louable, mais, tant qu'il y aura des armes...

 Adieu donc
enfant de mon cœur.

21 février 2003

Après ski

Dans mon cocon, accroché à un radiateur mon esprit somnole...
L'encre est figée dans l'encrier. Les premiers rayons de soleil d'un printemps nouveau permettront à la plume de se nourrir et de gratter le papier.
Trois semaines passées à la montagne ont été consacrées au ski. Loin des rumeurs de la ville la vie fut belle. Le retour dans la plaine a été rude...

Ella Maillart aurait eu cent ans hier. Infatigable voyageuse, elle a traversé l'Asie en 1935, sillonnant des régions jamais explorées...

Adieu donc
enfant de mon coeur.

Genève, le 21 février 2003

29 décembre 2002

Cos, souvenirs

La pluie enveloppe mon esprit qui, las, s'envole vers le
soleil...

Une île baignée par une mer tiède, peuplée d'oliviers, de
figuiers, de quelques ruines, ultimes vestiges des Grecs anciens.

Cos.

La pluie tombe sans se soucier des champs gorgés d'eau.
L'humidité suinte de partout. Je grelotte…

Un feu de cheminée réchauffe des souvenirs du siècle passé.
Les flammes et le bois qui craque sous l'effet de la chaleur
évoquent les montagnes enneigées. Le ski sera pour dans peu de
jour. Il faudra alors que la pluie se transforme en cristaux.

« Il faut qu'il neige » petite phrase que je hurle aux étoiles les soirs où les nuages sont partis se coucher.

Cos, où j'ai rencontré dans un village de très vieilles dames
qui parlaient encore la langue de Dante, lointain héritage d'une
domination italienne. Ces aïeules vêtues de noir vendaient du miel.

Un chat voisin est venu dévorer une assiette d'abats déposée sur
la terrasse. La poulette c'est nous qui l'avons mangée, cuite en cocotte lutée.

Le ciel se traîne bas et avec nonchalance. Nulle envie de
faire le moindre geste, juste de s'attarder devant les
braises, au chaud, en rêvant...à Cos ou à la Grande Muraille de Chine.

Un message de Jim annonce la nouvelle, le voilà père d'une
petite Melody-Rose.

 

La vie…

1 novembre 2002

Portrait minute

Il pleuvait des feuilles mortes. Assise sur la marche d'un piédestal de statue, une jeune femme attendait. Serrée dans un jean couleur bleu délavé, moulée d'un chandail aux couleurs dissipées, réchauffée par un manteau beige posé sur ses épaules, la tête coiffée d'un bonnet de laine rouge, elle attendait. Les genoux serrés, les pieds en dedans, elle avait l'air d'une petite fille prise en faute. Le soleil, son fiancé, arriva enfin et éclaira son visage. Les voitures, en longues files, passaient leur route, indifférentes à ce visage illuminé par l'amour.

Genève, 1er novembre 2002002
Près de l'Hôtel Métropole                                                                                             

14 février 2000

Lecture

Lu: un été pour mémoire, Philippe Delerm

Lecture
7 février 2000

Lecture

livre-berg-et-beck
Lu: Berg et Beck, Robert Bober, Ed, P.O.L août 1999

28 mars 1998

Lecture


Lu: Éléments pour les années soixante, Thanassis Valtinos, traduit du grec par Michel Saunier, Ed. Institut français d'Athène / Acte Sud 

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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

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GUERRE

Valéry

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