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Rêveries
12 septembre 2022

Il automne - Horacio Quinoga, auteur que je n'ai jamais lu, j'en très envie de lire « Contes d'amour, de folie et de mort » !

136ème devoir de Lakevio du Goût

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« La consigne du Goût (ICI) »
Cette toile de Gustave Courbet dite C Jo la belle Irlandaise » me dit quelque chose.
Pas seulement parce que « Jo, la belle Irlandaise » a permis à Gustave Courbet quelques privautés.
Mais vous, qu’en avez-vous à dire ?
J’aimerais que cette note commençât par « À quoi Bon ? Enfin… Vous ne supposez pas que ce n’était pas en apparence ? »
Aussi qu’elle finît par « J’ai bien été le premier à vérifier l’exactitude de la chose, quand j’étais votre amour… en apparence. »
J’espère que vous aurez une histoire à raconter à partir de ces deux phrases tirées des « Contes d'amour, de folie et de mort » d’Horacio Quinoga.
À lundi…


La belle irlandaise

« À quoi Bon ? Enfin… Vous ne supposez pas que ce n’était pas en apparence ? » Son murmure était inaudible. 
Assise devant une table qui lui sert de coiffeuse, elle parle à voix basse, en remuant à peine les lèvres. Elle regarde son reflet dans un petit miroir, qu’elle agite comme un éventail. Sa main libre triture ses cheveux. Le peu de clémence du climat a terni son abondante chevelure jadis belle et soyeuse, elle n’a pas vingt-cinq ans. Elle passe ses journées dans sa chambre, au premier étage d’une maison construite sur pilotis. Toutes les maisons du hameau sont surélevées pour échapper aux mygales et serpents qui infestent cet endroit, et, aussi, pour être à l’abri des inondations quand le fleuve déborde. Fleuve qui roule des eaux boueuses à plusieurs kilomètres de là. Des pluies diluviennes le gonfle parfois, il s’étire alors au-delà des maisons de ce bourg égaré au cœur de la jungle. La chaleur humide est accablante. Tout est moite. Le hameau ne reçoit pas de soleil. La canopée, où bruit une vie cachée, ressemble à un amas de nuages immobiles à jamais.
Assise devant sa coiffeuse, murmurant dans le vide, cette jeune femme à la crinière de lion, sort peu de sa chambre. Les habitant du bourg en parlant d’elle, disent « la folle », certains, les plus vieux, l’appellent, « la belle irlandaise ». Son grand-père, un Irlandais épris de vie sauvage, s’était installé dans ce hameau, alors prospère, au mitant du siècle passé. Le prénom de la jeune femme, oublié par les gens est parfois prononcé par son père. Le seul témoignage de sa mère se lit sur une stèle clouée au pied d’un arbre. La mousse efface peu à peu le souvenir de cette mère morte depuis longtemps. Égarée dans le dédale inextricable de la jungle les appels au secours, furent vains. On retrouva le corps de la mère à moitié dévoré par des fourmis.
Agitant son miroir, elle a quitté sa chambre en entendant une galopade. Son prince arrivait. Au bas de l’escalier, elle ne prit pas garde, pressée, elle n’avait pas chaussé de bottes, elle était en chemise de nuit. La galopade était une chimère, la vipère ne l’était pas. Elle sentit à peine la morsure au bas de sa jambe, deux marques d’où s’échappaient un filet de sang. Elle remonta dans sa chambre. Une douleur vive atteignit son mollet. Son père absent, personne pour faire un garrot au-dessus de la blessure. Elle remua des lèvres de plus belle. Des gouttes de sueur perlaient sur son visage. La douleur paralysait sa jambe. La porte de sa chambre s’ouvrit enfin. Elle se retourna, se leva et étreignit son prince, qui se tenait debout sur le pas de la porte. Ses bras saisir le vide, la maison était déserte, et elle s’affaissa sur le sol. Elle crut entendre son bien aimé lui murmurer une phrase mystérieuse « J’ai bien été le premier à vérifier l’exactitude de la chose, quand j’étais votre amour… 
en apparence. »

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10 septembre 2022

Il automne - Fin de saison

Spiez
La piscine ferme ses portes en fin d'après-midi, la saison s'achève.

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68881275-6726-40C2-A93E-85956AB52283Quoi de neuf ?
Sonate d'automne, nuit fraîche, une couverture grise dans le ciel empêche les étoiles de voir la lune pleine.


Rentrer, le soir

 Une allée de jardin botanique, avec beaucoup de ciel
rouge au-dessus des arbres humides. Et un père, une mère
des aciéries qui y ont mené leur petit enfant.

 Puis, du côté du soir, les toits sont une main qui tend à
une autre main une pierre.

 Et c’est soudain un quartier de boutiques basses et
sombres, et la nuit qui nous a suivis pas à pas a un souffle
court, qui cesse parfois ; et la mère est immense près du
garçon qui grandit.

Yves Bonnefoy (Rue Traversière)

9 septembre 2022

Il automne - Recto verso

La une et la dernière page du quotidien "Le Temps" daté de vendredi 9 septembre 2022

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8 septembre 2022

Il automne

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Il pleut sur Londres, ce soir. 

Le Royaume-Uni pleure sa souveraine. 

La reine Elisabeth II est morte. Elle avait 96 ans.

3 septembre 2022

Il automne - Soir

La Ville fédérale un samedi soir

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2 septembre 2022

Il automne - Virée dans le canton du Jura

Un balade dans un décor enchanteur, par une journée d'un automne encore hésitant, me conduit au restaurant du Vorbourg, au-dessus de Delémont.
Dîner agréable sur la terrasse de ce restaurant connu dans tout le canton du Jura, une terrasse ombragée avec vue sur Soyhières.
Restaurant (Bio ici)

Photographies, quelques vues de Delémont et de l'ambiance pendant la montée à pied. 

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1 septembre 2022

Il automne - Séquence 1, plan 1, moteur...

BRÛLÉE

 Brûlée par un dernier amour, je reste debout
dans l’automne.
 Dans le vent d’automne habillée de noir.
bordée de noir, le noir des halliers.
 Mais mon cœur est rouge comme la feuille du
perruquier, mes mains sont deux chrysanthèmes.
 Et je ris de mon dernier amour, un amour
d’automne ! Je ris et je pleure.
 Amour plus amer qu’un fils, plus dur qu’un
père, plus doux que la colombe.
 Plus secret qu’une tombe.

S. Corinna Bille

 

Photographie : Premier jour d'automne dans le petit village dans les montagnes

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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

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