Les magnolias de la Place de la gare sont presque tous nus, il faudra leur trouver une petite laine pour l'hiver. Un manteau de neige par exemple. Quelques feuilles mortes forment un décor sur le bord de fenêtre d'une galerie d'art. Dans le doute, personne ne touche à cette harmonie. Il pourrait s'agir d'une installation faite par un grand artiste contemporain. Il y a tellement de précédents dans de prestigieux musées où la dame de nettoyage a prestement fait disparaître des ordures qui n'en étaient pas! La fontaine, située près de la Place du Casino donne à l'ensemble un côté villageois... Le soleil se couche avec moins de couleurs qu'en été. Il est bien loin le temps de l'Été, du bel été...
Mercredi, 21 octobre 2015 En début d'après-mid, le soleil a chassé le brouillard. Il s'est enfui dans la plaine du Seeland...
Alors que les avions, en provenance de Londres Southend, Hamburg, Cologne ou Londres City, rentrent au bercail en passant au-dessus de la cuisine, Dalida chante, dans "le transistor", l'histoire d'un amour. Une chanson aux teintes automnales. Dehors, la nuit a enveloppé la ville verte d'une ample couverture sombre. Il pleut des feuilles que la bise, qui voyage à petite vitesse, fait tourbillonner avant qu'elles ne s'entassent aux pieds des murets délimitant les jardinets citadins.
DALIDA - HISTOIRE D'UN AMOUR (1957)
Le hêtre pourpre de l'ambassade de Monaco dans le soleil couchant
Ric dit ceci, au sujet de la belle coloration du feuillage de cet automne 2015:
"Ce sont les nuits froides à très froides de septembre qui favorisent les colorations rouge-bronze en augmentant la production d'anthocyanosides ou leur remontée dans le feuillage . Ces pigments apparaissent au moment de la diminution de la chlorophylle en octobre. Cette année, en Suisse, la phénologie relève que la coloration des hêtres est exceptionnelle, comme il s'en produit deux à trois fois tous les cinquante ans. Septembre a été 2 degrés plus froid que la normale, avec beaucoup de nuits autour de 0 à 4 degrés. Ceci explique cela."
Kakis, figues de barbarie et figues d'Italie, grenade d'Espagne Les kakis se mangent à la cuillière, les figues de barbarie se pèlent, les grenades demandent un peu d'entraînement pour être dévorées, les figues se mangent sans fin...
Le brouillard, parti en voyage d'affaires, a laissé la place à un soleil en pleine forme. Une petite bise souffle sur la Ville fédérale... L'automne est somptueux...
Les fruits de saison se bousculent au portillon, ils veulent tous un selfie. Ayant négligé d’inscrire sur mes listes de cadeaux de Noël ou d’anniversaire, la perche à selfie, je suis privé de cet accessoire absolument indispensable pour réussir une vie sociale épanouie et être dans le courant de la modernité. Je suis un « perdant magnifique », totalement hors sujet ! Je ne brandis pas mon téléphone portable, ma tablette ou mon téléviseur fiché à l’extrémité d’une baguette en bambou, pour faire des autoportraits compulsifs que je posterai ensuite sur ma chaine « Votre Tube » afin que mes 2 suiveurs me localisent 24/24. Je ne suis pas populaire sur le « gazouillis », je suis totalement inconnu, je ne suis rien. En revanche, j’ai de la ressource. J’ai emmené mon panier de fruits de saison chez un photographe afin, que dans un éclair de magnésium, il immortalise le sourire béat des noix ou des bonnes poires. Le photographe, distrait par la lecture d’un courrier électronique coquin posté par sa muse, a oublié de mettre de la pellicule dans son antique boitier Agfa. Nous sommes privés d’un florilège de photographies en couleur frugivore à regarder le soir sur le display de la gazinière… je me console en écoutant, sur un poste à galène, la sonate No32 de Beethoven interprétée par Barenboïm.
- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.
Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure