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Rêveries
21 mars 2024

Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes

De passage dans la Ville fédérale, le temps de boire un doppio, entre deux trains, dans l'annexe de l'Adriano's bar située dans la gare

Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes

L'île Saint-Pierre au milieu du lac de Bienne vue depuis le train. Rousseau y vécu quelques semaines en 1765.

 

« Quand le soir approchait je descendais des cimes de l'île et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac dans quelque asile caché ; là le bruit des vagues et l'agitation de l'eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et le reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser. »

— Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, « Cinquième promenade ».

Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes

Le jardin de Lignières ce jeudi, dans la belle lumière du soir.

Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes

Les nuages flottent au-dessus du village des vacances de mon enfance.
 

L'étranger

— Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située.
— La beauté ?
— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
— L’or ?
— Je le hais comme vous haïssez Dieu.
— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869

Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes
Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes

Les trouvailles dans la boîte à livres

Le temps des fleurs - au ras des pâquerettes

Commentaires
E
Certaines de très bons livres ! alors, bonne lecture ! merci pour les photos diverses de la nature.
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W
Il semble appartenir à un rituel quotidien :)<br /> <br /> La tête dans les nuages aujourd'hui... Je dois avouer que ça fait des années J'avais lu l'intégrité des fleurs du mal...<br /> Cet extrait de l'auteur a bien servi la thématique des nuages d'aujourd'hui... <br /> Ils peuvent bien rêver sur leur drap bleu... Ici ils auraient surfé sur les vagues soutenues de vents.<br /> <br /> Au sol par contre, j'ai impression de visite à un jardin botanique. Je m'y suis déjà attardé à détails de fleurs ou insectes si l'occasion s'y présente...<br /> C'est plus chaud que par ici aujourd'hui ;)<br /> Bonne journée!
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J
C'est plus qu'un rituel, c'est une addiction...
D
Bel extrait de la 5e promenade de J-J Rousseau.....sur son ile , il obtenait le calme sur le bord de l'eau....avec ces jolies fleurs , le printemps es avancé chez vous.....Ah le ciel et ses nuages....de toute beauté.....<br /> <br /> Bonne journée......
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D
Beaux choix de livres dans la petite bibliothèque de rue....<br /> <br /> Bonne journée.....
J
Jolie page fleurie, quant à l'étranger, il ne demande pas grand chose, regarder les nuages.... c'est une façon d'aimer la vie.... bonnes lectures, amitiés, jill
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J
J'ai commencé "La métamorphose"<br /> Je vous souhaite un bon dimanche
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- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

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