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Rêveries
adriano's bar
20 mai 2012

Adriano's bar

Dimanche soir, Adriano's bar.
La ville fédérale s'endort. Les dernières lueurs s'estompent. Il est bientôt 22 heures. Les clients du bar bavardent sur la terrasse installée sous les arcades. Dans la salle, le haut-parleur situé au-dessus de la machine à café diffuse du reggae.
Dimanche soir, Adriano's bar.
Les ventilateurs tournent mollement. Une certaine langueur proche de l'ennui transparait. La journée a été chaude. Le café est la boisson plébiscitée en cette fin de journée dominicale. L'ambiance du dimanche soir est plutôt studieuse comparée à la presse du samedi soir.
Adriano's bar, dimanche soir.
La demi de 22 heures va sonner. Le bar est presque désert. Un couple d'amoureux affalé sur la banquette regarde des photos coquines sur un I-Truc. La musique est devenue rock. Les tasses et verres vides s'accumulent, la serveuse débarrasse avec diligence. Sur la terrasse, un groupe de consommateurs résiste à l'ennui par des échanges de conversations anodines. Puis tout retombe dans la torpeur. Les trams presque vides passent et repassent.
Dimanche soir, Adriano's bar.

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13 mai 2012

Tempelhof

Les capsules Appolo qui transportaient des voyageurs vers la Lune perdaient le contact radio en passant derrière l'astre des nuits.
Les astronautes n'avaient plus qu'à admirer la face cachée du satellite terrestre.
Lorsque les engins spaciaux rentrent  sur la Terre, les liaisons sont interrompues pendant de longues minutes lors de l'entrée dans l'atmosphère.
-Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère?
S'indigne Arletty.

L'entracte à Ostermundigen s'est achevée le 2 mai par un atterrissage chaotique à Tempelhof au milieu d'une intense circulation...
Les spectateurs ont regagné leur siège pour regarder la suite du film.
Ursula Andress éblouit James Bond qui combat le docteur No. La production date de 1962, et la James Bond girl a pris de l'âge mais le film est mythique à Ostermundigen où naquit la célèbre actrice.
Le vendeur de bonbons, caramels, chocolats à remis les esquimaux au Pôle Nord et, polyvalent, à regagné la cabine de projection pour un tête à tête avec Ursula.
À Tempelhof, la connexion avec la toile virtuelle à été rétablie par la magie d'un techniciens des télécommunications. Il est de nouveau possible d'engranger des données personnelles chez différents opérateurs afin d'accroître leur chiffre d'affaire!
À l'Adriano's bar les consommateurs  boivent des cafés ou des boissons gazeuses et mangent des croissants.
Il fait beau, un vent soutenu berce nos illusions.
C'est dimanche, fête des mères... 
29 avril 2012

Adriano's Bar - Berne

Les nuages de foehn s'étirent, se craquèlent, et laissent passer des rayons de soleil. Une chaleur pesante enveloppe la Ville fédérale. La tenue d’été est obligatoire, sous peine de mourir étouffé par les degrés Celsius.
A l’Adriano’s Bar, les clients ne sont pas nombreux en cette fin de matinée. Le haut-parleur installé au-dessus de la machine à café diffuse de la musique baroque, musique qui tourne, tourne et s’enroule autour des tasses, des verres, pour s’estomper en fuyant par la porte laissée ouverte.
La Sonntagszeitung relate en première page, photos à l’appui, les 30 degrés atteints hier à Berne. Les enfants se rafraîchissaient sous les jets d’eau de la fontaine de la Place fédérale.
La musique, soudain, est surprise par la sonnerie stridente d’un téléphone intelligent.
- Hallo ?
Hasard, toujours dans la Sonntagszeitung, un article parle de 40 000 jeunes âgés de 12 à 19 ans complètement accros au portable.
- Hallo, hallo ?
Dans la Tribune de Genève, un faire-part annonce le décès, le 25 avril, de John François Girod, dit « Jo-Johnny ». Ce fantaisiste genevois aurait eu nonante-trois ans en novembre. Il avait notamment participé à plusieurs éditions de la Revue genevoise.

15 avril 2012

Fin de semaine - dimanche de Quasimodo

L'octave de Pâques s'achève par le dimanche de Quasimodo.
Un dimanche gris et pluvieux. Une journée à lire la presse dominicale à l'Adriano's bar. Dans le Monde, une page est consacrée au tribun zurichois Blocher, dans la Tribune de Genève, la chronique des Fines gueules raconte le départ à la retraite de Paolo Pettina patron du Dorian après 33 de bons et loyaux service. Le Sonntagsblick annonce dans une de ses pages intérieures le naufrage duTitanic, La Sonntagszeitung...
L'octave de Pâques s'achève par le dimanche de Quasimodo.

Morgan_Robertson_et_le_naufrage_du_Titanic_dans_Futility

 

8 avril 2012

Dimanche de Résurrection

A l’Adriano’s Bar la musique classique enveloppe les consommateurs, plus rares en ce dimanche Pascal. Le temps est gris et frisquet, il floconne sur la Ville fédérale. La Sonntagszeitung propose aux lecteurs un dossier sur le naufrage du Titanic. Le paquebot mythique fait recette. Sur les ondes de France Inter, le speaker annonçait tout à l’heure qu’une croisière commémorative, naufrage en moins, suivrait la route du Titanic !
A l’Adriano’s Bar, en passant d’une table à l’autre, on capte des conversations, en italien, en français, en bärndütsch, Dans le Samedi culturel du Temps, une page est consacrée aux deux premiers volumes des œuvres complètes de Charles-Albert Cingria (Editions de l’Âge d’Homme). Cingria est né le 10 février 1883 à Genève et est mort le 1er août 1954 à Genève.

Cingria vu par Max Jacob en 1926 :

« Cingria est un petit gros musicien au vaste front chauve qui n’avoue pas quarante ans. Il habite un coin pauvre dans une maison de la rue Bonaparte 59. Il improvise avec verve qui lui contracte les yeux (bleus les yeux) dans une figure grosse et pointue en bas. Il est sale d’aspect bien que très lavé. Il ne sait pas s’il est Turc ou Suisse mais il est de très grande famille. »*

Une cuiller tombe sur le sol, la machine à café ronronne, la pendule marque midi moins deux. Un tram 8 passe à petite vitesse, Saali est son terminus.

*Samedi culturel du Temps du 7 avril 2012

A2 A3
Décor de Pâques à la maison de Lignières
A4 A6

 

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7 avril 2012

Titanic

Il pleut sur Ostermundigen. Une pluie tenace qui, comme un refrain, a résonné tout au long de la journée. Tout à l’heure, peu avant la mi-après-midi dans la Ville fédérale les consommateurs se pressaient à l’Adriano’s bar. En buvant des cafés ou quelques boissons alcoolisées, les clients parcouraient la presse du jour. Le naufrage d’un paquebot s’étalait à la une de plusieurs quotidiens. Un naufrage vieux de 100 ans qui hante toujours les esprits. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic se noie dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord avec à son bord Di Caprio !!!

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18 mars 2012

Il pleut sur la campagne

Il pleut sur la campagne perdue au milieu de la ville, enserrée entre la Maison des delphiniums et l'arrêt du tram 9. La pluie fine et persistante n'incite pas le chat jaune à une partie de chasse. A l'Adriano's bar c'est la foule. Les poussettes envahissent l'espace entre les tables. Les bébé gazouillent tandis que les parents lisent la presse dominicale. Le supplément littéraire du journal Le Temps est consacré à Jean-Jacques Rousseau.
Il pleut, gouttes d'eau glacées qui s'écrasent sur des parapluies multicolores. Les coccinelles n'ont pas quitté la Maison des delphiniums. Elles bouclent leur malle. Elles ont décidé de s'exiler à Venise. La maison est vendue, elles s'en vont. Le maître des lieux lui empile les cartons. Il emballe livres, documents, habits.
Il pleut sur la campagne.
Rousseau, promeneur solitaire, chemine sur les sentiers détrempés en rêvant. A la T.S.F. on joue Mozart.

2 février 2012

Nuit 14/16 - Chandeleur

Adriano's bar, la buée sur les vitres permet de faire de petits dessins sur le carreau. Le thermomètre extérieur, marque 19,4 degrés fahrenheit. Les passants sont emmitouflés, chapeautés et gantés. La température va chuter encore ce soir. Le courant d’air froid qui voyage depuis la Russie se glisse sous les nuages et forme du givre qui tombe en fine poussière glacée sur la ville verte*

Berne, Adriano’s bar
Midi moins le quart
Le 2 février 2012

C’est la Chandeleur jour des crêpes. A la Chandeleur, l’hiver se meurt ou reprend vigueur.

*Berne

28 janvier 2012

Nuit 9/16 - Road movie

Midi, à l'Adrianos la machine à café est sous pression. Les clients avalent des doppi accompagnés de croissants ou de sandwiches. Les quotidiens valsent d’une table à l’autre distillant une actualité morose. Dans les pages culturelles, Léonard Cohen et Juliette Gréco ont des articles pour la sortie de leur galette respective.
« Suzanne takes you down to her place near the river »

Treize heures trente, la Ville des ambassadeurs fait la sieste sous un édredon nuageux. Les 47e journées de Soleure s’achevaient hier. Le soleil tente une percée, les nuages résistent. Le Jura, au loin est blanc.

Dix-sept heures, retour à Berne. La piscine de Wyler est agitée par les baigneurs. Près du plongeoir, une serviette de bain, une serviette de bain verte avec des coccinelles imprimées sur le tissus, oubliée il y a quelques jours retrouve son propriétaire. Les bêtes à Bon Dieu qui batifolaient sur le plongeoir ont repris place instantanément sur la serviette de bain verte.

Dix-neuf heures, les coccinelles sont de retour dans la Maison des delphiniums. Il neige…

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Judy Collins & Leonard Cohen - "Suzanne"

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Au sujet des journées de Soleure:

Les journées de Soleure ont célébré hier leur cérémonie de clôture. L’heure est donc venue de faire un petit retour sur ce qu’a présenté cette riche édition 2012.
Palmarès
Cœur battant du festival, la section « Panorama Suisse » a présenté un choix de films de tous genres et de toutes durées qui amenèrent à Soleure plus de 55'000 spectateurs (un record). Certains d’entre eux étaient en compétition pour le « Prix de Soleure » car ils se distinguaient par un thème « traitant de l’homme et de questions touchant à la vie en société ». Sous ce slogan (des plus vagues), ce sont donc huit films (documentaires et fictions) relativement engagés qui ont concouru à un prix qu’a remporté, logiquement, le poignant « Vol spécial » de Fernand Melgar (dont vous trouverez notre critique ici) . Le « Prix du Public », quant à lui, est revenu au merveilleux « Die Wiesenberger », portait émouvant d’un groupe de montagnards suisses-allemands qui, entre tradition et show-business, essaient de conserver l’authenticité de leur yodel.
La rédaction de cinéma.ch, elle, aura aussi remarqué – entre autres – un documentaire au regard extrêmement intelligent et sans pathos sur l’intégration de Tziganes dans une petite ville de Roumanie : « Scoala Noastra » de Miruna Coca Cozma et Mona Nicoara ; le fort sombre portrait dressé de la société campagnarde suisse dans « Verdingbub » de Markus Imboden ; et « Giochi d’estate » de Rolando Colla, sur lequel nous parions pour le quartz 2012 du meilleur film suisse !
Cinéma ?
Le cycle « Au-delà du cinéma » mettait lui à l’affiche dix films qui questionnent les frontières du cinéma classique. Quelles sont les nouvelles formes de réalisation que permettent les technologies actuellement disponibles ? A l’ère du « Do It Yourself », il était temps de donner une vraie place à ce type de productions souvent hybrides et profondément originales qui ont constitués certains des plus beaux moments de la semaine (ainsi « People I Could Have Been and Maybe Am », de Boris Gerrets).
Autour des films
Mais au-delà de la projection de films, il est important de noter que les Journées de Soleure sont aussi un rendez-vous incontournable pour la profession. Ainsi, toute une série de discussions ouvertes au public ont eu lieu lors de ces journées 2012. Par exemple, une réflexion sur « comment lire un scénario » en la présence de la réalisatrice Anna Luif qui présentait à cette occasion son propre travail d’écriture ; ou un débat sur les frontières entre fiction et documentaire animé, entre autres, par Jean Perret (responsable du Département cinéma à la HEAD-Genève) et François Bovier (professeur à l’université de Lausanne).
Tout un programme passionnant qui aura permis au nombreux public de circuler librement entre films les plus divers et les conférences, afin de se faire une image nouvelle d’un cinéma suisse en pleine ébullition !
Seul regret : de nombreuses œuvres en allemand ou en suisse allemand n’étaient pas sous-titrées, ce qui n’est pas particulièrement encourageant quant à la communication entre cinéastes et cinéphiles dans notre pays…

Par Adrien Bordone – le Vendredi 27 Janvier 2012
8 janvier 2012

Léopold Hawelka

 

Je  hais les dimanches hurle Piaf dans un micro.
Dimanche morne rempli de grisaille. Le froid pique un peu. Les trams se traînent dans la capitale, sans états d'âme. Les rues sont désertes ou presque. À l'Adriano's les lecteurs de journaux sont nombreux. Tout en scrutant le monde imprimé sur du papier recyclé, ils dégustent des doppio malabar. L'horloge du Zytglogge égrène les onze coups de la matinée dominicale finissante. Un tram bleu portant le No6 passe devant le bar...
Je hais les dimanches reprend Gréco sur un vinyle.
Dans la NZZ am Sonntag, un article annonce la mort de Léopold Hawelka, à Vienne, à l'âge de 100 ans. Le café Hawelka près du Graben est connu dans le monde entier.
Vienne...
À l'Adrianos une sonate de Mozart jouée sur pianoforte meuble le silence. Le serveur désœuvré feuillette un magazine. C'est la côte de janvier ( expression espagnole)!!!
Je hais les dimanches... 
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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

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