"Un poème doit être une fête de l'intellect" dit Valéry. "Un poème doit être une débâcle de l'intellect" dit Eluard "Poètes français des XIXe et XXe siècles" paru dans Les Classiques de poches, chez Le Livre de Poche, me permet d'avoir quelques poèmes qui traînent dans les poches de ma veste. Il est à noter que ce florilège ne cite que les poètes. Il semble que les poétesses soient reléguées à la cuisine et au maniement de l'aspirateur... La plume, instrument phallique, est réservée aux maîtres de maison.
Louise Labé Anna de Noailles Louise Collet Andrée Chedid Pivoine (ICI) Marceline Desbordes-Valmore Vénus Khoury-Ghata Marie Étienne Lydie Dattas Claire Malroux
The Rubettes - Sugar Baby Love
En 1974, "Sugar Baby Love" cartonnait sur les platines...
MIDI
Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brule sans haleine; La Terre esr assoupie en sa robe de feu.
Samedi soir, c'est jazz... Il pleut... L'Été, le bel été n'est plus qu'un souvenir merveilleux... La cafetière italienne siffle dans la solitude froide de ce samedi soir. Laurent Terzieff dit des poèmes de René Char, ailleurs c'est une magnifique production de La donna del lago, de Rossini, qui charme l'oreille. Mais c'est le silence, un étrange silence, qui déchire l'âme.
OPÉRA
La Donna del Lago, de Gioachino Rossini Livret d'Andrea Leone Tottola d'après le poème 'La Dame du Lac' de Sir Walter Scott The Metropolitan Opera Orchestra & Chorus, Michele Mariotti (direction) Donald Palumbo (chef de choeur) Paul Curran (mise en scène) Kevin Knight (décors et costumes), Duane Schuler (lumières), Driscoll Otto (projection) Joyce DiDonato (Elena) Juan Diego Flórez (Giacomo V) Daniela Barcellona (Malcolm) Eduardo Valdes (Serano) Oren Gradus (Duglas d'Angus) John Osborn (Rodrigo Di Dhu) Olga Makarina (Albina) Gregory Schmidt (Bertram) Enregistré au Metropolitan Opera de New York en 2015 Prochaines diffusions 03/10 - 08h36 sur mezzo 07/10 - 08h36 sur mezzo 19/10 - 12h35 sur mezzo 22/10 - 16h35 sur mezzo
Les voix sont extraordinaire et la musique de Rossini brillante. Le public du Met est enthousiaste. On cite souvent une lettre du grand poète italien, Giacomo Leopardi, qui écrivit à son frère, après avoir vu La Donna au Teatro Argentina de Rome : " exécutée par des voix surprenante, voilà une chose prodigieuse; je pourrais presque en pleurer, si le don des larmes ne m'avait été enlevé" Dans mille et un opéras de Piotr Kaminski (Ed. Fayard 2003), l'article sur La Donna se termine ainsi: "Il flotte, sur cette partition, une brume mélancolique tout à fait nouvelle chez Rossini"
Un extrait de cette production:
La Donna del Lago: "Cielo! in qual estasi" (DiDonato, Flόrez)
POÉSIE
Poètes d'aujourd'hui: René Char dit par Laurent Terzieff
JAZZ
Nathaniel Adams Coles, dit Nat King Cole, est un chanteur et pianiste américain de jazz et de rhythm and blues, né le 17 mars 1919 à Montgomery (Alabama), et mort le 15 février 1965 à Santa Monica (Californie). Associé au courant du jazz vocal, il est l'un des plus grands crooners des année 1950.
nat king cole caravan
Nat King Cole - You're Looking At Me (Alternate Take) (1957)
NAT KING COLE TRIO - Pitchin' Up the Boogie (1943)
Let There Be Love - Nat 'King' Cole (1962) (Vinyl Rip)
Floraison à Berne, magnolia, poirier urbain, amélanchier et cerisiers du japon...
LES POISSONS D'AVRIL...
Boby Lapointe - La Maman des Poissons
Juliette Gréco "Un petit poisson, un petit oiseau" (live officiel) | Archive INA
16 février 1972, sur la scène de Bobino
soleil éteint rongé au ver d'une rouille incertaine nerfs à vif coeur englué j'aligne des mots aveugles pour étoiler un ciel en loques
Francis Giauque (1934 - 1965)
Miles Dewey Davis III, né le 26 mai 1926 à Alton, dans l'Illinois et mort le 28 septembre 1991 à Santa Monica, en Californie, est un compositeur et trompettiste de jazz américain.
Miles Davis - Kind of Blue - 1959
A1 So What 00:00 A2 Freddie Freeloader08:51 A3 Blue In Green 18:17 B1 All Blues 23:40 B2 Flamenco Sketches 35:05
Kind of Blue est un album de jazz de Miles Davis sorti le 17 août 1959 sur le label Columbia Records (référencé CL 1355). Il a été enregistré la même année, du 2 mars au 22 avril à New York. Les enregistrements s'effectuent en deux sessions avec le sextet de Miles Davis, composé des saxophonistes John Coltrane et Julian « Cannonball » Adderley, des pianistes Wynton Kelly et Bill Evans, du batteur Jimmy Cobb et du contrebassiste Paul Chambers.
Notre prof de français, madame S., avait réunis quelques élèves de plusieurs classes pour monter une soirée de poésie, théâtre et musique. Le récital a eu lieu il y a 46 ans à l'aula du collège des Forges à La Chaux-de-Fonds. C'était un vendredi. J'avais un trac fou. Je passais 2 fois sur scène, en début de spectacle pour dire un poème et vers le milieu pour jouer, avec un camarade, une histoire mimée. J'ai encore en mémoire les indications de mise en scène que m'avait donné la prof pour dire "Anachronique" de Guy Béart. Je connais toujours le texte par coeur. Quelques mois avant notre récital, toutes les classes des écoles secondaires de la ville avaient vu un spectacle des Colombaioni, ce duo de clowns virtuose de la comedia dell'arte. Avec un camarade, nous avions repris un de leur mime. Nous avons joué devant un parterre de parents, frères et soeurs, familles et amis. Il reste de cette soirée quelques souvenirs enfouis dans les strates de ma mémoire et une feuille sur laquelle est imprimé le programme. Imprimé sur un duplicateur à alcool, le texte est encore bien lisible...
Note: J'ai caviardé le nom de famille des participants.
Le chat Charles Baudelaire
Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Guy, Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre
Guy Béart Anachroniques
Anachroniques Les saltimbanques Sont là Salut Salut nomades Voici le monde Qui vient A vous
Ouvrez la tente Qui tenait toute En u- -ne main Écoute écoute Ça ne te coûte Que ça Qu'un sou
Sur son bicycle D'un autre siècle Rivé Rêvant L'homme titube Chavire et tombe On rit Hourra
Un âne maigre Sur scène émigre Clopin Flapi On dit qu'il compte Jusqu'à cinquante C'est beau Sabot
Sur son trapèze Le temps repose Son pas Si peu La corde casse Clouons la caisse L'ami Est mort
Roulez roulotte Ma voix sanglote Pour qui ? Pour quoi ? Poussière ou neige Dans un nuage Tout va Tout vient.
LES CONFITURES
Le jour que nous reçûmes la visite de l'économiste, nous
faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de
framboise.
L'économiste, aussitôt, commença de m'expliquer avec toutes
sortes de mots, de chiffres et de formules, que nous avions le
plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que
c'était une coutume du moyen âge, que, vu le prix du sucre,
du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout
avantage à manger les bonnes conserves qui nous viennent
des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt,
personne au monde ne commettrait plus jamais pareille faute
économique.
-Attendez, monsieur! m'écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce
que je tiens pour le meilleur et le principal ?
-Quoi donc? Fit l'économiste.
-Mais l'odeur, monsieur, l'odeur! Respirez : la maison toute
entière est embaumée. Comme le monde serait triste sans l'odeur
des confitures!
L'économiste, à ces mots, ouvrit des yeux d'herbivore. Je
commençais de m'enflammer.
- Ici, monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement
pour le parfum. Le reste n'a pas d'importance. Quand les
confitures sont faites, eh bien! Monsieur, nous les jetons.
J'ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir
le savant. Ce n'est pas tout à fait vrai. Nous mangeons nos
- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.
Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure