Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Rêveries
poesie
24 novembre 2017

Nuit 1/16 - Intro

 

"Un poème doit être une fête de l'intellect" dit Valéry.
"Un poème doit être une débâcle de l'intellect" dit Eluard
"Poètes français des XIXe et XXe siècles" paru dans Les Classiques de poches, chez Le Livre de Poche, me permet d'avoir quelques poèmes  qui traînent dans les poches de ma veste. Il est à noter que ce florilège ne cite que les poètes. Il semble que les poétesses soient reléguées à la cuisine et au maniement de l'aspirateur... La plume, instrument phallique, est réservée aux maîtres de maison.

Louise Labé
Anna de Noailles
Louise Collet
Andrée Chedid
Pivoine (ICI)

Marceline Desbordes-Valmore
Vénus Khoury-Ghata
Marie Étienne
Lydie Dattas
Claire Malroux

 

The Rubettes - Sugar Baby Love

En 1974, "Sugar Baby Love" cartonnait sur les platines...

 

                   MIDI

Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine,
Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu.
Tout se tait. L'air flamboie et brule sans haleine;
La Terre esr assoupie en sa robe de feu.

[...]

Leconte de Lisle
Poèmes antiques, 1852

Publicité
Publicité
30 septembre 2017

Soir d'automne

Samedi soir, c'est jazz...
Il pleut... L'Été, le bel été n'est plus qu'un souvenir merveilleux...
La cafetière italienne siffle dans la solitude froide de ce samedi soir. Laurent Terzieff dit des poèmes de René Char, ailleurs c'est une magnifique production de La donna del lago, de Rossini, qui charme l'oreille.
Mais c'est le silence, un étrange silence, qui déchire l'âme.

OPÉRA

La Donna del Lago
, de Gioachino Rossini Livret d'Andrea Leone Tottola d'après le poème 'La Dame du Lac' de Sir Walter Scott
The Metropolitan Opera Orchestra & Chorus, Michele Mariotti (direction) Donald Palumbo (chef de choeur)
Paul Curran (mise en scène) Kevin Knight (décors et costumes), Duane Schuler (lumières), Driscoll Otto (projection)
Joyce DiDonato (Elena) Juan Diego Flórez (Giacomo V) Daniela Barcellona (Malcolm) Eduardo Valdes (Serano) Oren Gradus (Duglas d'Angus) John Osborn (Rodrigo Di Dhu) Olga Makarina (Albina) Gregory Schmidt (Bertram)
Enregistré au Metropolitan Opera de New York en 2015
Prochaines diffusions
03/10 - 08h36 sur mezzo
07/10 - 08h36 sur mezzo
19/10 - 12h35 sur mezzo
22/10 - 16h35 sur mezzo

Les voix sont extraordinaire et la musique de Rossini brillante.
Le public du Met est enthousiaste.
On cite souvent une lettre du grand poète italien, Giacomo Leopardi, qui écrivit à son frère, après avoir vu La Donna au Teatro Argentina de Rome : " exécutée par des voix surprenante, voilà une chose prodigieuse; je pourrais presque en pleurer, si le don des larmes ne m'avait été enlevé"
Dans mille et un opéras de Piotr Kaminski (Ed. Fayard 2003), l'article sur La Donna se termine ainsi: "Il flotte, sur cette partition, une brume mélancolique tout à fait nouvelle chez Rossini"

Un extrait de cette production:

La Donna del Lago: "Cielo! in qual estasi" (DiDonato, Flόrez)


POÉSIE

Poètes d'aujourd'hui: René Char dit par Laurent Terzieff


JAZZ

Nathaniel Adams Coles
, dit Nat King Cole, est un chanteur et pianiste américain de jazz et de rhythm and blues, né le 17 mars 1919 à Montgomery (Alabama), et mort le 15 février 1965 à Santa Monica (Californie). Associé au courant du jazz vocal, il est l'un des plus grands crooners des année 1950.


nat king cole caravan

 

Nat King Cole - You're Looking At Me (Alternate Take) (1957)

 

NAT KING COLE TRIO - Pitchin' Up the Boogie (1943)

 

Let There Be Love - Nat 'King' Cole (1962) (Vinyl Rip)

18 août 2017

L'été russe - ...

marcher encore
où sont les fontaines
d'abondance
à minuit
sur les routes
du déchirement

Francis Giauque (1934-1965)

1 avril 2017

Jazz

 Samedi soir, jazz...



Floraison à Berne, magnolia, poirier urbain, amélanchier et cerisiers du japon...


LES POISSONS D'AVRIL...

Boby Lapointe - La Maman des Poissons

 

Juliette Gréco "Un petit poisson, un petit oiseau" (live officiel) | Archive INA

16 février 1972, sur la scène de Bobino



soleil éteint
rongé au ver
d'une rouille
incertaine
nerfs à vif
coeur englué
j'aligne
des mots
aveugles
pour étoiler
un ciel
en loques

Francis Giauque (1934 - 1965)


Miles Dewey Davis III
, né le 26 mai 1926 à Alton, dans l'Illinois et mort le 28 septembre 1991 à Santa Monica, en Californie, est un compositeur et trompettiste de jazz américain.

Miles Davis - Kind of Blue - 1959 

A1 So What 00:00
A2 Freddie Freeloader08:51
A3 Blue In Green 18:17
B1 All Blues 23:40
B2 Flamenco Sketches 35:05

Kind of Blue est un album de jazz de Miles Davis sorti le 17 août 1959 sur le label Columbia Records (référencé CL 1355). Il a été enregistré la même année, du 2 mars au 22 avril à New York. Les enregistrements s'effectuent en deux sessions avec le sextet de Miles Davis, composé des saxophonistes John Coltrane et Julian « Cannonball » Adderley, des pianistes Wynton Kelly et Bill Evans, du batteur Jimmy Cobb et du contrebassiste Paul Chambers.

26 mars 2017

Récital

                                                Récital

Notre prof de français, madame S., avait réunis quelques élèves de plusieurs classes pour monter une soirée de poésie, théâtre et musique. Le récital a eu lieu il y a 46 ans à l'aula du collège des Forges à La Chaux-de-Fonds. C'était un vendredi.
J'avais un trac fou. Je passais 2 fois sur scène, en début de spectacle pour dire un poème et vers le milieu pour jouer, avec un camarade, une histoire mimée. J'ai encore en mémoire les indications de mise en scène que m'avait donné la prof pour dire "Anachronique" de Guy Béart. Je connais toujours le texte par coeur.
Quelques mois avant notre récital, toutes les classes des écoles secondaires de la ville avaient vu un spectacle des Colombaioni, ce duo de clowns virtuose de la comedia dell'arte. Avec un camarade, nous avions repris un de leur mime.
Nous avons joué devant un parterre de parents, frères et soeurs, familles et amis.
Il reste de cette soirée quelques souvenirs enfouis dans les strates de ma mémoire et une feuille sur laquelle est imprimé le programme. Imprimé sur un duplicateur à alcool, le texte est encore bien lisible...


Note: J'ai caviardé le nom de famille des participants.


Le chat
Charles Baudelaire

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;

Retiens les griffes de ta patte,

Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,

Mêlés de métal et d’agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir

Ta tête et ton dos élastique,

Et que ma main s’enivre du plaisir

De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,

Comme le tien, aimable bête

Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,

Un air subtil, un dangereux parfum

Nagent autour de son corps brun.

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

 

Guy, Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre


Guy Béart
Anachroniques

Anachroniques
Les saltimbanques
Sont là
Salut
Salut nomades
Voici le monde
Qui vient
A vous

Ouvrez la tente
Qui tenait toute
En u-
-ne main
Écoute écoute
Ça ne te coûte
Que ça
Qu'un sou

Sur son bicycle
D'un autre siècle
Rivé
Rêvant
L'homme titube
Chavire et tombe
On rit
Hourra

Un âne maigre
Sur scène émigre
Clopin
Flapi
On dit qu'il compte
Jusqu'à cinquante
C'est beau
Sabot

Sur son trapèze
Le temps repose
Son pas
Si peu
La corde casse
Clouons la caisse
L'ami
Est mort

Roulez roulotte
Ma voix sanglote
Pour qui ?
Pour quoi ?
Poussière ou neige
Dans un nuage
Tout va
Tout vient.

LES CONFITURES

Le jour que nous reçûmes la visite de l'économiste, nous

faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de

framboise.

L'économiste, aussitôt, commença de m'expliquer avec toutes

sortes de mots, de chiffres et de formules, que nous avions le

plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que

c'était une coutume du moyen âge, que, vu le prix du sucre,

du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout

avantage à manger les bonnes conserves qui nous viennent

des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt,

personne au monde ne commettrait plus jamais pareille faute

économique.

-Attendez, monsieur! m'écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce

que je tiens pour le meilleur et le principal ?

-Quoi donc? Fit l'économiste.

-Mais l'odeur, monsieur, l'odeur! Respirez : la maison toute

entière est embaumée. Comme le monde serait triste sans l'odeur

des confitures!

L'économiste, à ces mots, ouvrit des yeux d'herbivore. Je

commençais de m'enflammer.

- Ici, monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement

pour le parfum. Le reste n'a pas d'importance. Quand les

confitures sont faites, eh bien! Monsieur, nous les jetons.

J'ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir

le savant. Ce n'est pas tout à fait vrai. Nous mangeons nos

confitures, en souvenir de leur parfum.

GEORGES DUHAMEL, Fables de mon Jardin

(7ème édition, Mercure de France, Paris, 1936)

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4
Rêveries
Publicité
Rêveries
Newsletter
CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

Archives
Publicité