La Grande Sophie chante qu'elle ira sucrer les fraises, là-haut sur la falaise, un jour...
Le soleil se cache derrière un nuage, fantastique contre-jour...
Plus tard, la nuit installée, un nocturne de Schubert (http://youtu.be/-FVzhHtCwY4) s'insinue dans la cuisine. Le café attend dans une petite tasse, les souvenirs défilent sur le display imaginaire de la gazinière.
J'ai envie de relire mon passage préféré des Mémoires d'outre-tombe, Lucile [...] « Lucile était grande et d’une beauté remarquable, mais sérieuse. Son visage pâle était accompagné de longs cheveux noirs ; elle attachait souvent au ciel ou promenait autour d’elle des regards pleins de tristesse ou de feu. Sa démarche, sa voix, son sourire, sa physionomie avaient quelque chose de rêveur et de souffrant. […] Á dix-sept ans, elle déplorait la perte de ses jeunes années ; elle se voulait ensevelir dans un cloître. »[...]
La petite tasse est vide. L'oeil de boeuf est entrouvert. Un matou hurle, au loin, son amour pour une féline aux yeux de braise.
Une ombre passe, elle fait tourner un hand spinner lumineux.
Un bus 10, ou c'était un 12, passe. A bord, La Grande Sophie chante qu'elle ira sucrer les fraises, là-haut sur la falaise, un jour...
Contre-jour
07 juin 2017
Contre-jour
Commentaires sur Contre-jour
Nouveau commentaire
Beau nouveau Jour.