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Rêveries
29 mai 2023

Le temps des fleurs - Quoi de neuf dans le village des vacances de mon enfance ? Un devoir du lundi, un !

 

Devoir du lundi

La consigne
163e devoir de Lakevio du Goût
Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette toile de Matteo Massagrande.
J’aime ce peintre que j’aime à voir comme « le peintre de l’abandon ».
Cette toile évoque-t-elle quelque chose pour vous ?
Suscite-t-elle quelque envie de voyage ?
Quelque souvenir ?
On devrait grâce à vous, en savoir plus lundi…
Le Goût habite ICI

LES ARPENTEURS
La maison aux allures italiennes se dressait sous un ciel gris de fin de printemps ; une ruine sans portes ni fenêtres entourée de multiples jardins séparés par des murets surmontés de barrières en fer avec des portails permettant le passage d’un espace à l’autre.
La végétation avait tout envahi. L’endroit ressemblait à Ankor Vat avant les fouilles. Dans cette jungle se mouvaient des arpenteurs, des architectes, des décorateurs, des électriciens, des ébénistes, des tapissiers, des plombiers («Qui c’est ? C’est le plombier !
»), des maçons, des vitriers et sans doute sous l’épaisse couche de végétaux quelques ratonnes laveuses, sans oublier Barbara, la belle Barbara toute de rose vêtue. De sa voix de stentor elle demandait de l’aide. Un mûrier particulièrement agressif s’en était pris à sa robe en soie rose bonbon.

Tous ces métiers en relation de près ou de loin avec l’immobilier, la construction et la démolition, mesurent, arpentent, prennent des notes pour présenter un devis qui permettra à la pierre de se relever.
Chaussé d’une élégante paire d’espadrilles «Easy Summer Slip On» de la marque du styliste américain
Tommy Hilfiger, en toile rouge avec une doublure en textile, semelles en caoutchouc à talon plat, des chaussures estivales totalement inadaptées à la situation d’un urbex en campagne, le mari de Barbara se tenait devant la ruine et contemplait la mer.
Un quidam qui promenait son spleen sur le chemin, se porta à hauteur de voix de l'homme à la chaussure rouge*Une conversation s’engagea.
- Vous êtes le nouveau propriétaire ?
- Une affaire, croyez-moi.
- Un tas de cailloux.
- Mais une situation exceptionnelle, cette vue sur la mer...
Le quidam se retourna pour contempler la vue et ricana bien haut.
- La mer peinte sur le mur d’enceinte de la centrale atomique, quelle dinguerie à trois cents kilomètres de la Grande Bleue.
Le mari de Barbara s’était figé net dans une posture indécise, rire ou pleurer. Il eut l’étrange impression de s’être fait rouler par un agent immobilier peu scrupuleux.
Son téléphone couina. Son secrétaire l’informait que sa paire de lunettes, égarée depuis quinze jours, avait été retrouvée.

Lignières
Entre deux séances de désherbage
28 mai 2023

 

*L'Homme à la chaussure rouge (titre original : The Man with One Red Shoe)  film américain réalisé par Stan Dragoti, sorti en 1985. Il s'agit du remake du Grand Blond avec une chaussure noire réalisé par Yves Robert en 1972.

 

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Commentaires
E
Bonsoir J.J. une bien drôle d'histoire ! Se méfier quand on perd ses lunettes !
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L
On ne se méfie jamais assez des agnets immobiliers...<br /> <br /> J'ai adoré ce "devoir".
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G
Ce sont les yeux qu'il devrait faire changer... si du moins il trouve un ophtalmo qui en fasse commerce !
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D
Miro )à ce point ! il faut qu'il laisse à Barbara le soin d'éplucher les devis !
Répondre
A
je ne sais pas, vous, mais moi un type comme ça, un couple comme ça qui se fait rouler, ça ne me tire pas une larme ;-)<br /> <br /> bien joué!
Répondre
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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

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