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Rêveries

6 novembre 2019

La mer, celle que l'on voit danser au long des golfes clairs

Dans la cuisine, tout est figé à l'écoute de la sonate pour piano en si bémol majeur, D.960, de Schubert. Au piano, Richter ...
Ce sont des moments magiques. Dehors, il fait froid et la nuit est presque d'encre. Les feuilles désertent, au fil des jours, les arbres. Mortes ou agonisantes, poussées par des rafales de vent, elles s'entassent dans les coins de rue. Les chats du quartier, frileux, se font rares dans la rue. Ils préfèrent ronronner près des poêles. Ce sont des poêles modernes. Celui du salon reste éteint. Nettoyé à fond par le ramoneur, il reste froid depuis bientôt deux hivers. C'est par paresse de devoir monter du bois, descendre les cendres et nettoyer sans cesse la vitre de l'instrument, que l'âtre reste éteint.

AUGUSTE LACAUSSADE

RÊVERIE

Dis-moi, mobile étoile aux ailes de lumière,
Qui poursuis dans l’azur ton vol mystérieux,
Où va ta course ? est-il un but à ta carrière ?
Cloras-tu quelque part tes ailes dans les cieux ?

Dis-moi, lune pensive, ô pâle voyageuse !
Cheminant aux déserts du firmament lacté,
Dans quelle profondeur obscure ou lumineuse,
O lune ! cherches-tu le repos souhaité ?

Dis-moi, vent fatigué qui vas à l’aventure,
Comme un déshérité sans foyer ni repos,
Est-il un lit secret au fond de la nature,
Est-il un nid pour toi dans l’arbre ou sur les flots ?

Dis-moi, mer tourmentée, au murmure sauvage,
Qui te plains à la nuit, qui te plains au soleil,
Par delà l’horizon est-il quelque rivage
Où tu doives trouver ton lit et le sommeil ?

Et toi, cœur inquiet, plus agité que l’onde,
Plus errant que la brise et qu’un rien fait gémir,
Est-il un lieu béni, dans l’un ou l’autre monde,
Où tu puisses, mon cœur, oublier et dormir ?

Poème extrait de l'anthologie des poètes français contemporains, G. Walch, préface de Sully Prudhomme, tome premier, Paris Delagrave éditeur, 1918



Sviatoslav Teofilovitch Richter (en russe : Святослав Теофилович Рихтер ; en ukrainien : Святослав Теофілович Ріхтер), né à Jytomyr, en Ukraine (Empire russe) le 20 mars 1915 et mort à Moscou (Russie) le 1er août 1997, est un pianiste soviétique, célèbre pour la profondeur de ses interprétations, sa virtuosité technique et sa maîtrise d'un très large répertoire.

Schubert - Sonate pour piano D.960 - Richter studio

I. Molto moderato 0:00
II. Andante sostenuto 24:35
III. Scherzo. Allegro vivace con delicatezza 34:41
IV. Allegro, ma non troppo 38:35

Sviatoslav Richter
Studio recording, Salzburg, 6, 9 & 11.VIII.1972

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4 novembre 2019

Automne

La mer, celle que l'on voit danser au long des golfs clairs ...
Le ciel de ce lundi de début novembre est magnifique. Ce sont les rafales de vent qui modulent le décor céleste.

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2 novembre 2019

Ciel

La mer, celle que l'on voit danser au long des golfs clairs ...
Un vent, modéré à fort, circule au-dessus de la Ville fédérale.
Samedi soir, nostalgie
Les cabarets sont déserts. Il fut un temps, le jazz régnait en maître, le samedi soir, dans les boîtes à musique. Quelques fois les chats du quartier, descendus en ville, esquissaient des pas de danse sur la piste des cabarets aujourd'hui silencieux.                                                                            
La cafetière italienne restée dans le placard attend, inquiète, de bouillir à nouveau.
Des nuages sombres, poussés par un vent modéré à fort, passent au-dessus de la cuisine. Une cuisine silencieuse ...

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31 octobre 2019

La mer

La mer, celle que l'on voit danser au fond des golfs clairs ...
Une citrouille animée, installée à l'entrée de la maison, signale que les enfants de la maison font la fête. J'ai croisé dans l'escalier une vampiresse et un gars avec un grand couteau entre les dents.
Plus tard, alors que les chats du quartier s'étaient vectorisés, on pouvait entendre, dans la nuit de six heures du soir, des cris épouvantables. Les enfants, tapis dans les recoins de la rue, terrorisaient les passants. Tout cela finissait dans de grands éclats de rire ...
On dit que c'est la nuit de la grande citrouille !

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27 octobre 2019

Gurten

Avant de "gravir" le Gurten (864 m), la colline emblématique de la Ville fédérale, un passage au Colonial bar s'imposait. Il y a toujours un bouquet en harmonie avec la saison dans un coin du bar.
Le décor de cet arrière automne qui commence est grandiose ... La balade au Gurten fut belle ...
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Musique pour un dimanche soir

Charles Camilleri, né le 7 septembre 1931 à Ħamrun et mort le 3 janvier 2009 (à 77 ans), est un compositeur maltais. Il était considéré comme le compositeur national du pays. Il a été inhumé à Naxxar.


Charles Camilleri, Concerto pour piano No 1 Mediterranean (1948)



1. Allegro moderato
2. Adagio
3. Allegro molto vivace

André De Groote, piano
Bournemouth Symphony Orchestra
Michael Laus, chef d'orchestre

 

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22 octobre 2019

Fruits d'automne

Grenade, pomme granny, figues, châtaignes et noix de Corrèze sont les fruits de cet automne. Un automne qui a eu des accents somptueux ......

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Quelques souvenirs d'été, filmés à Brigerbad, en Valais, début septembre.

Balade au-dessus de Brigerbad, en direction de Lalden ...

Balade au-dessus de Brigerbad, en direction de Lalden ...
Un été en Suisse
Filmé le 9 septembre 2019
Réalisation Jeanjacques666

19 octobre 2019

Les chats du quartier errent comme des âmes en peine dans les ruines de l'Été, du bel été ... Été disparu ...

Hier, vendredi, le vent enportait les nuages vers des destinations inconnues. C'était du côté du lieu dit La Combe, au-dessus de Roches dans le Jura bernois.
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Dans la Ville fédérale, une courge décore l'entrée de la maison, signe que l'automne avance inexorablement vers sa perte ...
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MUSIQUE POUR UN SAMEDI SOIR D'AUTOMNE UN PEU TRISTE ET NOSTALGIQUE, UNE MUSIQUE DOUCE. UNE AUDITRICE A DIT : "Il fait toujours beau chez Paisiello"

Giovanni Paisiello (Paesieillo ou Paesieixo) (né le 9 mai 1740 à Tarente, dans la région des Pouilles, alors dans le royaume de Naples, et mort le 5 juin 1816 à Naples) est un compositeur italien de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.

Giovanni Paisiello - Giovanni Paisiello - Concerto pour piano no 4 en sol mineur, R 8.16

Giovanni Paisiello - Concerto pour piano no 4 en sol mineur, R 8.16

00:00  I. Allegro
10:08  II. Largo
16:58  III. Rondo : allegretto

Piano : Francesco Nicolosi
Collegium Philarmonicum Chamber Orchestra / Gennaro Cappabianca

17 octobre 2019

Automne

Instantanés d'un automne somptueux  

De haut en bas

photographies no1, 4 et 5, Montagne de Moutier 

photographies 2 et 3, lieu dit La Combe au -dessus de Roches (Jura bernoi)

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14 octobre 2019

La Vltava

Devoir de Lakevio du Goût N° 12

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Vous avez déjà une idée de ce qui surgit de cette toile d’Aldo Balding. Racontez l’histoire que vous avez à coup sûr imaginée et prévenez en le disant en commentaire du devoir que je vous présenterai lundi. Le Goût, c'est ICI

 

La Vltava roulait des eaux automnales. Sur les égoportraits envoyés aux quatre points cardinaux, au moyen de I-Truc et autres androïdes, le bleu de la plus longue rivière de la République tchèque, en arrière-plan des sourires de circonstance, plus généralement on tirait la langue, montrait des bleus fantaisistes obtenus par l’artifice de logiciels pernicieux qui permettaient surtout de s’offrir des chirurgies esthétiques à moindre frais, exemptes de complications sanitaires. La vie sur la toile virtuelle est une si jolie vie !

 

Le pont de pierre qui relie Staré Město pražské au quartier Malá Strana, était presque désert. Un soleil d’octobre, tiède et lumineux inondait de ses rayons l’ouvrage vieux de plusieurs centaines d’années. Une femme marchait en direction de la vieille ville. Un homme la dépassa, fit volte-face et lui lança « Patricia sur le Pont Charles, quelle bonne nouvelle ! » Elle s’arrêta. De dos, elle avait l’air d’une madone. Le soleil irradiait sa chevelure. Elle l’interrogea « Vous foutez quoi ici ? » Elle n’avait rien perdu de sa verve. « Vous vous souvenez de notre dernière rencontre ? », elle grimaça, après une brève hésitation elle tenta « En 2004, à la fête de mes 40 ans ». « Archi faux, en 2012, Cité des Doges, Harry’bar, à la table qu’occupait Ernest ». Elle éclata de rire, et ajouta « Vous lisiez Paris est une fête dans une édition revue et augmentée parue chez Gallimard en 2011, na ! » Il resta songeur. Elle compléta « Vous aviez acheté l’exemplaire à la librairie Descombes, à Genève, juste avant sa fermeture définitive »

 

Ils s’étaient connus à Genève à la fin des années septante. Ils avaient écumé bars, discothèques, salles de cinéma, de concert et de théâtre de la cité de Calvin. Ils avaient fait l’amour dans une loge du Grand Théâtre lors d’une générale. Ils étaient souvent, dans leurs virées nocturnes, accompagnés d’une bande de joyeux fêtards. Ils étaient amis, parfois amants. Enfant unique, ils se considéraient comme frère et sœur. Par jeu, pour épater la galerie, à l’époque de leur rencontre, ils avaient décidé de se vouvoyer. Ils n’avaient jamais dérogé à cette règle.
Ils se voyaient quand le destin les mettait sur le même chemin, comme ce lundi d’octobre à Prague.

 

« Vous êtes libre ? » lui demanda-t-il
« Jusqu’à demain à 11 heures »
« Ma chambre d’hôtel est une double » précisa-t-il.
« La mienne aussi, na ! »
« On tirera à la courte paille »
Ils parcouraient les derniers mètres du pont côte à côte, insensibles aux bruits extérieurs, en faisant des projets pour la journée.
Elle le tira par le bras « Vous avez lu le dernier Sagan ? »
« J’ai lu beaucoup de ses romans et de ses pièces de théâtre, mais pas ses dernières productions ».
« Je parle de son roman paru en septembre ».
« 2019 ? » demanda-t-il.
« Oui »
« Apprenez ma bonne dame, que Françoise est morte en 2004 ! »
« Apprenez mon bon ami que les mystères de l’édition sont insondables. Un manuscrit éparpillé, rabiboché par un fils aimant, qui concocte des préfaces pour les rééditions des romans de sa mère et qui a la chance de préfacer un inédit... »
« Oui, je vois... ».
Il prit Patricia par le bras. Il lui demanda si elle avait lu le roman.
« Il est en lecture, actuellement en attente dans ma chambre d’hôtel ».
« Donc, pas besoin de tirer à la courte paille, affaire conclue »
Ils éclatèrent de rire. Ils iront à la place Venceslas, se recueillir sur le mémorial Jan Palach puis s’égareront dans la vieille ville sur les traces de Franz.
« Finalement vous ne m’avez pas dit ce que vous foutez ici ... »
La réponse se perdit dans le brouhaha ambiant.

Octobre 2020
Il trouva devant sa porte un colis. Il n’y avait ni expéditeur ni message d’accompagnement, juste un tableau. Il fut ébahi. De dos on reconnaissait Patricia avec sa chevelure irradiée de soleil. Lui était de face. Les pavés du pont Charles occupaient une grande place du décor. Au fond, en légère ombre chinoise, la vieille ville de Prague. La toile était signée Aldo Balding et datée d’octobre 2019. Quelques jours plus tard, le tableau avait été encadré et trouvé sa place dans le salon du bénéficiaire de ce souvenir inattendu. Entre deux Baratelli*, le Balding attirait le regard.

 

Octobre 2021
Patricia en rentrant chez elle, trouva, glissée sous la porte de son appartement, une lettre au parfum de mystère. Elle contenait un billet pour un concert accompagné d'un programme. Un chef d’orchestre prestigieux, des artistes connus et un programme alléchant ne manquant pas de retenir l’attention. Elle découvrit rapidement l’expéditeur de ce présent. Parmi les œuvres jouées, l'une était passée au surligneur jaune : Bedrich Smetana (1824 – 1884) La Moldau.
Rêveuse, elle pensa à cette rencontre sur le pont Charles et à la Moldau qui roulait des eaux automnales …

 

*Carlo Baratelli, peintre chaux-de-fonnier est mort en novembre 2017 à l’âge de 92 ans.

 

12 octobre 2019

Paysage d'automne, Finn Høffding, Symphonie No. 3 Op. 12 et quelques cafés supplémentaires ...

Belle journée d'automne. De passage au lieu dit La Combe (1000 mètres), au-dessus des Hautes Roches dans le Jura bernois, le paysage y est grandiose ...
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MUSIQUE POUR UN SAMEDI SOIR D'AUTOMNE
Une symphonie composée en 1928 par Finn Høffding. Une musique assez automnale.

Niels Finn Høffding, né à Copenhague (Danemark) le 10 mars 1899 et mort dans cette ville le 3 mars 1997, est un compositeur danois.

Finn Høffding, Symphony No 3 Op 12

Finn Høffding, Symphonie No. 3 Op. 12

1. Allegro energico
2. Lento e molto espressivo
3. Allegro
4. Allegro moderato

Jena Philharmonic Orchestra
Frank Cramer, chef d'orchestre

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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

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