Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Rêveries
adriano's bar
16 janvier 2017

Supertramp est un groupe de rock progressif anglais, fondé à Londres en 1969

Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com


belinda del pesco
Belinda del Pesco

Supertramp est un groupe de rock progressif anglais, fondé à Londres en 1969

Le saphir toucha le fond du sillon, les premières notes de l'album mythique "Breakfast in America" emplirent le salon. Le volume sonore bas permettait d'entendre le tic-tac de la pendule installée sur le marbre de la cheminée.  La position des aiguilles indiquait 15h35. Le vol SX0301 en provenance d'Amsterdam passa au-dessus de la maison. Dans quelques minutes, le Fairchild Dornier 328-110 toucherait la piste avec un quart d'heure d'avance sur l'horaire prévu. Le disque de Supertramp tournait à 33 tour 1/2 minute. Elle, elle était allongée sur le canapé, lui, il était assis. Il avait passé ses jambes par dessus les jambes d'elle. Il lisait. Dehors, il neigeait. La Ville fédérale somnolait. Les abords du Palais fédéral étaient bouclés. La visite d'Etat du président chinois Xi Jinping met en ébullition les autorités fédérales. L'impair de 1999 ne peut se répéter. Tout le monde se souvient de l'arrivée de Jiang Zemin sous la coupole. Il vociférait en anglais. Hurlait que sa sécurité n'était pas garantie, qu'il voulait voir le chef de la police, un incapable à ses yeux. Le conseil fédéral in corpore, glacé d'effroi, avait cru, l'espace d'un instant, avoir un nouveau président. Un groupe de Tibétains manifestaient sur un toit surplombant la place. L'incident diplomatique fut évité de justesse. Ce n'est pas facile de voyager en démocratie!
Le disque grattait un peu. 
Elle: Tu m 'aimes?
Lui: Oui
Elle, la moue rieuse: Tu aimes mes fesses?
Lui: Oui
Elle: Tu aimes mes seins?
Lui: Oui.
Elle: Tu aimes ma bouche?
Lui: Oh! Ca va la Bardot!
Elle: Tu as toujours méprisé Godard...
Elle étira ses bras et se servit un verre de Montus 2010. Supertramp attaqua "Goodbye Stranger".
Lui: Max Frisch dactylographiait son journal berlinois sur des feuilles quadrillées. Il note en mars 1973 "Parfois je m'étonne à l'idée d'avoir bientôt 62 ans. Aucune sensation corporelle, je ne sens pas que d'ici quelques années ce sera la fin. Comme lorsqu'on jette un coup d'oeil à sa montre: il est déjà si tard?"
Elle: Si on additionne nos deux âges, on arrive à 62 ans! On a le temps...
Il lui caressait les cuisses.
Lui: Et tes cuisses, tu ne m'a pas parlé de tes cuisses.
Elle lui tira la langue. Elle lui tendit son verre de vin.
Elle: Enivre-toi.
Lui: Tu as 31 ans, comment se fait-t-il que tu connaisse Godard?
Elle: Et toi, à 31 ans pourquoi lis-tu le journal berlinois de Frisch?
La face A du disque s'acheva. Le vinyle s'arrêta.
Elle: Tu vas tourner le disque?
Lui: Non. On va boire un café à l'Adriano's.
Ce fut la ruée vers le vestibule. Ils s'habillèrent chaudement. Sur le palier il trouvèrent Léo, le chaton jaune des voisins du dessous. Le jeune félin ronronnait et se frottait dans les jambes de ces potentiels pourvoyeurs de caresses ou de nourritures. 
Elle: Léo, tu fais ta Bardot?
Elle et lui éclatèrent de rire et, devant l'incurie de l'ascenseur, dévalèrent les escaliers en riant de plus belle. Léo se mit en boule sur le paillasson et sembla bouder. 
A l'Adrianos bar, ils apprirent l'élection du vert, Alec von Graffenried, issu d'une des plus vieille famille patricienne bernoise, comme maire de la ville. Elle et lui tombèrent sur des amis. Ils firent quelques égoportraits, puis quittèrent le bar pour aller boire des bulles dans des flûtes en cristal de Bohême...
Le générique de fin se déroulait sur une chanson de Ferré, chantée par Catherine Sauvage: "Est-ce ainsi que les hommes vivent?", tandis que le président chinois foulait le sol helvétique.
La ville verte grelottait, le mercure chutait dans son tube de verre... La nuit fut glaciale.

28 mars 1968
Catherine SAUVAGE chante "Est-ce ainsi que les hommes vivent?", poème de Louis ARAGON, musique de Léo FERRE

 

Publicité
Publicité
15 janvier 2017

Dimanche d'hiver

Il a neigé cette nuit sur la Ville fédérale...

 

 
Le meilleur café de la Ville fédérale se boit dans l'annexe de l'Adriano's bar, au "Colonial bar"... Ce bar est ouvert depuis quelques semaines. Il est situé dans l'espace qu'occupait feu le "Cesary". Les tasses portent les armes de l'Adriano's. La petite salle a entièrement été refaite.

                                                           

Encore un beau dimanche

30 novembre 2016

Novembre

Novembre s’achève dans le froid.

Le mercure passe sous la barre du zéro degré…

Pour se réchauffer, il faut s'engouffrer dans la salle de l'Adriano's bar, choisir le banc sous lequel les tuyaux du radiateur, chauffés à blanc, tentent de rivaliser avec les chaleurs de l’été… On peut alors disséquer son spleen en buvant des doppio Malabar. La lecture de la presse du jour plonge l'esprit dans la terreur!

Une carte de A., jetée pêle-mêle, avec les factures ordinaires, dans la boîte aux lettres, me donne l'envie de répondre sur le champ. Cloué au lit, rongé par la vieillesse, lui, a des mots plus crus pour évoquer son état, il se plaint gentiment de l'assèchement du réservoir de ma plume...

Cet appel au secours laisse songeur. D’un côté, il y a cette correspondance, commencée il y a plus de 20 ans, avec mon ami A.  Un échange de lettres et de cartes qui rythme les saisons. De l'autre côté, il y a une vie virtuelle, envahissante, qui bien souvent flatte l'égo. Ces sirènes d'un nouveau temps retiennent captif leur victime par des artifices grotesques, qui gonfle d'orgueil l'imprudent voyageur qui chemine sur la toile électronique. Elles laissent miroiter au pauvre hère, une notoriété universelle, des millions de suiveurs, des tonnes de « j'aime » au bas de chaque photo publiées, une vie sociale en « live » partagée avec des centaines d'amis, la moindre miette de pain est une nouvelle importante, objet de toutes les attentions, elle sera balancée sur les réseaux sociaux sous forme de pixels de divers formats!

Mon ami A. est totalement ignorant des applications qui permettent de gonfler le compteur de suiveurs, des algorithmes qui en une fraction de seconde savent  tout de notre vie et nous bombardent de publicités ciblées. 

Je vais saisir ma plume et essayer de raconter à mon vieil ami, de façon poétique, ce fatras électronique qui peu à peu englue nos esprits vers une pensée unique…

Le soleil se fout complètement de ces histoires d'adresses IP. Il se couche en beauté alors qu'un avion emporte au loin le dernier carré de nos libertés.

 

 

 

19 novembre 2016

Fin des temps

J'aime la période située entre la chute des dernières feuilles et la première chute de neige. Les flocons mettront un terme à cette période magique, appelée, dans les pays germaniques, "la fin des temps". Nous entreront alors dans l'hiver.

MODE D'EMPLOI
de haut en bas
Café à l'Adriano's bar après les courses faites au marché. Les sacs sont remplis de choux rouges et blanc, de carottes de couleurs et de variétés différentes,  de brocoli, de choux-fleur, de concombre,  de châtaignes, d'os à moelle, d'un poulet, de côtes de sanglier,  de crosnes,  de choux de Bruxelles, de la doucette ( mâche ou rampon  selon les région), une courge hokkaido, d'un filet de saumon et de patates...
Dans le quotidien "Le Temps", daté de samedi 19 novembre 2016 , un article est consacré à Alberto Giacometti. Une exposition exceptionnel  se tient au Kunsthaus de Zurich http://www.kunsthaus.ch/fr/expositions/
Une partie de l'article parle aussi d'une exposition qui se déroule au musée Picasso à Paris. Une confrontation des oeuvres de Picasso et de Giacometti. Une longue amitié, d'une vingtaine d'année à unis les deux artistes, elle s 'est interrompue par une brouille .
 Cette huile sur toile, peinte par Picasso en 1931, intitulée "femme lançant une pierre", me plait. On voit la pierre et on distingue la femme...
Feuille morte
Il cielo

12 novembre 2016

Suzanne est orpheline...

Samedi, c'est jour de marché dans la Ville fédérale.
À l'Adriano's bar c'est la presse. Il est difficile de trouver une place libre.
Les deux ventilateurs, fichés au plafond, baillent d'ennui. Ils sont au repos forcé. Le haut parleur, situé au-dessus de la machine à café diffuse de la musique légère.
La une du quotidien "Le Temps" et du journal "Le Monde", datés du samedi 12 novembre 2016, annoncent la mort de Leonard Cohen.  Ils consacrent, chacun, une pleine page intérieur à cette légende de la chanson.
So long Marianne... 
Publicité
Publicité
8 octobre 2016

Les labours

L'adriano's bar tourne au ralenti ce samedi matin. C'est les vacances scolaires...
Scène de labour dans la campagne fribourgeoise, près de Guin...

23 septembre 2016

Ambiance urbaine

Dans la douceur d'une fin d'après-midi d'un vendredi de septembre, balade dans la Ville fédérale. Le soleil chauffe encore et diffuse une belle lumière du soir. On a maraudé des pommes. Elles étaient exquises. Comme des gamins on a couru, pensant que tout le quartier était à notre poursuite. Shakerato bu à l'Adriano's bar en souvenirs de l'été...

Plus tard
C'est un thé noir qui a accompagné le souper. Un "Thé P'uh-êhr" Pavillon Impérial. Thé vieilli de longues années. Il est connu en Chine pour ses nombreuses vertus médicinales. Thé aux feuilles régulières. Une infusion au goût de terre. De la province de Yunan; dixit le paquet.
Le repas
une salade composée de feuilles de salade brune, de tomates et de choucroute/salade
De maquereaux au four, au beurre clarifié et beurre cru
De catalonia poêlée avec lardon et aulx
Fromages brebis et vache
Myrtilles, melon, poire willams
Chocolat 85%
Café
Volvic
Sur TF2 passent les "Petits meurtres"

 

17 septembre 2016

60e été - Adriano's bar

Il pleut. Au marché, avant neuf heures, les acheteurs sont encore peu nombreux.
Chargé de sacs, remplis de légumes, salade, figues, brochet, coeur d'agneau, d'un lapin coupé en morceaux et de scoubidou, bidou, bidou, s'est sans mal que l'on trouve une table de libre à l'Adriano's bar. La foule arrive vers dix heures. Les deux ventilateurs, fichés au plafond sont figés. Le haut-parleur, situé au-dessus de la machine à café est muet. Les consommateurs ont le nez plongé dans la presse du samedi.
Quelques touristes chinois, passent sous les arcades.
Un instantané, oublié sur une table, montre des coquelicots au bord d'un chemin, sous un ciel bleu. Souvenir de l'Été, du bel été, que des gouttes de café maculeront de couleurs automnales.
Il pleut sur la Ville fédérale...

12 septembre 2016

60e été - Samedi dimanche

Samedi 10 septembre 2016

Balade à Evolène, en Valais. Cette journée de septembre est magnifique. Au retour bref passage à Berthoud où montgolfière et château flotte dans l'air...
Dimanche 11 septembre 2016
Belle journée, le thermomètre, dans la ville fédérale a frôlé les 30 degrés. Un fait inédit pour un mois de septembre et totalement anormal! Au jardin, l'agitation des abeilles qui rentrent dans les trois ruches, installées dans un coin dégagé, ne perturbe  la floraisons du gardénia. Son parfum embaume les plates-bandes et enivre le jardinier.
En fin de journée, pour échapper à la chaleur, dégustation d'un shakerato, café brûlant coulé sur de la glace puis brassé dans un mélangeur, comme un coktail, à l'Adriano's bar. Les deux ventilateurs, fichés au plafond, brasse l'air chaude avec vigeur.
Dans le journal Le Monde, daté de vendredi 9 septembre 2016, on peut lire un article sur les étés de plus en plus chaud à Phoenix en Arizona (USA). Pendant des jours, la température est proche des 45 degrés. La vie des habitants de cette ville de 1,5 millions est totalement chamboulée. La vie commence à 4 heures du matin. La journée, les gens sont cloîtrés chez eux, climatiseurs réglés sur pleine puissance. Le réseau électrique est surchargé et tombe souvent en panne.  Les spécialistes en tous genre s'interrogent pour savoir si la ville résistera longtemps à ces hautes chaleurs.
Le soir, on pouvait assister au coucher du soleil depuis la Ville fédérale.  

7 août 2016

60e été - Dimanche d'arrière été

Une plume, qui a peut-être servi à écrire "À la recherche du temps perdu", se retrouve fichée dans l'écorce d'un chêne qui a presque cinq siècles. Ce vénérable et majestueux arbre est classé monument historique. Un propriétaire d'une petite maison entourée d'un jardin, c'est vu exproprier environ 2 mètres carrés de sa pelouse pour que le chêne soit propriété intégrale de la ville de Berne..!

En fin de journée, petite pause à l'Adriano's bar. La tiédeur d'une belle fin de dimanche aorès-midi, incitait à prendre un shakerato.

Le soir, en se tordant le cou en tout sens, il fut possible de croire voir un bout du coucher de soleil...

ENCORE UN BEAU DIMANCHE

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Rêveries
Publicité
Rêveries
Newsletter
CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

Archives
Publicité