Un printemps au temps du coronavirus - La cardamine des prés est de retour
De passage dans le village des vacances de mon enfance, j'ai récupéré, dans un des cartons qui attendent dans les combles d'une ferme, que je puisse installer une bibliothèque, deux livres qui feront l'affaire pour les semaines à venir.
Dans la Ville fédérale, j'ai repéré des cardamines des prés en fleur. J'avais étudié cette plante, en cours de biologie. Il y a ... 48 ans !
Un été en Suisse - Encore un peu d'été / Coucher de soleil
Un tableau de Hopper est proposé par Le Goût (ICI) comme devoir de la rentrée. Ici, dans la Ville fédérale, la rentrée est bien lointaine. Les écoliers pensent aux vacances d'automne, trois semaines de congé à partir du 23 septembre.
Ce tableau marque la fin de l'été. Un train longe une rivière, un pont en pierre enjambe le lit à sec de ce que fut cette rivière pleine de vie. Le soleil brûlant de l'été a bu le cours d'eau. Un rideau d'arbres cache l'horizon. La journée s'achève et un somptueux coucher de soleil est visible. Une femme jeune, cheveux roux, vêtue de noir, du chapeau aux chaussures, relit le manusctit du roman qu'elle vient d'achever. Parfois elle soulève les feuillets et l'on peut lire le titre, "La Rentrée". Dans ce luxueux compartiment de première classe, la romancière se rend dans la capitale. Son éditeur attend le chef-d'oeuvre. Année après année, le succès est au rendez-vous. Tel un métronome, elle publie un livre à la fin de l'été, depuis 45 ans.
Elle est un peu inquiète. Elle écrit d'un jet. Elle ne possède qu'un manuscrit, aucune copie. Elle a toujours peur d'égarer son bébé.
Un steward dépose une bouteille d'eau sur la tablette près de la fenêtre. Il fait presque nuit. Les lumières des wagons sont allumées. Une plaquette dorée, sur le veston aux plis impeccables du serveur, indique qu'il se prénomme Jeff.
Une chanson de Jeanne Moreau, "Les wagons longs de lit" berce les voyageurs.
A l'automne, un automne déjà hivernal, après un déjeuner chez Drouant, rue Gaillon, dans le deuxième arrondissement de Paris, l'Académie Goncourt décerne un prix. Un prix prestigieux. Devant une nuée de journalistes, un académicien, d'une voix forte annonce aux micros tendus, "Le prix Goncourt 2019 est attribué à Jeff pour son roman "La Rentrée" ...
Jeanne Moreau - Les wagons longs de lit
Un été en Suisse - Lecture
Mise en scène de quelques livres que je voudrais relire
Un peu de soleil dans l'eau froide de Sagan
Promenade de Jauffret
Le complot contre l'Amérique de Roth
Correspondance de Fronton
Terminus Floride De Banks
La Dame no 13 de Somoza
Knok, La peste, la chute et Silbermann
Paris est une fête d'Hemingway
Poursuivre la lecture de la correspondance de Flaubert
Nota bene : La tradition, dans le village des vacances de mon enfance, c'est de boire du thé à 4 heures. Le café c'est avant et après..! J'ai photographié les volumes dans les combles d'une maison qui abrite une partie de mes livres...
Automne, une poire pour la soif
Ci-dessus, l'automne 2018, un dessin virtuel, une vue du jardin depuis le balcon...
"Parfois je m'étonne à l'idée d'avoir bientôt 62 ans. Aucune sensation corporelle, je ne sens pas que d'ici quelques années ce sera la fin. Comme lorsqu'on jette un coup d'oeil à la montre: il est déja si tard ?"
Max Frisch, "Journal berlinois"
En haut, une beurré Hardy en vrai, en bas, mon interprétation (dessin virtuel)
La rentrée littéraire
C'est dans une librairie de La Chaux-de-Fonds, cet après-midi, que j'ai choisi un roman de la rentrée littéraire 2018. L'offre est immense, Amélie est bradée à -20% ! Ce sera donc le roman "Quand les nuages poursuivent les corneilles" de Matthias Zschokke, paru aux Éditions Zoé en automne 2018 qui accompagnera mes soirées d'hiver au coin du poêle. C'est Isabelle Rüf qui a traduit de l'allemand. J'aime mieux le titre original : "Die Wolken waren gross und weiss und zogen da hoben hin" (quelque chose comme : "Les nuages étaient grands et blancs et passaient là-haut dans le ciel").
Matthias Zschokke est né dans la Ville fédérale et habite depuis 1980 la ville qui est désormai la capital de l'Allemagne. Donc BB, comme BB...
Il a reçu le prix Femina étranger en 2009 pour son roman "Maurice à la poule"; en 2014 il est lauréat du Grand prix de littérature du Canton de Berne et en 1981 il a reçu le prix Robert Walser pour son premier roman, "Max". Robert Walser était également bernois, un de ces poètes maudit.
Matthias Zschokke est écrivain, dramaturge et cinéaste.
Un été sans fin - 33 degrés...
Dmitri Shostakovich - Waltz No. 2 [Piano Tutorial] (Synthesia/Sheet Music)
Une journée à 33 degrés, Paola paresse dans le dernier lieu de fraîcheur, la cage d'escalier, elle baille aux corneilles...
Ecouter sans fin la valse no2 de Dmitri Shostakovich, encore et encore...
33 degrés, ce n'est supportable...
Le vapeur "Blümlisalp" quitte Faulensee...
A Faulensee, vite, commander une coupe glacée, cela se passe sur la terrasse d'un restaurant au bord du lac de Thoune. Les vagues lèchent les escarpins des élégantes. La glace moka est insipide, nous ne sommes pas à La Gelateria di Berna !
Un café sur le trajet du retour, genre Spiez - Berne, en wagon restaurant, avec un livre de saison, toujours le même. On y est tellement bien, que la lecture se fait à très petite vitesse...
Un été sans fin - Le Pod
Brève incursion à La Chaux-de-Fonds, la ville de mon enfadolescence. Le temps d'arpenter un bout du Pod (Avenue Léopold-Robert), de passer de longues minutes dans une librairie et d'en ressortir avec deux volumes sous le bras. Un roman, "La balade des perdus" de Thomas Sandoz paru chez Bernard Grasset en 2018 et un recueil de poésie, "Ajoie" précédé de "Passage des ombres" et de "Cette âme perdue" du poète belge Jean-Claude Pirotte paru à la nrf Poésie/Gallimard 2018.
Une bise légère balayait la ville en cette fin d'après-midi de juin. Le soleil éclatait de santé.
Le soir, de retour dans la Ville fédérale, j'ai pu entendre un concert de klaxons, vers 22h00. Il semblerait que se déroule, en Russie, le championnat du monde de balle au pied masculin. La Suisse à gagné 2 à 1 contre la Serbie.
Ci-dessous, affiches vues à La Tchaux:
J'écoute à longeur de journée la Messa de Gloria de Rossini
Rossini : Messa di Gloria
1. Ⅰa Kyrie: Kyrie eleison
2. Ⅱb Kyrie: Christe Eleison
3. Ⅲc Kyrie: Kyrie eleison
4. Ⅱ Gloria in excelsis Deo
5. Ⅲ Gloria: Laudamus Te
6. Ⅳ Gloria: Gratias agimus tibi
7. Ⅴ Gloria: Domine Deus
8. Ⅵa Gloria: Qui Tollis Peccata mundi
9. Ⅵb Gloria: Qui Tollis Pecca mundi
10. Ⅵc Gloria: Qui sedes ad dexteram Patris
11. Ⅶ Gloria: Quoniam tu solus sanctus
12. Ⅷ Gloria: Cum Sancto Spiritu
Un vol de pigeons c'est une étincelle
sous le ciel gris et blanc de pluie prochaine
et la maison rose au toit profond s'éveille
quand le vent fouette la glycine
un chat rase les murs une voisine
âgée porte un tablier mauve
le chat s'arrête et la regarde en coin
puis il bondit et disparaît du cadre
Jean-Claude Pirotte
Extrait de "Passage des ombres"
dans "La fable des ombres"
Éditions Gallimard 2018
Un été sans fin - Entre le lac de Thun et le lac de Brienz
Journée chaude avec orage et pluie aux alentours de 20h00...
Escapade à Interlaken. La Jungfrau avec la tête dans les nuages, les palaces, un châtaigner...
Un tilleul, le massif de la Schynige Platte, une ronce au-dessus de l'Aar et un café bu dans le wagon restaurant lors du voyage du retour, en lisant le roman de l'été...
Le temps qui passe...
C'était dimanche passé, le coucher de soleil était beau.
J'ai commencé, dans le wagon restaurant du train Interlaken West - Berne, un roman qui deviendra, au fil des page, un coup de coeur. Le livre de l'été qu'il faut lire de toute urgence si on a l'âme rêveuse. "Là-bas, août est un mois d'automne" de Bruno Pellegrino aux éditions ZOÉ.
Une mélodie ne me quitte pas, la Messa di Gloria de Rossini.
Ce fut, sans doute, encore un beau dimanche.