Un été de porcelaine - Ristretti au Tibits
Servi dans un verre comme à Rome dit la carte murale du Tibits au sujet de ses ristretti.
Il est bientôt 5 heures du soir et c'est l'heure d'une pause pour oublier les tracas les plus divers.
C'est l'été, mais le bel été se fait discret.
Le responsable du restaurant végétarien tendance dur arpente le Tibits avec fébrilité, il ne supporte pas de voir des clients affalés sur les canapés, en train de tapoter sur des écrans cathodiques, avec sur leur plateau des verres vides.
Les clients sont là pour consommer, que diable!
Deux malabars de securitrans échappés des wagons à surveiller boivent des jus de fruit avec un chalumeau. Ils regagnent très vite les quais qui sont voisins, les voyageurs bousculant le règlement ne laissant aucun répit aux pourfendeurs du désordre.
Il fallut bien s'extirper des canapés pour aller arroser Le Jardin...
Un été de porcelaine - Le parquet
Bientôt l'été...
bientôt l'été... (Le retour des coccinelles)
Le frigo s'agite, il s'agite souvent par ces chaleurs. Ce mardi le thermomètre est monté à 34 degrés dans la ville fédérale. Ce 18 juin se place en troisième position dans les records de chaleur relevée depuis 1800. Le record remonte à 1894 avec 35 degrés suivi de 2003 avec 34,5.
La fenêtre de la cuisine est ouverte, bientôt minuit. une guêpe s'obstine autour de l'ampoule de la lampe. Ce soleil artificiel est pour elle la porte de salut. La maison est envahie de chaleur et la fenêtre ouverte ne laisse passer qu'une maigre fraîcheur. Sur la table, un livre attend un lecteur. Il s'agit d'une pièce de théâtre d'Arthur Miller, "ils étaient tous mes fils". Avant de ce plonger dans le drame on pense à Marilyn... La maison pourrait servir de décor à cette pièce crée en français en 1949 à Paris au Théâtre du Vieux-Colombier et mise en scène par Raymond Gérôme. Cette intrigue reste d'actualité puisqu'elle traite entre autre du mensonge industriel...
La guêpe s'essouffle...
Surprises une coccinelle se balade dans la cuisine. Ainsi donc, parties un soir d'hiver de la Maison des delphiniums pour Venise, les petits insectes rouges à points noirs ont envoyé un émissaire au "Temps retrouvé"...
Bientôt l'été...
La fenêtre de la cuisine est ouverte. La nuit par petite touche s’installe. Les avions de Sky Work regagnent l’aéroport de Berne-Belp et passent un peu au large. Ils arrivent chargé de bagages et de voyageurs de Berlin Tegel, London City, Cologne et Hambourg. Le bus 10 passe et repasse. Les oiseaux s’essayent à un dernier chant avant la grande angoisse de la nuit. Un des chat des voisins dort dans le jardin. Il a adopté un trou, emplacement d’une spirée arrachée. Le jardin est en pleine réorganisation. Dans son nid improvisé, le chat est attentif au moindre bruissement. Des nuages s’étirent et masque la chute du soleil dans le néant. Le crépuscule sursaute soudain. Des cris perçants déchirent le silence. Deux chats se battent avec rage. Le calme revient, un râle perdure. Dans le ciel, une étoile s’allume…