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Rêveries
lakevio
14 novembre 2016

La luna

 Une Buick Riviera, noire, modèle 1971, roulait silencieusement sur l'autoroute des Titans. Le compteur du coupé indiquait  110KM/H, la vitesse maximale autorisée sur ce tronçon de route mythique. Le pilote de la Buick connaissait bien ce tronçon de route rapide. Il était passé à cet endroit magique par temps de pluie, de vent, de neige, de soleil  et, ce lundi soir de mi-novembre, éclairé par la lune. Une lune bien joufflue. Un communiqué, radiodiffusé tout à l'heure, annonçait une nuit de Super Lune. L'astre, conquis par les hommes en été 69, serait si proche ce lundi, qu'avec la main, on pourrait caresser  les chats lunaires.  La Buick dépassa une 2CV.  Le pilote admirait ce paysage baigné d'une lumière douce. La radio de bord laissait entendre  "La Sonate no 14 en do dièse mineur, opus 27 no 2" de Ludwig van Beethoven. La glace avant, côté chauffeur, était baissée, une étole rouge s'en échappait. La vitesse la faisait virevolter. Une chouette l'adopta comme perchoir. Quand le pilote utilisait l'avertisseur, l'oiseau de nuit hululait. Sur le siège du passager avant était posé un roman de la collection 10/18. Un livre qui semblait avoir été lu et relu. C'est une plume chantante, tarie depuis peu de jours, qui avait écrit ce roman au titre et au contenu inspiré par les acides et les poudres blanches au mitant des années 60.  Son titre, "Les perdants magnifiques".
Le pilote, en route pour un rendez-vous galant, avait déposé une grande enveloppe enrubannée sur le siège arrière. Elle contenait la célèbre recette du lapin à la moutarde  de B. A côté, une caisse de vin d'Asti et, dans un sachet doré, quelques madeleines . 
Le pilote se souvenait avec précision de la scène. "la fille", installée dans le petit salon se maquilla puis mis des pendants d'oreilles. Ils étaient bleus et en forme de grappe de raisin. Il observait la fille depuis le vestibule, à la sauvette. Il aimait sa peau blanche.
-Entre, ne fait pas le timide.
Il s'approcha.
-Sur qu'à part ta mère, tu ne vois personne se maquiller. 
Il rougit. Il aurait voulu être ailleurs. Soudain elle se leva, l'enlaça et ses lèvres s'approchèrent des siennes. Il resta pétrifié puis se laissa aller. Puis la fille le repoussa. Elle mit son index sur la bouche du gamin en signe de silence.
-Pas un mot à Paul. Tu sais comme ton frère est jaloux.
Elle pris son sac à main,saisi ses talons aiguilles et décampa sur la pointe des pieds.
Il resta immobile plusieurs minutes puis sorti en courant.
-Christian, j'ai embrassé une fille, Christian...
Il n'avait pas revu la fille. Son frère s'était tué dans un accident stupide quelques semaines plus tard. Une histoire de jeunes.  
Il avait quinze ans, elle en avait vingt.
La toile virtuelle, mystérieuse, pleine de cachettes, permet, parfois, des faire des rencontres insolites. Ce fut le cas pour le pilote.
La Buick amorçait un long virage avant d'emprunter un imposant viaduc qui se terminait par un tunnel.   
-J'avais 15ans, elle en avait 20. J'ai 65 ans, elle en a 70! C'est une vieille et moi un vioque.
Il éclata de rire. Un rire qui secoua la vallée. 
Les dernières notes de la sonate de Beethoven étaient jouées, la chouette s'envola précipitamment de son perchoir de fortune, le pilote fit un signe de la main à la lune, elle lui fit un clin d'oeil. Il appuya sur l'accélérateur, la 2CV le rattrapait. Le coupé sport disparu, happé par le tunnel. 
Un nuage assombrit le décor. Un lièvre courait à perdre haleine. Une tortue se hâtait. Sur sa carapace on pouvait lire, écrit en lettres rouges: A SUIVRE.
Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com
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7 novembre 2016

Brouillon - à mettre net

Le viel Ueli rentrait de promenade. Il regagnait son coin de rue. Aujourd'hui, il n'avait pas effectué son trajet habituel. Personne ne l'avait vu au Colonial. Sa table, près de la porte d'entrée est restée vide. Il avait marché au hasard en marmonnant sans cesse: "500.000, 500.000, c'est trop"

Le viel Ueli aimait son coin de rue. Il ressemble, disait-il dire à un tableau de Spencer Gore, "Cambrian Street" peint en 1913. Il précisait à ses interlocuteurs: "surtout en automne".
Il avait accroché une copie de ce tableau dans son salon. 
Il ne remarqua pas que son coin de rue était, ce lundi de fin d'après-midi, si proche des couleurs de son oeuvre préférée.
Il grommelait en secouant la tête: 500.000, 500.000...
Le vieil Ueli habitait ce coin de rue depuis qu'il avait pris la retraite.
Le fils de son voisin lui avait appris les ficelles de l'ordinateur. Il avait rapidement assimilé les méandres informatiques. Le soir, il allumait ce qu'il appelait "sa machine à écrire" et racontait sa journée ou des souvenirs. 
Ce matin tout avait basculé. Le fils du voisin avait débarqué chez lui, toit excité. Celui que le vieil Ueli appelait affectueusement "Le Freluquet" lui appris que son blog: Un retraité prend la plume, faisait le buzz sur la toile. 
Tu as 500.000 visiteurs par mois, lui souffla le freluquet.
Cette nouvelle bouleversa le viel Ueli. Il pensa que son coin de rue restait conforme à la peinture de Spencer, rien n'avait changé depuis 1913, ou si peu. En revanche , à l'intérieur, ça bouillonnait. On vivait virtuellement.
Le vieil Ueli se gratta la tête. Sa chronique volait bas. 500.000 visiteurs par mois! Quelle foutaise. Il avait une lectrice fidèle. Elle laissait un commentaire au bas de chacun de ses article en signant de deux lettres HB.
Il hésita une fraction de seconde puis il fit in clic sur OK. Il venait de se servir de la fonction: "Supprimer ce blog". Ce fut rapide et définitif. Il respira et se senti libre et léger... 
Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com

 

24 octobre 2016

Caravane

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)


marion tivital 89

Oeuvre de Marion Tivital



Une ombre passa sur le sol aride. Un vaisseau se posa lentement sur le sol de gravier. Quelques rares végétaux poussaient au milieu du pierrier.
-J'envoie un rapport d'atterrissage? Demanda Tom.
-Pour la forme, répondit en soupirant Neil.
Le vaisseau était une vénérable machine âgée de plus de vingt ans. Les avaries ne se comptaient plus. Les réparations devenaient de plus en plus ardues, faute d'assistance technique et par manque de pièces détachées.
Partis pour une mission de cartographie dans une région située à quatre années lumière de la Terre,
Tom et Neil avaient perdu le contact avec l'orange bleue depuis plusieurs mois. Ils erraient dans l'espace à la recherche de nourriture. Un robot domestique, Triple X, les accompagnait.
L'endroit où ils venaient de se poser semblait habiter.
Sans un mot, l'équipage se prépara pour quitter le véhicule.
- Oxygène 9/10...Sortie possible. Égrena triple X.
Le trio passa le sas d'entrée et marcha lentement en direction d'une caravane. Du linge séchait sur une corde soutenue par trois piquets. Les habits jaunes, blancs ou bleus égayaient le décor grisâtre.
Une silhouette sorti de la maisonnette à roulettes. Elle fit un salut de la main.
-On ne tire que sur mon ordre lança Neil.
-Hello, on m'appelle Jean de la Lune.
Un éclair illumina, une fraction de seconde le décor.
--J'ai dit, On ne tire que sur mon ordre hurla le commandant.
Il ne restait de la silhouette qu'un jpetit harmonica gisant sur le sol.
Un second éclair désagrégea Neil. Tom compris que Triple X ne répondait plus aux ordres. Il couru en zigzaguant, mais il n'échappa pas au troisième éclair.
Une ombre passa sur le sol aride. Le vaisseau s'éloignait lentement, piloté par Triple X.
Une musique s'échappait de la caravane. Un petit transistor, posé sur le lit laissait entendre Mozart. Au-dessus du lit, qui occupait la moitié de l'espace, un tableau était accroché. Cette peinture était devenue mythique lors de sa disparition, il y a plusieurs siècles. On y voit une jeune femme léchant une vitrine. Elle est vêtue de blanc et regarde des bijoux savamment disposé dans la vitrine d'un joaillier. A l'arrière plan, l'esquisse d'une voiture, moyen de transport à l'époque.
Un chaton déboula de dessous la caravane en poursuivant un papillon. Il poussa un miaulement puis le silence s'installa...
Une odeur de café flottait autour de la caravane.

17 octobre 2016

Le télégramme

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)

harry anderson 15

 

The Frick Collection
1 East 70th Street, New York
Tableau intitulé: "Gisèle, Buenos Aires, janvier 1947" embarqué à bord Super Constellation STOP Décollage ce soir de Orly à 20H5 STOP Le colis porte le No23456 STOP Tenez-nous au courant STOP Georges Salles, directeur des Musées de France

Le Super Constellation disparait dans la nuit avec à son bord 11 membres d'équipage et 37 passagers...

Le 28 octobre 1949 vers trois heures du matin l'aéroport de Santa Maria, aux Açores, donne l'alerte. Elle a perdu le contact avec le Paris - New-York...

Cette catastrophe aérienne à fait la une des journaux. 67 ans après, on évoque souvent cette tragédie en y associant un boxeur et une chanteuse.
Le tableau "Gisèle", qui devait être l'oeuvre maîtresse d'une exposition présentée au "The Frick Collection", à New-York, n'a jamais été retrouvé parmi les décombres du Super Constellation. Le tableau représentait Gisèle léchant les vitrine d'un joailler à Buenos Aires. La scène est vue depuis l'intérieur du magasin. En arrière plan, il y a l'amorce d'une voiture noir. Gisèle serait vêtue d'un ensemble bleu. Elle contemple des bagues. Il n'existe aucune photographie de ce tableau devenu, depuis sa disparition, mythique. Il reste peu de gens qui ont vu cette peinture et la mémoire de son image s'étiole...
Les rumeurs les plus folles courent au sujet du modèle qui a incarné Gisèle. Certains disent que se serait Jakie, d'autres prétendent que c'est Maria. Les plus hardis penchent pour Greta ou Marlène...

10 octobre 2016

M

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
edouard vuillard nature morte avec bouteille et carafe
Edouard Vuillard


VOYAGE EN CHEMIN DE FER
Le rapide file dans la nuit. La voie ferrée longe la côte découpée entre Cannes et Saint-Raphael. La Pacifique 231, lancée à vive allure, entame les longs virages avec aplomb. L'express de nuit est composé, outre de la célèbre locomotive, d'un tender, d'un fourgon à bagages, d'un fourgon postal, de deux wagons de troisièmes classe,  de quatre de deuxième classe, d'une voiture de première classe et de trois wagons lits. Vers 23 heures, le train passe à Anthéor. Le mécanicien actionne le sifflet à la hauteur de la villa "Si-Ma-Y", perturbant l'écoute d'un concert symphonique retransmis à la T.S.F. Un peu plus tard, le train entre en gare de Saint-Raphaël. Une caisse, portant la mention: TABLEAU, est chargée dans le fourgon à bagage. Le train reprend sa course en direction de Paris. En ce mois d'octobre 1925, personne ne se soucie de la quatrième révolution industrielle qui bouleversera la vie des gens du début du XXIe siècle. 

 

EXPOSITION
Deux critiques, très contrastées, l'une parue fin juin 2014 dans le quotidien Le Temps et l'autre imprimée en début septembre 2014 dans le mensuel économique Bilan, mentionnent l'exposition d'automne du Kunstmuseum de Winterthour consacrée au peintre Edouard  Vuillard. L'exposition tourne autour d'un pastel, "La Vénus de Milo", récente acquisition par le musée, d'une oeuvre de ce peintre discret. L'exposition a eu lieu du 24 août au 24 novembre 2014 ( http://www.kmw.ch/ausstellung/edouard-vuillard/ )
ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES
Edouard Vuillard est né en 1868. Il tombe malade début juin 1940. Ses amis, Lucy et Jos Hessel, le transportent à La Baule. Ils fuient l'avancée des troupe allemandes. Il meurt le 21 juin.
Edouard Vuillard fait partie des membres fondateur du mouvement Nabi.
Il a participé à diverses aventures théâtrales en illustrant des programmes et en brossant des décors. 
POUSSIÈRE
Un communiqué de l'AFP, repris par les principaux quotidiens de l'Hexagone et par les grands titres de la presse internationale relate un fait divers troublant. Lundi 10 octobre 2016, la gare de Lyon, à Paris, a été bouclée pendant  plusieurs heures par la police. La concierge a signalé un colis suspect. Une caisse recouverte d'une épaisse couche de poussière semblait abandonnée sur un rayon de la consigne. Après dépoussiérage, au plumeau d'autruche, de cette étrange  découverte, on pouvait lire en lettre rouge: TABLEAU peint directement sur la caisse.  Le nom de se groupe terroriste était inconnu des services de renseignements. Pendant que les pontes des services secrets cherchaient des noms, la concierge a ouvert la caisse et en a retiré un tableau. 
Un expert pictural, dépêché sur les lieux a affirmé qu'il s'agissait d'une peinture d'Edouard Vuillard.
Les passagers, bloqués durant plusieurs heures, dans leur  projet de voyage, ont été mécontents d'apprendre qu'une croûte en était la cause.
CONFIDENCES SUR L'OREILLER
On pourra lire le récit de la concierge dans le prochain numéro  de "Elle". Un magazine à la mode qui se lit dans les salles d'attente des dentistes. Les meilleures feuilles se vendent sous le manteau. On peut y lire une description du tableau:
Sur une table, installée devant une fenêtre, donnant sur une ruelle, une bouteille de vin rebouchée, une carafe d'eau, une assiette avec un reliquat de repas, un couteau posé sur l'assiette, laisse supposer que l'on a quitter précipitamment la table. On peut aussi distinguer le bouchon en cristal de la carafe sur la table et un bouchon en liège d'une bouteille invisible.  Un brouillard automnal assombri la scène. La personne qui a quitté la table est un membre actif d'un groupuscule anti "nabi" qui signe : TABLEAU. Il est allé, ce 10 octobre 1925 déposé un colis piégé à la gare de Lyon...
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3 octobre 2016

Le baby-foot

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Juillet 56 Ladies home journal Harry Anderson

Une illustration d'Harry Anderson


La voiture freina brusquement. Le chemin devenait une collection d'ornières impossible à franchir. Trois enfants sortirent de l'arrière de la vieille guimbarde , un couple de l'avant. Le père saisi la cadette et la porta.  Elle était habillée d 'une veste jaune, un fichu à carreaux multicolores cachait ses cheveux blonds. Elle hurlait de frayeur. L'aîné des garçons avait mis une main sur l'épaule de son frère comme pour le protéger.  La mère, vêtue d'un manteau bleu s'accrochait à sa fille. La famille regardait devant eux avec angoisse.  Seul le cadet faisait une moue dubitative. Il pensait aux parties de baby-foot qu'il allait manquer.

Soudain une voix puissante hurla "coupez, c'est très mauvais, on recommence". Cette voix furieuse sortait d'un petit gros bonhomme assis sur un pliant. Sur le dossier en toile on pouvait lire AH.
La famille repris place dans la voiture, un assistant cria: "Les oiseaux, scène 104, plan 18, 21e prise, moteur"...
Cette scène, coupée au montage, a été évoquée une fois, par François Truffaut, grand spécialiste de Hitchcock. Il ne subsiste qu'une illustration faite par Harry Anderson.
26 septembre 2016

Septembre

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)

Windowpane, Sharon Sprung

Quand le film de Woody Allen, "September" , est sorti à Genève, en 1987 ou 88, je suis allé le voir avec ma soeur et Catherine, une amie. J'étais plongé dans le film, totalement absorbé. A l'entracte, j'ai senti un grondement. J'ai dit: vous n'aimez pas, ils n'aiment pas? On m'a répondu "bof". J'avais aimé ce film et je serai curieux, de le revoir pour savoir si il me passionnerait toujours autant.
Dans la ville fédérale, les couleurs d'automne, par petites touches apparaissent sur les arbres et arbustes.
Une flèche sur le sol indique la marche à suivre...
La maison est étrangement calme. Les enfants sont partis en voyage, avec leurs parents. Il reste la pianiste qui habite sous les combles. Elle joue faux sur un piano désaccordé. Cela donne une approche assez juste de Satie quand elle joue du Brahms. Surtout à deux heure du matin... Il ne reste plus que de boire un grand verre de vodka pour ce rendormir.
Dans la cage d'escalier, un tableau est suspendu. Le soir, quand la lumière vacille, il effraie. On y voit quatre carreaux dépolis. Derrière se tient une ombre. Chacun imagine un visage. Le carreau du haut a été cassé lors de l'arrivée mémorable du piano à queue. La pianiste qui n'a pas l'oreille musicale, obstinée, a fait venir son instrument dans son mini studio sous les toits. La cage d'escalier est étroite et les déménageur ont souffert. Un sol dièse s'est décroché et a percuté le carreau du haut du tableau. Cet incident mineur, a permis de voir le vrai visage à travers la cassure. C'est un visage mi-Mona mi-Maryline. Sept adultes et quatre enfants voient chacun quelqu'un de différent. Le soir pour éviter le regard inquisiteur de ce visage je n'allume pas l'éclairage dans les escaliers. 

Ce soir, armé d'une lampe de poche, je suis allé voir le tableau. je voulais le décrire dans une note que j'aurai lancée sur la toile virtuelle. Surprise, tous les carreaux étaient cassés. Cela explique le vacarme de 23h attribué à la pianiste. Le visage avait disparu. Un bristole était accroché par une punaise jaune. J'ai décroché la carte de visite. Il y avait un nom inscrit en majuscule: FANTOMAS. Un rire inquiétant a retenti dans la maison avant que celle-ci ne disparaisse... 

5 septembre 2016

60e été - La rentrée

Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com


Claude Gaveau - A l'ombre


La rentrée

Cette expression est inconnue en pays germanique. En plus , la rentrée a eu lieu il y a longtemps et les chères têtes blondes pensent déjà aux 3 semaines de vacances de la fin septembre!
C'est donc la rentré, la rentrée radiophonique, romancière, le roman annuel d'Amélie est sur les étals, télévisuelle, écolières, politique, les cacochymes des promesses non tenues, en file, l'une à gauche et l'autre à droite, marchent vers les primaires, chansonnière,  et, comme le mouvement perpétuel, etc, etc...
La rentrée la plus attendue est celle du tableau du lundi proposé par Lakevio. Pas de chance pour ce lundi de rentrée, le tableau proposé "À l'ombre" peint par Claude Gaveau et qui déclenche l'inspiration chez les participants, a disparu. Enlèvement, vol, farce de potache, cette ombre au tableau de la rentrée laisse perplexe le commissaire Juve. Fantômas aurait encore frappé?
Il faut consulter sans tarder la tante Adèle, une érudite en peinture, ont décidé les chats du quartier, qui font leur propre enquête. Les félins, qui ont de la ressource, ont affrété un pédalo pour  gagner l'île enchantée de la tante Adèle. Un satellite espion a localisé les chats pédalant à vive allure. Ils remontent le Nil en direction de la source. 
Le premier lundi de septembre, c'est la foire de Chaindon.  C'est la plus importante manifestation du Jura bernois. Elle se déroule à Reconvilier. Elle attire chaque année près de 35000 visiteurs pour une population villageoise de 2700 habitants. Elle fut longtemps le plus important marché aux chevaux d'Europe. C'est sous la pluie que la foire a commencé. La panthère rose enquête. Pas l'ombre d'un doute, le tableau disparu pourrait être le premier prix décerné à la plus belle jument ou récompenser le gagnant d'un tire-pipe.
Gaston, déguisé en spéléologue, fouille les réserves des grands musées d'Europe.
La National Aeronautics and Space Administration, en français l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace, plus connue sous son acronyme NASA, prétend que le code, tagué sur le module lunaire resté dans la mer de la Tranquilité lors de la première expédition sur notre satellite naturel, donne accès à une image assez proche du tableau proposé par Lakevio. Champollion est en pleine réflexion en analysant ces chiffres et ces lettres:
De toute façon, il y a des boulettes au frigo...
4 juillet 2016

60e été - Le bel été

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Le goût de l'été

Attention, ce devoir comptera pour le passage en classe supérieure !...



Albert Marquet
(ou Pierre Léopold Albert Marquet) est un peintre post-impressionniste français né à Bordeaux le 27 mars 1875, mort à Paris le 14 juin 1947 et inhumé à La Frette-sur-Seine.

                                                   Capture
                                                                                                             Albert Marquet - Le grand olivier

 Bon, c'est juste que les vacances arrivent. Nous allons tous passer à d'autres occupations... jusqu'à la rentrée ! 
En attendant, à lundi, pour le dernier billet. Ensuite, rendez-vous en septembre si vous le voulez !
 

Le banc, sous le grand olivier, sera occupé ce soir, à la fraîche. Les volets de la maison sont tirés afin de conserver un peu de frais dans les pièces. Le silence règne, troublé par quelques cris d'oiseaux batailleurs. Les chats du quartier sont en embuscade, prêt à l'attaque. Dans la maison, on entend le tictac du régulateur qui trône dans le salon. C'est l'heure de la sieste. Heure Bleue écrit un texte. Les écrits d’Heure Bleue sont toujours empreints de nostalgie. Elle l'enverra sur la toile via I-Truc (ICI). Le Goût ronfle. Il rêve à des toiles plus... enfin... à des toiles de Marquet moins académiques. Le politiquement correct ne permet pas de présenter cette partie de l'œuvre du peintre, à cette heure de grande lecture. Dans un soupire, il a tout de même écrit son billet hebdomadaire (ICI). Lakevio, l'instigatrice de ce rendez-vous du lundi, a tapé son texte sur une vielle Underwood. Texte qu'elle a ensuite collé sur l'écran de sa tablette (ICI). Rose ne fait jamais la sieste. Sa boîte Agfa ne la quitte pas. Elle imprime rouleau sur rouleau. Elle arpente la maison et le jardin, tirant de magnifiques photographies en noir et blanc. Entre un défi à relever, des images à coller dans un album, elle griffonne, sur un coin de la nappe de la salle à manger un texte qu'elle envoie aussitôt à l'imprimerie (ICI). Praline papote dans la cuisine. Elle est de Savoie Praline, parfois d'ailleurs. De retour de Corse, elle a écrit son texte à l'aube, assise sur le banc qui est sous le grand olivier (ICI). Alphonsine, passionnée de couture, avant de faire la sieste, défait les nœuds de son fil. Elle pourra ainsi écrire un texte cousu de fil blanc (ICI).  Colette, habite un pays où, l'hiver, la burle souffle avec violence sur la neige, qui forme des menées*, comme on dit chez nous, qui peuvent atteindre dix mètres... Elle a des soucis avec son ordinateur. Elle a tenté d'installer une nouvelle version de Word, la version XB758. C'est une version avant-gardiste. Pour l'instant, elle a juste réussi à voir la mire sur son écran. C'est donc en morse qu'elle transmet son texte. Elle est installée au salon (ICI). Liliplume fait la sieste dans la chambre couleur mer. Le matin, elle s'installe dans un coin du jardin et pratique l'aquarelle. Elle accrochera, en fin d'été, ces œuvres dans le bureau . Elle a écrit son texte directement sur sa tablette de chocolat (ICI).
L'heure de la sieste fera place, bientôt, au goûter. Des cartons d'invitation ont été expédiés au quatre coin de la blogosphère, un jeudi de pluie. Les invités vont arriver d'une minute à l'autre. Il y aura un beau tapage d'diurne. Chacun apportera un texte. Les adresses sont consignées dans les commentaires des manuscrits de Lakevio 
(ICI). Il y aura des gâteaux, du café et du champagne. On dansera jusque tard dans la nuit. Saoul de bonheur, tout ce monde virtuel, s'en ira ensuite en vacances. Les chats du quartier pourront enfin dormir. La maison retrouvera tout son monde, à la rentrée, en septembre...
A noter, qu'ici, en ville de Berne, les vacances scolaires ont commencé le samedi 2 juillet et se termineront le dimanche 14 août !
Je vous souhaite une bonne semaine
Jean-Jacques'22
Berne, ce 4 juillet 2016

*congères
6 mars 2016

Les oiseaux...

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Jackie Knott - Pause à Montmartre

Les oiseaux...

Cinq canaris échappés de leur cage dorée discourent dans un parc. A quelques mètres, un homme d'affaires discret lit les nouvelles économiques dans une édition du soir d'un grand quotidien parisien. Du coin d'un œil il épie les oiseaux. Posé à côté de lui, sur un papier, un sandwich attend sa dernière heure. Un chat observe cette scène inédite. Il est en position d'attaque blotti sous un banc. L'homme d'affaires partage son pain avec les canaris. Il jette de temps à autre des miettes en direction des volatiles. Un chien perdu sans collier, gambade vers cette scène étrange. Il s'arrête. Cinq canaris picorent des miettes de pain. Un chat en embuscade se lèche les babines. Le chien a repéré le chat. L'homme d'affaires est plongé dans la lecture de son journal, quand soudain, il se lève, fait un saut en direction des oiseaux. Les canaris s'envolent, le chat est coupé net dans son élan meurtrier et le chien qui a humé l'odeur d'une élégante bergère allemande se sauve.
- J'ai cru voir un gros minet! s'exclame l'un des canaris...

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CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

GUERRE

Valéry

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