Un été de porcelaine - Menu d'un dîner de fin d'août
Un été de porcelaine - Le Jardin
Un été de porcelaine - Le temps figé
Le temps est figé. Dans la cuisine un petit électrophone de fortune diffuse en boucle un air de jazz mélancolique "I Shall Be Released". Une alliance de piano et de saxophone accompagne la pluie qui, dehors, s'épanche sur le feuillage du lilas qui pleure. Charles Llyod et Jason Moran joue sans fin cette mélodie figurant sur leur album "Hagar's Song"
Quelques lueurs rougeâtres, là-bas au-loin, au-dessus du Jura, miraculeusement sorties de l'amas des nuages d'orage, ont offert un spectacle intimiste et bref du coucher de soleil.
La musique lancinante berce les papillons de nuit qui hantent quelques recoins de la cuisine. Les ailes de ces insectes, ignorés de beaucoup, offrent aux curieux un graphisme étonnant. On dirait parfois des encres de Paul Klee.
Depuis la fenêtre de la cuisine le bout de route éclairé par un lampadaire pourrait être le décor d'une pièce d'Arthur Miller...
Peu à peu la route sèche.
Le temps est figé. L'été, le Bel été ne s'en remettra pas de ces dépressions qui cachent le bleu des yeux du ciel.
Un été de porcelaine - dimanche de pluie
dimanche, il pleut. Le branches du lilas se balancent devant les fenêtres de la cuisine. Les gouttes d'eau glissent sur les feuilles de l'arbuste, larmes amères, l 'été par petites touches est en train de disparaître... Dans un vase improvisé une équinacée "ensoleille" la cuisine. L'été, le Bel été soupe d'un quignon de pain valaisan et d'un morceau de fromage d'alpage.