Une mouche, sur l'écran, étale ses six pattes. Sur le clavier, dix doigts essayent de ne pas imiter les pattes de mouche et d'avoir une écriture lisible...
Dans le cyber café, les volutes de fumée se trainent et finissent par s'enrouler dans le feuillage de plantes vertes en plastic...
Une musique excessive, dans le volume, s'invite dans les profondeur de l'esprit du rédacteur. Une musique passe-partout. Des ventilateurs brassent l'air et les idées...
Le copiste n'est pas à Buenos Aires, malgré les ventilateurs mais quelques part dans le pays de Dürenmatt. La mouche en quête de nourriture cadodique dévore l'écran et les nerf de l'écrivain. Le serveur du cyber café, armé d'un tue insectes poursuit l'adorable peste à travers les connexions. La poursuite s'engage dans les réseaux d'ordinateurs géants... Les dix doigts ferment la cession et la mouche enfermée dans l'écran étale ses six pattes sur l'autre face du monde. Le serveur, échappé de justesse du massacre reprend son service. Il en a vu d'autre...
Buenos Aires, lointains souvenirs... Les volutes de fumée ternissent le vert plastic des fausses plantes. La grisaille envahi le cyber café. Un clone de la mouche se balade au bord du clavier. Le spleen traine dans l'âme des internautes...
Buenos Aires, un air de tango joué par Gardel...
Adieu donc enfant
de mon coeur
Au hasard d'un clavier, quelque part dans le nul part.
Dimanche, 12 septembre 2004