Cos, souvenirs
La pluie enveloppe mon esprit qui, las, s'envole vers le
soleil...
Une île baignée par une mer tiède, peuplée d'oliviers, de
figuiers, de quelques ruines, ultimes vestiges des Grecs anciens.
Cos.
La pluie tombe sans se soucier des champs gorgés d'eau.
L'humidité suinte de partout. Je grelotte…
Un feu de cheminée réchauffe des souvenirs du siècle passé.
Les flammes et le bois qui craque sous l'effet de la chaleur
évoquent les montagnes enneigées. Le ski sera pour dans peu de
jour. Il faudra alors que la pluie se transforme en cristaux.
« Il faut qu'il neige » petite phrase que je hurle aux étoiles les soirs où les nuages sont partis se coucher.
Cos, où j'ai rencontré dans un village de très vieilles dames
qui parlaient encore la langue de Dante, lointain héritage d'une
domination italienne. Ces aïeules vêtues de noir vendaient du miel.
Un chat voisin est venu dévorer une assiette d'abats déposée sur
la terrasse. La poulette c'est nous qui l'avons mangée, cuite en cocotte lutée.
Le ciel se traîne bas et avec nonchalance. Nulle envie de
faire le moindre geste, juste de s'attarder devant les
braises, au chaud, en rêvant...à Cos ou à la Grande Muraille de Chine.
Un message de Jim annonce la nouvelle, le voilà père d'une
petite Melody-Rose.
La vie…