Heure Divers... C'est l'hiver
DIMANCHE
Dernier samedi d'octobre
Journée superbe... Le brouilard s'est retiré vers 10H00. La Ville fédérale, débarrassée de cette couverture grise et humide, a pris des allures de fête.
RECETTE POUR "UNE JOURNÉE SOMPTUEUSE D'AUTOMNE"
Faire 5 photos de Köniz, ajouter 4 clichés de Berne, un paysage pris depuis Grosshöschtetten et diluer le tout dans un coucher de soleil croqué à Berne...
Elay
Caravane
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Oeuvre de Marion Tivital
Une ombre passa sur le sol aride. Un vaisseau se posa lentement sur le sol de gravier. Quelques rares végétaux poussaient au milieu du pierrier.
-J'envoie un rapport d'atterrissage? Demanda Tom.
-Pour la forme, répondit en soupirant Neil.
Le vaisseau était une vénérable machine âgée de plus de vingt ans. Les avaries ne se comptaient plus. Les réparations devenaient de plus en plus ardues, faute d'assistance technique et par manque de pièces détachées.
Partis pour une mission de cartographie dans une région située à quatre années lumière de la Terre,
Tom et Neil avaient perdu le contact avec l'orange bleue depuis plusieurs mois. Ils erraient dans l'espace à la recherche de nourriture. Un robot domestique, Triple X, les accompagnait.
L'endroit où ils venaient de se poser semblait habiter.
Sans un mot, l'équipage se prépara pour quitter le véhicule.
- Oxygène 9/10...Sortie possible. Égrena triple X.
Le trio passa le sas d'entrée et marcha lentement en direction d'une caravane. Du linge séchait sur une corde soutenue par trois piquets. Les habits jaunes, blancs ou bleus égayaient le décor grisâtre.
Une silhouette sorti de la maisonnette à roulettes. Elle fit un salut de la main.
-On ne tire que sur mon ordre lança Neil.
-Hello, on m'appelle Jean de la Lune.
Un éclair illumina, une fraction de seconde le décor.
--J'ai dit, On ne tire que sur mon ordre hurla le commandant.
Il ne restait de la silhouette qu'un jpetit harmonica gisant sur le sol.
Un second éclair désagrégea Neil. Tom compris que Triple X ne répondait plus aux ordres. Il couru en zigzaguant, mais il n'échappa pas au troisième éclair.
Une ombre passa sur le sol aride. Le vaisseau s'éloignait lentement, piloté par Triple X.
Une musique s'échappait de la caravane. Un petit transistor, posé sur le lit laissait entendre Mozart. Au-dessus du lit, qui occupait la moitié de l'espace, un tableau était accroché. Cette peinture était devenue mythique lors de sa disparition, il y a plusieurs siècles. On y voit une jeune femme léchant une vitrine. Elle est vêtue de blanc et regarde des bijoux savamment disposé dans la vitrine d'un joaillier. A l'arrière plan, l'esquisse d'une voiture, moyen de transport à l'époque.
Un chaton déboula de dessous la caravane en poursuivant un papillon. Il poussa un miaulement puis le silence s'installa...
Une odeur de café flottait autour de la caravane.
L'assassin habite-t-il toujours au 21?
LES PETITS MEURTRES (3)
Les caisses automatiques du supermarché "Triple M" étaient à l'abandon, excepté la première, celle placée juste à côté du guichet Informations/Réclamations/Enfants trouvés. L'hôtesse d'accueil, toute de bleue vêtue, chapeautée d'une irrésistible casquette de couleur azur, sourire dentifrice, murmurait dans un micro: "Le petit Léo attend sa maman à l'accueil..." Léo c'est aussi le petit chat de la fillette du Rez-de-chaussée...
Tout en baguenaudant dans le micro, l'hôtesse lorgnait sur le client qui occupait la caisse située près de son comptoirs, un dentiste au regard de braise répertoriait avec application les articles de son panier. La caisse automatique gobait les codes à barre. Non loin de là, une mystérieuse femme, cachée sous une pyramide de salades vertes, le visage dissimulé derrière le magazine "Elle", observait la scène.
Une dame, qui ne maitrisait pas les soubresauts de sa chariote remplie de bananes et de fenouil termina sa trajectoire dans le dentiste.
Profitant du remue-ménage provoqué par cette accident de circulation, l'hôtesse d'accueil sauta par dessus le comptoir et hurla: "Je suis l'étrangleuse" avant d'étrangler un bouquet de roses. Cela créa une confusion. Le dentiste et la femme mystérieuse avaient disparu...
Dehors, l'automne se prélassait. Le soleil allait bientôt se coucher. Les chats du quartier, patients, attendaient que la nuit tombe pour partir en chasse.
Les pendules marquaient quatre-heures. Les Heures-Bleues commençaient...
Spleen
Le télégramme
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
The Frick Collection
1 East 70th Street, New York
Tableau intitulé: "Gisèle, Buenos Aires, janvier 1947" embarqué à bord Super Constellation STOP Décollage ce soir de Orly à 20H5 STOP Le colis porte le No23456 STOP Tenez-nous au courant STOP Georges Salles, directeur des Musées de France
Le Super Constellation disparait dans la nuit avec à son bord 11 membres d'équipage et 37 passagers...
Le 28 octobre 1949 vers trois heures du matin l'aéroport de Santa Maria, aux Açores, donne l'alerte. Elle a perdu le contact avec le Paris - New-York...
Cette catastrophe aérienne à fait la une des journaux. 67 ans après, on évoque souvent cette tragédie en y associant un boxeur et une chanteuse.
Le tableau "Gisèle", qui devait être l'oeuvre maîtresse d'une exposition présentée au "The Frick Collection", à New-York, n'a jamais été retrouvé parmi les décombres du Super Constellation. Le tableau représentait Gisèle léchant les vitrine d'un joailler à Buenos Aires. La scène est vue depuis l'intérieur du magasin. En arrière plan, il y a l'amorce d'une voiture noir. Gisèle serait vêtue d'un ensemble bleu. Elle contemple des bagues. Il n'existe aucune photographie de ce tableau devenu, depuis sa disparition, mythique. Il reste peu de gens qui ont vu cette peinture et la mémoire de son image s'étiole...
Les rumeurs les plus folles courent au sujet du modèle qui a incarné Gisèle. Certains disent que se serait Jakie, d'autres prétendent que c'est Maria. Les plus hardis penchent pour Greta ou Marlène...
Dimanche
Le brouillard matinal, évaporé peu avant neuf heures, a laissé place au soleil. Magnifique journée d'arrière automne, propice à la balade de l'aéroport.