Le temps des fleurs - Poésie
Chronique, 16 au 24 mai
avant-propos
En avril, j’ai filmé la mégalopole plusieurs fois. Voici le troisième vidéogramme de ces brefs passages dans la grande ville (les deux autres sont visibles ici et ici). La fontaine dans la gare centrale de Zurich devient un poème aquatique ; film expérimental…
(Un clic sur HD, 1080p, pour une belle image)
Zurich - Gare Centrale - La fontaine bleue
Zurich - Gare Centrale - La fontaine bleue
Ce vidéogramme est dédié à Gérard Courant
Poème aquatique
Filmé à Zurich vendredi 5 avril 2024 à 13h19
Images, montage, réalisation jeanjacques666
Ce film est conçu pour être projeté en boucle
René Guy Cadou
Poèmes choisis
1944-1950
Chiffoleau, 1951.
ALLER SIMPLE
Ce sera comme un arrêt brutal du train
Au beau milieu de la campagne un jour d’été
Des jeunes filles dans le wagon crieront
Des femmes éveilleront en hâte les enfants
La carte jouée restera tournée sur le journal
Et puis le train repartira
Et le souvenir de cet arrêt s’effacera
Dans la mémoire de chacun
Mais ce soir-là
Ce sera comme un arrêt brutal du train
Dans la petite chambre qui n’est pas encore située
Derrière la lampe qui est une colonne de fumée
Et peut-être aussi dans le parage de ces mains
Qui ne sont pas déshabituées de ma présence
Rien ne subsistera du voyageur
Dans le filet troué des ultimes voyages
Pas la moindre allusion
Pas le moindre bagage
Le vent de la déroute aura tout emporté.
16 mai
Les Rhododendrons, vedettes des jardins d’ombre, sont en pleine floraison à la roseraie de la Ville fédérale. Les azalées défleurissent, les tulipes ne ressemblent plus à rien. Les premières roses pointent leur nez.
Ci-dessous
« Sutter Gold », hybride de thé, Swin 1950
« Alchymist », rosier grimpant, Kordes 1956
17 mai
Une escapade à Spiez, avec une traversée du lac à bord du « Berner Oberland », majestueux paquebot des lacs, pouvant accueillir 1000 passagers. À Gunten, avant de prendre le bus pour Interlaken, prendre le temps d'admirer le Niesen. Le Niesen, immortalisé par Hodler, Klee et de nombreux autres artistes, se distingue par sa silhouette pyramidale et s'impose comme le phare du lac de Thoune.
19 mai
Balade dans le parc de l’Elfenau à Berne...
21 mai
Un pont de lumière enjambe le petit village dans les montagnes.
Fruits de saison
23 mai
Doppio et croissant avec vue plongeante sur la place de la gare de la Ville Fédérale, avant de partir pour Les Bois dans les Franches-Montagnes.
Les Bois (1034m) (ancien nom allemand : Rüdisholz) est une commune suisse du canton du Jura, située dans le district des Franches-Montagnes. Il s'agit du plus grand village des Franches-Montagnes en superficie.
24 mai
Le jardin de Lignières
Le temps des fleurs - Les balais s'accumulent ~~ Cinéma japonais
Une photographie, c'est un fragment de temps qui ne reviendra pas (Martine Franck)
Chronique, 8 au 15 mai
8 mai
Fruits de saison
Les nèfles
Les brumes rôdent autour du petit village dans les montagnes
9 mai
L'Augstmatthorn à 19h46
10 mai
C'est mon anniversaire, je fais ce qu'il me plaît…
En fin de journée, balade dans le petit village dans les montagnes
L'Été, le bel été, s'installe par petites touches…
11 mai
Spiez
Le château et la piscine
Le Niesen
Un pavier en fleur
Traversée du lac de Thoune, de Spiez à Gunten, en bateau
Un figuier s'épanouit près du débarcadère de Gunten
Une pause boissons fraîches à Unterseen, dans un café sur la Place du marché
12 mai
Quiétude dominicale
13 mai
L'Augstmatthorn à 19h48
14 mai
Doppio à Berne, au Versa bar
Spiez
15 mai
Cinéma japonais
MARDI 15 MAI 1934
Réunion des réalisateurs et du Département Scénario.
Chacun a défendu sa thèse, ça a explosé en tous sens.
Duel entre un Darryl Zanuck* pour qui le profit n'est quand même pas tout et un de ses hommes de mains qui ne pense qu'à trouver la recette pour toucher le pactole ! L'humour n'a manqué ni d'un côté, ni de l’autre !
J'ai reçu 70 yens en prime de la part du directeur.
*Ici, Kido Shirô, le directeur des studios de Kamata qu'Ozu compare avec malice au producteur d'Hollywood Darryl Zanuck.
Yasujiro Ozu
Carnets 1933 - 1963
Le temps des fleurs - 8% de baisse
Chronique, 29 avril au 7 mai
29 avril
Le temple du petit village dans les montagnes sera fermé au début de l'été pour des travaux de rénovations.
Tout sera prêt pour le premier dimanche de l'Avent.
30 avril
De passage dans la ville de mon enfadolescence, je n'ai pas résisté à l'envie d'aller voir la Grande fontaine. Récemment restaurée, elle est plus belle que jamais. À l'époque de mon enfance le rouge carmin dominait.
1er mai
C'est jour férié dans 4 cantons. Le reste du pays travaille, travaille…
Ce matin, j'étais à 06h40 sur le quai de la gare du Landeron, lever de soleil enchanteur.
3 mai
Noyer son spleen dans un doppio au Versa bar…
4 mai
Menu du souper
Darne de saumon à la bâloise
Polenta gros grains
Brocoli
5 mai
Interlaken
Encore un beau dimanche
6 mai
Le petit village dans les montagnes est noyé dans les brumes.
[...]Comme si cela ne suffisait à étancher sa soif de curiosité, Bernard Pivot se lance en 2012 sur Twitter. La contrainte des 140 signes ne pouvait que séduire cet adepte de calembours et d'aphorismes. Ses « gazouillis » vont séduire plusieurs centaines de milliers d'abonnés de tous âges, dont les plus jeunes ignoraient tout de l'animateur d'« Apostrophes » (1975-1990) et de « Bouillon de culture » (1991-2001). Le compte du « Twittos de la langue française » va désormais rester muet. Bernard Pivot est mort lundi 6 mai à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 89 ans, a annoncé sa fille, Cécile Pivot, à l'Agence France-Presse (AFP).[...]
Extrait d'un article du quotidien Le Monde
7 mai
La 9e symphonie de Beethoven souffle 200 bougies ce 7 mai !
Riccardo Muti est à la tête du Wiener Philharmoniker pour interpréter cette symphonie en ré mineur, op. 125
C'était à 19h30 au mythique Musikverein de Vienne
La transmission télévisée de cet anniversaire m'a permis de me plonger dans la musique du Maître.
La 9e symphonie a retenti sur de nombreuses chaînes de télévision aujourd'hui.
Pluie printanière
Les feuilles d’un vert tendre
Comme la tendresse
[…] « Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant » […]
Dit la chanson
S’épanchent
Des gouttes d’eau s’échappent de la tendresse du vert
Goutte à goutte elles éclaircissent un café oublié sur le coin d’une table sous un tilleul
Ailleurs
Un train fend la pluie
Rejetant l’eau sur les vitres des wagons de la Compagnie internationale des wagons-lits
L’eau en mince filet fait la course sur le vitrage
Fleuves microscopiques et éphémères
À vive allure l’attelage tiré par une locomotive à hydrogène franchit un pont de fer survolant les eaux brunes et bouillonnantes d’une rivière en crue
La journée s’achève dans magma de brumes qui s’agrippe aux flancs des Préalpes