Adriano's
Il pleut, c'est le reflux à l'intérieur de l'Adriano's. Les tables disposées sous les arcades sont désertées. Serrés comme des harengs en caque, les consommateurs boivent des cafés du Costa Rica, de Bolivie, du Congo ou un Malabar de l'Inde. Valse des journaux du dimanche, les deux présentoirs se vident ou se remplissent au gré de l'affluence. La NZZ am Sonntag et la Sonntasgzeitung donnent le ton de la semaine à venir. Nombre d'articles seront cités dans les journaux télévisés ou radiodiffusés, ou repris par la presse. La quarantième symphonie de Mozart s'échappe d'un haut-parleur situé au-dessus de la machine à café. Elle tente de s'imposer parmi les bruits de tasses qui s'entrechoquent, des conversations, des cris d'enfants. Dehors, dans la rue voisine, passe le parcours d'un événement annuel, la Course des femmes [Frauenlauf]. Venues de toute la Suisse, de 7 à 77 ans, elles s'élancent, par catégorie d'âge à travers la capitale. Un rayon de soleil se faufile dans une déchirure nuageuse. Une éclaircie s'annonce.
19 juin 2011
Adriano's
Berne