Mozart
Un instant de grâce
"Popoli di Tessaglia...Io non chiedo"
Un récitatif et aria pour soprano et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart
Natalie Dessay: "Popoli di Tessaglia...Io non chiedo" (Mozart)
Popoli di Tessaglia! Ah, mai più giusto fu il vostro pianto; a voi non men che a questi innocenti fanciulli Admeto è padre. Io perdo [l'amato]1 sposo, e voi l'amato re. La nostra sola speranza, il nostro amor, c'invola questo [fato]2 crudel. [Non so che]3 prima in sì grave sciagura a compianger m'appigli del regno, di me stessa, o de' miei figli. La pietà degli Dei sola ci resta a implorare, [a ottener]4. [Vedrò]5 compagna alle vostre preghiere, Ai vostri sacrifìzi avanti all'ara una misera madre, due bambini infelici, tutto un popolo in pianto presenterò così. Forse con questo spettacolo funesto, in cui dolente gli affetti, i voti suoi dichiara un regno, placato alfin sarà del ciel lo sdegno.
Io non chiedo, eterni Dei, tutto il ciel per me sereno, ma il mio duol consoli almeno qualche raggio di pietà. Non comprende i mali miei, né il terror, che m'empie il petto, chi di moglie il vivo affetto, chi di madre il cor non ha
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Peuples de Thessalie !
Peuples de Thessalie ! Ah, jamais plus justes ne furent vos larmes ; pour vous non moins que pour ces enfants innocents Admète est un père. Je perds l'époux aimé, et vous le roi aimé. Notre seul espoir, notre amour, est enlevé par ce sort cruel. Je ne sais dans un désastre si grand pour qui d'abord je dois m'apitoyer sur le royaume, sur moi-même, ou mes fils. La pitié des Dieux seule reste à implorer, à obtenir. Je vous accompagnerai dans vos prières, dans vos sacrifices, devant l'autel, une pauvre mère, deux enfants malheureux, tout un peuple en pleurs, je présenterai. Peut-être que ce triste spectacle Dans lequel, dans l'affliction, l'affection et les vœux d'un royaume sont présentés, Apaisera enfin la colère du ciel.
Je ne demande pas, dieux éternels, tout un ciel serein pour moi, Mais que ma douleur soit au moins apaisée de quelque rayon de pitié. Il ne comprend pas mes maux ni la terreur qui emplit mon cœur, Celui qui n'a pas le vif sentiment de l'épouse Ni le cœur de la mère. |