Jeudi, de passage à Lignières, le village des vacances de mon enfance, j'ai lu dans "Arcinfo", le quotidien qui parait dans le canton de Neuchâtel, un éditorial intéressant sur le Black Friday.
Plus tard, de passage à La Chaux-de-Fonds, la ville de mon enfadolescence, j'ai vu une affichette dans un centre commercial, annonçant des offres mirobolantes pour cette journée mondiale d'achats compulsifs.
Vendredi, j'étais serein. Je n'ai jamais participé à cette orgie d'emplettes. Avec mon frère, nous sommes allés manger, à midi, au buffet de la gare de La C... , un de nos neveux y est cuisinier. La carte est composée de mets de brasserie, ce qui devient rare. Escargots de Vallorbe pour moi, salade mêlée pour mon frère, langue sauce aux câpres, riz et légumes pour les deux et panna cotta aux fruits rouges pour le dessert. Discussion avec notre neveu qui est sorti quelques instants de sa cuisine.
je suis ensuite rentré à Berne. Installé au wagon restaurant j'ai bu en espresso. Peu avant d'arriver dans la Ville fédérale j'ai demandé l'addition. La serveuse me demande 2,30 CHF. Je paye en pensant qu'elle est folle. Un espresso coute 4,60 CHF. Quelques instants plus tard, elle me tend la facture. Le montant est bien de 2,30. En lisant les petite ligne j'explose de rage. Je viens d'être piégé. Pendant des années j'ai snobé le Black machin et aujourd'hui, à l'insu de mon plein gré, je participe à cette grande folie acheteuse. Il est dit dans la facture, espresso 4,60, Black friday 50%, à payer 2,30 ...
VENDREDI NOIR !!!