Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Rêveries
15 janvier 2018

Les boeufs

Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)

Devoir :
1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Alors, tu vas vraiment faire ça ?" (emprunt à Nathalie, qui retourne en Enfance.)
2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je ne veux pas mécontenter ces messieurs dont les articles sont si utiles." (emprunt à Paul, le petit ami.)
Entre les deux, casez ce que vous voulez !

Tableau de Bertha Wegmann 

"-Alors, tu vas vraiment faire ça?", deux actrices, buvant un thé, dans un coin du studio 4, transformé en atelier de peinture, répétaient leur scène. Filmée à la sauvette, balancée sur Le Tube, la scène faisait le buzz. Elle passait en boucle sur l'écran du téléphone portable, installé sur le grille pain. L'endroit était idéal pour servir de chronographe lors de la cuisson d'une dinde farcie ou de patates douces et l'écoute de la France Inter, souvent, de la Radio Suisse romande, parfois. Il fallait juste déplacer l'appareil téléphonique quand l'envie d'une tranche de pain à l'engrain ou petit épeautre grillée se faisait pressante. Les carreaux de la fenêtre de la cuisine, ceux situés devant l'évier, étaient couverts, côté extérieur, de gouttes de pluie. La dame de la météo n'avait pas menti. Dès la nuit venue, la pluie s'était mise à tomber.
La cuisine était déserte. La cafetière italienne bouillait, prête à produire un café d'excellente qualité. Un calepin de moleskine et une plume abandonnés sur la table, attendaient l'inspiration. Un dérèglement modifia la chaîne, sur Le Tube, et Armand Mestral chantant la chanson des blés d'or, se fit entendre. Une chanson nostalgique des campagnes d'antan. Le poète Gustave Roud parlait de campagnes perdues. Les boeufs, tirant la charrue, se regardent au musée. A Orsay, on peut admirer un tableau magnifique, "Labourage nivernais, dit aussi Le sombrage" peint en 1849 par Rosa Bonheur (1822-1899). Un tableau imposant de 1,34 m de haut et de 2,6 m de long. Un tableau qui montre la rudesse du labour. Faire avancer un équipage de six boeufs en cadence, puis opérer un demi tour, c'est autre chose que de faire youtubeur...
Le téléphone grésilla, arrêtant net, musique, ténor et description d'un tableau.
"-Pronto."
"-Tu vas participer ou pas?"
"-Je ne veux pas mécontenter ces messieurs dont les articles sont si utiles." 

La chanson des blés d'or (ICI)
Labourage nivernais (ICI)

Commentaires
P
J ai publié mon texte mais avec un jour de retard. Et il n est pas très original.
Répondre
Q
Ffffuit, sifflement admiratif. Il y a toujours du grain (de blé) à moudre dans tes récits (un brin surréalistes, à la Magritte o;) Je rêve au grille-pain programmable à l'infini selon la position du téléphone portable .....................
Répondre
A
hardi mélange d'ancien et de nouveau, de quotidien et de souvenirs, de réalité et de fiction!
Répondre
L
Vous auriez aussi pu évoquer "J'ai deux grands bœufs dans mon étable" !... Mes grands-parents avaient un disque et ils aimaient beaucoup la chanson des blés d'or. je l'ai chantée avec eux ! Et j'aime lest troupeaux qui paissent sur les flancs des Dômes. Donc, j'ai plongé dans votre histoire avec ravissement.
Répondre
A
Une belle manière originale de traiter la consigne.<br /> <br /> <br /> <br /> ( Petit souvenir personnel : mon père chantait dans les réunions de famille, communions et mariages : la chanson des blés d'or…)
Répondre
H
J'adore ce tableau de Rosa Bonheur, il est difficile de passer sans le voir.
Répondre
Rêveries
Rêveries
Newsletter
CINÉMA

- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.

Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure 

 

Lecture
GUERRE

Valéry

Archives