Un été au pied des Alpes - Le dernier jour de juillet
Les dernières images du mois de juillet.
La tempête dans la ville de mon enfadolescence
Les jeudis de Capucine
Quelque jours passés dans le village des vacances de mon enfance
Cafés, cafés et cafés
Tarte maison aux groseilles rouges, meringuée
Un papillon très élégant dans le jardin
Une grosse mouche aux ailes bleues
Les fleurs du jardin
J'ai cuisiné pour la famille du poulpe, de la rascasse, des coquelets, des filets mignons de porc, de l'orge perlée, des lentilles beluga, un trempo, des légumes du jardin de ma soeur, une sauce à la crème et bolets séchés, des frites au four, des pois chiches noirs de Murgia Carsica (ICI)




Espresso à Brigue ce lundi
Frohes 1. Ouguscht
Un été au pied des Alpes - Les glaciers fondent dans un iced doppio
Un plan tourné au Versa bar a servi de base à un vidéogramme, que j'ai dédié à Yvan Petit et que je classe dans la catégorie film expérimental.
mouvement perpétuel
ce vidéogramme est dédié à Yvan Petit et à ses saute-moutons
filmé au Versa bar [Berne] le dimanche 23 juillet 2023
images, montage, réalisation Jeanjacques666
Un été au pied des Alpes - « Houston, Tranquillity Base here. The Eagle has landed.»
Le 21 juillet 1969, j’avais 12 ans, j’étais en vacances chez ma grand-mère. J’ai tenté de réveiller la maisonnée à 4 heures du matin, en vain, j’étais seul devant le poste de télévision pour regarder un événement extraordinaire, le premier pas de l’homme sur la Lune.
Les quelques voyages sur la Lune à la charnière des années 1960-1970 sont pratiquement oubliés. Cinquante années se sont écoulées.
Aujourd’hui tout le monde veut aller sur la Lune. Les programmes sont alléchants. Il semble que dans moins de dix ans on fera le pied de grue devant des pas de tir saturés. Ça bouchonnera sur les orbites lunaires. Une fusée par jour partira en direction de notre satellite naturel, excepté les jours sans Lune ! Les alunissages seront acrobatiques lorsque la Lune gibbeuse croissante n'offrira qu'un croissant de sa surface pour se poser.
L’IA et la robotique plus le génie humain construiront sur l’astre des nuits, cher aux poètes, des bases lunaires. Piscines, saunas, chambres avec vue sur la Terre, rien ne manquera aux habitants de ces colonies.
A qui appartient la Lune ?
Les juristes préparent des découpages, des lignes de frontière, des lois, des arrangements, des pots de vin. La seule certitude, les sans-abri, les chanteurs des rues, les immigrés, les pauvres et les réfractaires aux lois seront relégués sur la face cachée de l’astre. Dissimulés, à l’abri de l’objectif des photographes de presse, sur une surface hostile, ils seront rapidement oubliés, ils n’auront pas de wifi et seront privés de couchers de Terre. Ces moments romantiques quand l’orange bleue disparaît dans les vapes cosmiques au-dessous de l’horizon lunaire.
Pourquoi ce subit engouement pour la colonisation de la lune ?
La vraie raison est de tester de nouvelles armes et d’occire une bonne fois pour toute les méchants lunaires. Mélies a pu brièvement filmer ces êtres hideux, hostiles, d’une cruauté crasse. On se souvient des premiers voyageurs échappant de justesse à une mort affreuse en réussissant in extremis à quitter l’attraction lunaire, un ophtalmologue habile réparera l’œil blessé de la Lune, conséquence de ce premier passage de Terriens.
Débarrassé de ces faces de lune, on pourra guerroyer entre terriens pour s’approprier les terres rares que l’on a vilipendées sur notre planète.
La Lune sera la base de lancement du grand projet de colonisation de Mars. Quand la Terre sera épuisée par nos facéties, ils faudra bien que l’on se replie quelques part !
En attendant ce jour, des agences privées tentent de construire des fusées fiables, des attérisseurs performants tout en manipulant une denrée impérissable, le dollar.
Un poème lunaire de Raoul Hausmann, l'inventeur du poème « optophonétique », Raoul Hausmann surnommé « Der Dadasophe », cofondateur, en 1918, du groupe dadaïste berlinois.
ADIEU LUNATIQUE AUX TERRESTRES
On m'a prise pour un astre mort
Mais ma peau craquelée de cratères point ne l'est,
parce que le Soleil m'a brûlée.
Je suis une pomme de terre.
C'est pour cela qu'on m'appelle tubercule-lunule.
Je ne suis pas ronde. Je suis allongée. Oblongue.
Je suis blonde de ventre. Je suis pudibonde.
Je cache mon autre moitié dans l'ombre.
J'ai des protubérances.
Vert-de-fil. Patatil. Pataté - Patata.
La planète qui m'enfanta
est oubliée comme des fanes fanées abandonnées.
Je me cogne aux Jupiter et Saturne
aux Vénus et Gémeaux mariés ou germés
qui m'arrachent des sillons de Ciel.
Le Monde se met à genoux devant moi, tant je brille.
Je suis faite de fécule. Je suis faite d'eau
ni lourde, ni double, mais indissoluble.
Je meurs d'une mort peu brillante
dans le gosier chaotique des Espaces.
Je suis, je suis, je reste
jusqu'à ma mort
une patataque Patatou.
Qui me donne le pécule,
Comme je servirai dès demain de véhicule
plate-forme balistique
tellurique
de guerre cosmique, hélas !
Patatatatupacatacombe
Poème extrait de :
Une anthologie poétique
précédé de
RH l'optophonétiste
par Isabelle Maunet-Salliet
éditions al dante, 2007
Une chanson lunaire, Le chat noir, enregistrée par Aristide Bruant en 1911, disque Pathé 188
En attendant un alunissage plongeons-nous dans l’essai de Günther Anders, « Vue de la lune, réflexions sur les vols spatiaux » paru aux Éditions Héros-Limite, 2022.
Un été au pied des Alpes - Les médias n'en ont pas ou que peu parlé…
« J'aime Tachan, insolent, triomphant. Il cogne, il mord, il ravage, il saccage, il taille en pièces, il poignarde en plein cœur… Il aime, je l'aime. »
Serge Reggiani
Ignoré par une grande partie des médias dès le début de sa carrière dans les années 1960, Henri Tachan nous a quitté discrètement dimanche à l’âge de 83 ans
Pour d'autres chansons et textes voir mon billet du 16 août 2017 (ICI)
Les Z'hommes (1975)
Ce soir pas d'orage, l'Augstmatthorn va s'endormir dans la quiétude d'un soir d'été
Un été au pied des Alpes - A propos d'orages
« Je prends un petit rien, une anecdote, une histoire qui traîne sur la place du marché, et j’en fais une chose à laquelle moi-même, je n’arrive plus à m’arracher. Ça joue, c’est rond comme un galet. Ça tient par la cohésion de ses particules. Et la force de cette cohésion est telle que même la foudre ne saurait la briser. »
Isaac Babel en 1921, dans une conversation avec Constantin Paoustovski.
Berne, cinq minutes avant midi, Kornhaus, floraison d'un palmier Cycas
Un été au pied des Alpes - Stupeur et tremblements
L'Augstmatthorn reprend des couleurs après l'orage de hier soir et celui de ce matin, coups de tonnerre qui remplacèrent le réveille-matin.
La page demandée n’existe pas ou n’est plus disponible pouvait-on lire, à l’instar de la mire sur les écrans des postes de télévision, quand un lecteur cherchait à lire mon blog.
Sueur froide, échange de lettres électroniques avec l’équipe de Canalblog, incident imprévu, bidouillages dans les entrailles des disques durs, ramollis par le soleil, et, au milieu de l’après-midi, au moment où la cafetière italienne libérait de bonnes odeurs de caféine, le facteur livre un pneu. L’équipe technique de Canalblog annonce que tout est rétabli. Il est temps de sabler le café…
Un été au pied des Alpes - Un orage
Après avoir quitté le village des vacances de mon enfance, fait un détour par Brigue, pour boire un espresso rue de la gare, au bar restaurant Couronne, retour dans le petit village dans les montagnes juste avant l’orage. Une pluie diluvienne, des éclairs et des coups de semonce très forts. Le spectacle est magique, des nuages qui se trainent sur les montagnes, quelques grêlons, une brume qui envahi tout le décor, se déchire en miettes, le tonnerre s’éloigne, semble disparaître, revient en force. La nuit s’installe zébrée d’éclair. Au fond de la vallée La Lombach, gonflée par ces fortes pluies, gronde.



























