État au samedi 8 octobre 2017, un peu plus d'un mois plus tard, la physionomie du jardinet a bien changé. Nous enchaînons les nuits avec des températures négatives. Hier soir, j'ai rentré en catastrophe, en pleine nuit, les plantes fragiles. Le mercure descendait vertigineusement dans son tube de verre.
Première expérience de culture de patates douces... Une réussite.
Il neigeait ce matin à Crémines dans le Jura bernois. La campagne était magnifique... A l'heure des quatre heures, le ciel de la Ville fédérale semblait tourmenté. Un ciel qui annonce la neige...
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI) Sally Storch - A la fenêtre
Sur cette image belle comme du Hopper, je vous propose le
Jeu des Papous N°1 1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail." (emprunt à Simone, jeune fille rangée.)
2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je vais laisser pousser ma moustache, décida-t-il" (emprunt à Jean-Paul, celui qui écrit sur le mur.)
Entre les deux, casez ce que vous voulez !
"Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail." Si elle avait eu le don de la parole, la pendule, posée sur la coiffeuse Charles X, aurait raconté ses premiers battements de cette façon, devant les caméras d'une télé-réalité. Selon la légende, qui perdure depuis plus de 100 ans, mon arrière grand-père maternel, horloger paysan dans les montagnes neuchâteloises, donnait vie à son chef-d'oeuvre, une pendule rococo, à la minute même où son fils, mon grand-père, prenait connaissance du monde. La veille du 9 janvier 1908, mon arrière grand-mère, seule dans la ferme familiale, avait fait venir une sage-femme. La ferme bâtie sur les hauteurs, surplombait la ville de La Chaux-de-Fonds. Les hivers, en ce début du XXe siècle étaient rigoureux. Mon aïeul, faisait partie des derniers paysans horlogers. Au mitant des années 1800, nombreux étaient les paysans des Franches-Montagnes et des Montagnes neuchâteloises qui exerçaient le métier d'horloger l'hiver. L'habileté de mon arrière grand-père et un concours de circonstances fit qu'il passa l'hiver 1907 - 1908 à Paris et qu'il mit au point une pendule extraordinaire commandée par le comédien Lucien Guitry. En été 1914, la pendule est retournée à La Chaux-de-Fonds, chez son créateur, pour une grande révision. La Grande guerre déclarée en août fit que la pendule ne repartit jamais pour Paris.
Romain Rolland note dans son journal: "Vevey, Hôtel Mooser 31 juillet 1914. 3 H. 30. un télégramme du Conseil fédéral affiché à la gare de Vevey annonce "la mobilisation complète en Russie et l'état de guerre proclamé en Allemagne". C'est un des plus beaux jours de l'année, un soir merveilleux. Les montagnes flottent dans une légère brume lumineuse et bleutée; le clair de lune répand sur le lac une coulée d'or rouge qui part de la côte savoisienne entre Bouveret et Saint-Gingolph et va jusqu'à Vevey. L'air est délicieux, le parfum des glycines flotte dans la nuit; et les étoiles brillent d'un éclat si pur! C'est dans cette paix divine et cette tendre beauté que les peuples d'Europe commencent le grand égorgement."
Ma chère Élise, Ce long préambule, un peu ennuyeux, était nécessaire pour expliquer la présence de la pendule de mon arrière grand-père dans mon salon. Il manque un chaînon, c'est un héritage de ma mère. Mon fils Jonathan en héritera à son tour. La pendule rococo rythme depuis peu la vie de notre logement. Ce matin, en ouvrant les volets, j'ai découvert un décor de neige sur les hauteurs du Raimeux. Il fait froid à Corcelles. Les cheminées du village ne chôment pas. Les chats ronronnent près du poêle. Sur l'électrophone passe un 45 tours de 1965, "Leaving Here" par les Birds, rock/rhythm and blues. J'ai reçu, il y a une quinzaine de jours, par l'intermédiaire de la galerie Lakevio, le tableau que tu m'as offert pour mes 60 ans. Un immense merci. C'est un peu de ville au village. Je ne partage pas l'avis de Jeanne qui dit que c'est comme du Hooper. Cette toile de Sally Storch, intitulée "A la fenêtre", à des couleurs chaudes et il se dégage un bien-être et une quiétude à l'opposé des inquiétudes et de la solitude que suggèrent les tableaux de Hooper. Note que les toiles d'Edgar me passionnent. Nous auront de quoi causer pendant les soirées d'hiver, Jeanne et moi. Nous entrons dans l'hiver et toi, tu va vivre ton 25e été austral. Le village a bien changé depuis ton départ pour Sydney! Te décideras-tu un jour à faire le voyage de Corcelles? Comme d'habitude, ma lettre est décousue. Je t'embrasse, ma Chère cousine.
Paul
Corcelles, le 6 novembre 2017
P.-S. On distingue, sur la toile de Sally Storch, un livre ouvert posé sur le lit. Armé d'une loupe j'ai pu déchiffré quelques mots. Voici ce que j'ai lu: "Je vais laisser pousser ma moustache, décida-t-il."
"LEAVING HERE" THE BIRDS DECCA 45 F 12140 P 1965 UK
Vendredi, 27 octobre 2017 Le jardin de Lignières prend ses quartiers d'hiver...
Samedi 28 octobre 2017 Les dernières roses du jardin de Lignières, en bouquet sur la fenêtre de la cuisine Coucher de soleil Souper fromages, avec pain et tresse
Dimanche 29 octobre 2017 Pluie sur le jardin de Lignières...
Il y a11 ans... époque où le putaclic n'existait pas. On expérimentait.....
Ort & Dela - Chop Suey (System of a Down)
Solange te parle
5 FILMS ANTI-DÉPRIME | solangeteparle
Instants poétiques
Line Rider - Mountain King
L'automne est au bord de l'implosion. Les dernières feuilles, jaunies par l'âge, s'accrochent désespérément aux branches d'arbres de différentes essences. Un coup de vent et les voilà qui tombent mortes sur le tarmacadam. Toutes ces feuilles forment, sous la pluie, un tapis luisant et glissant. Vite, un café avant de se glisser sous la douche et de se lancer dans les rêves en couleur ou en noir et blanc...
L'automne, fringant équilibriste, s'avance avec souplesse sur un filin tendu entre les débris de l'été et le lointain hiver. Son balancier oscille entre rires et pleurs , entre brumes et soleil. L'automne peint un tableau aux couleurs chaudes. Les feuilles des arbres, éclats jaunes, rouges, bruns ou ocres, commencent à lâcher prise et chutent dans un lent tourbillon sur le sol encore tiède.
07 octobre 2011
L'un des pionniers du rock 'n' roll s'en est allé...
Fats Domino "Blueberry hill" | Archive INA
Festival de Jazz d'Antibes 1962 Sur la scène du Palais des Sports, Fats DOMINO, au piano, accompagné de son orchestre (dont Dave BARTHOLOMEW à la trompette, Herbert HARDESTY et Lee ALLEN au saxo et Earl PALMER à la batterie), chante "Blueberry hill".
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI) Francis Coates-Jones
Jeu des Papous N°2
A partir du tableau proposé, écrire un texte en prose ou un poème en plaçant judicieusement les huit mots de la liste suivante que vous mettrez en gras dans votre texte.
dictionnaire
pianiste
hortensia
bouée
affreux
mordant
pénible
éclairer
Il n'est pas permis de changer l'orthographe des mots. Impossible donc de les accorder ou de conjuguer les verbes. je vous conseille de copier-coller la liste avant la composition de votre texte.
La tour À gauche de l'entrée, un fleuriste occupe un espace rectangulaire avec une grande vitrine donnant sur le canal. On peut y voir une fillette de cinq ans qui confectionne des bouquets. Assise sur un tabouret, du matin au soir, elle assortit des fleurs par tailles, couleurs ou cultivars. À droite de l'entrée, la loge du concierge occupe un même espace rectangulaire que le vendeur de fleurs. À longueur de journée, il écluse des cafés. Parfois, armé d'un balai, il tente de déloger une araignée. Si on lève les yeux, en se plantant en retrait de l'entrée, près du canal, on ne voit pas le sommet de la tour, perdu dans les brumes matinales. "Une vraie Tour de Babel" a coutume de dire le concierge aux nouveaux arrivants. Chaque soir, des milliers de bougies, réparties sur la façade nord, sont allumées pour ÉCLAIRER le voisinage. C'est la femme du concierge qui effectue ce travail PÉNIBLE. Elle s'y met à partir de midi. Chaque soir, armé d'une paire de jumelles, le propriétaire de la "Donald Tower", scrute chaque centimètre carré de l'édifice. La moindre bougie manquante fait l'objet d'une déduction sur le salaire du concierge. En passant dans les coursives, on peut entendre au sixième étage, en collant une oreille indiscrète contre la porte de l'appartement no 25bis, une PIANISTE massacrant un pianoforte. Distraite, elle a posé sur le lutrin de son accompagnatrice, la célèbre violoniste Anne Sophie, un DICTIONNAIRE ouvert à la page pizzicato. A chaque étage une BOUÉE est suspendue à un croc de boucher. En cas de naufrage financier de l'édifice, on peut se jeter à l'eau. Allo? Allo Ween? Ici Trouille! Le téléphone sonne dans la boutique du fleuriste, tirant la fillette, qui prépare des bouquets du matin au soir, hors de ses pensées philosopolitiques. Elle tourne et retourne, dans sa tête de linotte, une question que bien des enfants de son âge se posent: faut-il célébrer le cinquantenaire de mai 1968? La fillette, indécise au sujet de mai 68, décroche le combiné. C'est la vieille du 155e étage qui crie dans l'appareil. Il faut lui livrer dare-dare 12 baccaras. La conversation est difficile. La vieille est sourde et son téléviseur est à fond. On entend des brides d'AFFREUX, sales et méchants, le film de Scola qui a remporté le Prix de la mise en scène lors de la 29e édition du festival de Cannes. Dans cette tour dont le sommet se perd dans les brumes d'automne, le cimetière occupe le 172e et le 173e étages. Un HORTENSIA bleu en indique l'entrée. On peut louer une concession pour 10, 20, 50 ou 100 ans. Les tarifs sont sur demande. La mort, ça n'a pas de prix. Le concierge, entre deux cafés, balaie dans les étages. Il ramasse un rectangle de papier. Ce rectangle évoque le fleuriste, installé 300 m plus bas. Une fillette de cinq ans y est injustement exploitée. Du matin au soir elle prépare des bouquets pour un revenu dérisoire. Elle n'est ni chinoise ni hindoue. Sur le rectangle de papier le mot MORDANT est écrit à la mine de plomb. Le concierge tourne et retourne ce petit papier. Il hausse les épaules et jette dans le dévaloir ce bout de billet. Imaginez l'effet sonore lorsque l'ivrogne du 201e étage se défait de ses cadavres, résultat d'une semaine de soulographie, jetés un à un dans un tube de plus de 300 m de haut, à minuit et une minute un 31 octobre. Les locataires frissonnent. Une pétition circule depuis 10 ans pour la fermeture du dévaloir. Elle est actuellement bloquée au 75e étage chez un analphabète. Le 32 octobre au matin, les chenapans du quartier, aidés de quelques chats ont branché la tour à leur compteur à rebours. Ils écoutent, dans leur cabane, du jazz sur un petit poste à galène. Ils captent Heure-Bleue FM, une radio pirate qui émet depuis la Butte. 5,4,3,2,1, go... Un tremblement ressenti à quinze kilomètres à la ronde réveille tout le monde. La Tour de Babel, comme la nomme le concierge, décolle. Dix fois plus grosse qu'une Saturne V, ces fusées qui emmenaient, au siècle passé, des humains et une jeep sur la Lune, la tour, en décollant, provoque un tsunami sur le canal. "Encore un coup des chenapans", grommelle l'éclusier! La tour devient invisible pour l'oeil nu. L'immense flamme sortant de la tuyère a brûlé deux hectares de forêt. Des Canadairs tentent de circonscrire cet incendie. Le silence s'est installé. On entend la pie voleuse. Soudain dans la cabane des gamins, un haut parleur grésille et on entend la voix calme de Jack: "Houston, we have a problem".
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI) Robert Kenton-Nelson
Un coup de sifflet, des huées, le joueur No14 à terre, un carton rouge tenu à bout de bras par un arbitre. Un coup de frein, des pneus qui crisse sur le tarmacadam, feu rouge, freinage brutal, 15 voitures s'empilent les unes contre les autres, compression, un nouveau César est né. Direct dans trois minutes, projecteurs, micros, 3,2,1, le rouge est mis, moteur. Arène, paso doble, banderilles, le torero git dans une mare de sang, le taureau à gagné.
"Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."**
*Dans l'industrie cinématographique, ce terme désigne le résumé condensé d'un scénario. **Extrait du poème "Le dormeur du val" d'Arthur Rimbaud
Jacques Brel Concert 1964 03 Les Toros video Concert
- Mais... c'est l'intervention de cette grosse femme... C'est un ptit peu... enfin... ça va très loin.
- C'est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.
Pierre et Thérèse.
Le père Noël est une ordure