Un été au pied des Alpes - Circuit et un demi-faux devoir du lundi...
Du petit village dans les montagnes au village des vacances de mon enfance en passant par La Chaux-de-Fonds, la ville de mon enfadolescence.
Photographies : La Chaux-de-Fonds et le jardin de Lignières
Encore un tableau de Jackie Knott.
Si vous avez déjà vu ici cette œuvre, mille excuses.
Mais que voulez-vous, elle me plaît, alors hein…
Cette Américaine qui fit plein de choses n’ayant rien à voir avec la peinture, « l’US Air Force » n’ayant que peu de rapport avec l’art pictural, est passée par ici.
Elle s’est promenée à Montmartre.
Elle y a vu quelqu’un dans ce jardin connu même des Chinois.
Mais ce quelqu’un, qui est-il ?
À quoi pense-t-il ?
On verra bien lundi ce que vous en pensez...
Le Goût c'est ICI
En voyant cette toile, sujet du devoir du lundi, une nostalgie a submergé mes pensées.
C’était ma première participation à cet exercice d’écriture, Lakevio était à l’époque la maîtresse d’école, sept ans déjà…
Le devoir du lundi est un immense terrain de jeu, il offre la possibilité d’explorer tous les thèmes, du western au roman d’amour en passant par la science-fiction ou de jongler avec le thriller et l’insolite. Tout est possible.
Le vendredi, quand la consigne est mise en ligne par Le Goût, le maître qui a repris la direction de la classe, il faut qu’une idée jaillisse dans mon cerveau dans la journée, sinon c’est fichu. Souvent la page reste blanche, parfois en dernière minute en contemplant l’Augstmatthorn juste avant la nuit, fusen les idées. Le samedi, je commence d’écrire au Versa bar, dans un wagon-restaurant, une salle d’attente ou sur un banc de la Ville fédérale. La mise au net se fait à la grande table de la salle à manger, face au paysage des Préalpes, bercé par les cloches des vaches, au milieu des chalets qui forment le petit village dans les montagnes.
Cette semaine, manquant de temps, je n’ai pas pu creuser l’idée d’une suite d’histoire sept ans plus tard !
Mon devoir du 6 mars 2016 est ICI
Le temps des fleurs - Quoi de neuf dans le village des vacances de mon enfance ? Un devoir du lundi, un !
La consigne
163e devoir de Lakevio du Goût
Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette toile de Matteo Massagrande.
J’aime ce peintre que j’aime à voir comme « le peintre de l’abandon ».
Cette toile évoque-t-elle quelque chose pour vous ?
Suscite-t-elle quelque envie de voyage ?
Quelque souvenir ?
On devrait grâce à vous, en savoir plus lundi…
Le Goût habite ICI
La maison aux allures italiennes se dressait sous un ciel gris de fin de printemps ; une ruine sans portes ni fenêtres entourée de multiples jardins séparés par des murets surmontés de barrières en fer avec des portails permettant le passage d’un espace à l’autre.
La végétation avait tout envahi. L’endroit ressemblait à Ankor Vat avant les fouilles. Dans cette jungle se mouvaient des arpenteurs, des architectes, des décorateurs, des électriciens, des ébénistes, des tapissiers, des plombiers («Qui c’est ? C’est le plombier !»), des maçons, des vitriers et sans doute sous l’épaisse couche de végétaux quelques ratonnes laveuses, sans oublier Barbara, la belle Barbara toute de rose vêtue. De sa voix de stentor elle demandait de l’aide. Un mûrier particulièrement agressif s’en était pris à sa robe en soie rose bonbon.
Tous ces métiers en relation de près ou de loin avec l’immobilier, la construction et la démolition, mesurent, arpentent, prennent des notes pour présenter un devis qui permettra à la pierre de se relever.
Chaussé d’une élégante paire d’espadrilles «Easy Summer Slip On» de la marque du styliste américain Tommy Hilfiger, en toile rouge avec une doublure en textile, semelles en caoutchouc à talon plat, des chaussures estivales totalement inadaptées à la situation d’un urbex en campagne, le mari de Barbara se tenait devant la ruine et contemplait la mer.
Un quidam qui promenait son spleen sur le chemin, se porta à hauteur de voix de l'homme à la chaussure rouge*. Une conversation s’engagea.
- Vous êtes le nouveau propriétaire ?
- Une affaire, croyez-moi.
- Un tas de cailloux.
- Mais une situation exceptionnelle, cette vue sur la mer...
Le quidam se retourna pour contempler la vue et ricana bien haut.
- La mer peinte sur le mur d’enceinte de la centrale atomique, quelle dinguerie à trois cents kilomètres de la Grande Bleue.
Le mari de Barbara s’était figé net dans une posture indécise, rire ou pleurer. Il eut l’étrange impression de s’être fait rouler par un agent immobilier peu scrupuleux.
Son téléphone couina. Son secrétaire l’informait que sa paire de lunettes, égarée depuis quinze jours, avait été retrouvée.
Lignières
Entre deux séances de désherbage
28 mai 2023
*L'Homme à la chaussure rouge (titre original : The Man with One Red Shoe) film américain réalisé par Stan Dragoti, sorti en 1985. Il s'agit du remake du Grand Blond avec une chaussure noire réalisé par Yves Robert en 1972.
Le temps des fleurs - Mon oncle un fameux bricoleur Faisait en amateur Des bombes atomiques Sans avoir jamais rien appris...
Mercredi j'ai filmé les jeux d'eau sur la Place fédérale à Berne. Puis je suis allé boire un café et lire la presse, les nouvelles n'étaient pas bonnes. Il en est sorti ce vidéogramme :
La Ville fédérale - Jeux d'eau
Filmé à Berne, Place fédérale
mercredi 17 mai 2023, 13h50
Trucage : « Clips »
Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Le temps des fleurs - Ciel vaseux
Depuis deux semaines les nuages se trainent le long de la chaîne de montagnes « Harder », le spectacle est magnifique. Assis à la table, en train de rédiger un texte sur l’écran de l’ordinateur, il suffit de lever les yeux pour voir les nuages qui montent vers l’Augstmatthorn ou qui descendent en direction de la vallée. Depuis le balcon c’est encore mieux, parfois on peut suivre le vol d’un milan royal.
Les pluies abondantes ont permis aux prairies de s’épanouir.
Passé à Berne ce matin, doppio et « Gipfeli » au Versa
Pissenlits photographiés à côté de chez nous
Le temps des fleurs - Concours Eurovision de la chanson
La première édition du concours, en 1956, fut remportée par la Suisse. Le vote des jurés se tint à huis clos. Les résultats complets ne furent jamais publiés et les bulletins de vote, détruits immédiatement. Le président du jury, Rolf Liebermann, monta simplement sur la scène pour annoncer en français le nom de la chanson gagnante : Refrain (paroles d'Émile Gardaz, musique de Géo Voumard), interprétée par Lys Assia. Lors de la reprise de sa chanson, Lys Assia, sous le coup de l'émotion, s'interrompit à la première strophe. Elle s'en excusa : « Je suis tellement émotionnée. Je regrette. On recommence. » Elle se reprit alors et put interpréter une seconde fois Refrain, sous les applaudissements du public. Lys Assia demeure la seule Suissesse à avoir jamais gagné le concours. La seconde victoire de la Suisse, en 1988, fut en effet remportée par Céline Dion, d'origine canadienne.
(Source Wikipedia)
C'était le 24 mai 1956 à Lugano
Personne n’imaginait il y a 67 ans que ce concours prendrait un virage au 21e siècle et devienne un bastringue incontournable. Je n’en dis pas plus. Je m’enfuis avec les chats des fermes voisines. Nous nous réfugions dans un club discret, au fond d’une grange. Samedi soir c’est Jazz !
Woody Allen and The Eddy Davis New Orleans Jazz Band Live at Carlyle Cafe 11.18.2012
Chick Corea playing with Woody Allen's band at Carlyle New York. Nov 28, 2016.
All Of Me · Sidney Bechet
All Of Me · Ella Fitzgerald · Nelson Riddle & His Orchestra, Released on: 1962-01-21
Le temps fleurs des - Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser »
Un vendredi sans gains, il est peu probable que je devine les numéros gagnants de la loterie européenne !
Un vendredi sanguin n’est pas à l’ordre du jour. Un teint blafard, une mollesse d’esprit , un transit en grève et une fatigue musculaire n’indiquent pas le coup de sang propice au coup de gueule. Je suis le cours des choses comme ces chiens vieux, aux moustaches blanchies par le poids des ans, qui, à pas lents et résignés, suivent par habitude leur maître.
Les cieux sont à l’unisson, ils se déclinent d’un camaïeu gris avec deux trous bleus sur le côté droit ; trous si petits que le ciel peut attendre. Je clame depuis longtemps que je vivrai un an de plus que Jeanne. J’ai reçu par courriel confidentiel un code QR qui, le 30 novembre 2080, un samedi, m’ouvrira les portes du paradis.
Bref passage dans la Ville fédérale pour admirer les jeux d'eau sur la Place éponyme et boire un doppio au Versa bar.
Le temps des fleurs - Rides et contre-rides
Et voilà, 66 balais !
Chaque année, à l’époque de l’arrière-printemps, quand les chats des campagnes suivent leur instinct dans les prairies grasses d’herbes hautes, que la souris apeurée déménage en ville, ignorant que les félins s’y entassent, à l’époque de la tulipe et du lilas, mes artères insinuent que le tas de sable comprimé dans le haut du sablier s’amenuise ; en me mirant dans l’onde claire du Lombach, la photo est sans appel, le temps vient à manquer et le hideux visage, tas de rides entremêlées, que me renvoient les eaux encore glacées de la rivière, ruine mon rêve de jeune premier dans une superproduction hollywoodienne en cinémascope couleur, dans l’eau tremblante, froide, je vois un vieillard !
Je suis prêt pour entamer ma 67e année.
Après la traversée, dans toute sa longueur, du lac de Brienz en bateau, train à voie étroite avec des tronçons à crémaillère jusqu’à Lucerne par le Brünig ; en wagon restaurant avec dégustation d’un plat traditionnel suisse, cornettes, viande hachée, sbrinz et compote de pommes. Brèves visites de Lucerne et de Zurich, doppio à Berne et souper au restaurant hôtel Bären dans le petit village dans les montagnes.
et cetera desunt
Le temps des fleurs - Orages
EN VACANCES
Le joli bras rond de l’allée
Mène à l'église du village,
Où Camélia tire sur les mains
Vieilles et froides de l'harmonium
Pour la messe du lendemain...
Je l'entendais chanter
De là-bas, où j'étais,
Comme j'allais sortir de la châtaigneraie
Par le chemin couvert où planent les argynnes
Que chasse le bruit du moulin...
Ça faisait si bien, ce chant grêle,
Comme un plaisir chevrotant de vieille,
Qui arrivait en lent courant,
Coupé de minces cris d'oiseaux,
Dans les parfums et dans les bruits,
Jusqu'au creux vert plein d'insectes drôles qui cousent
Où j'oubliais ma ville, où j'oubliais mes nuits…
Monsieur de Beaufort qui est un rêveur
Comme moi, je pense,
L'écoute aussi, à sa fenêtre...
Lui, demain dimanche, il jouera du cor
Jusqu’à midi...
Pour la musique
Léon-Paul Fargue
Éditions Gallimard, 1944
Orage : mercredi, jeudi, vendredi, samedi et ce dimanche soir (photographies)
Le temps des fleurs - Milan royal
Un Milan royal survole le petit village dans les montagnes
6 mai 2023
Images Jeanjacques666/BBC One
Montage, réalisation Jeanjacques666