Les mois d’hiver - Ouverture de la première fenêtre du calendrier de l’Avent
Les mois d’hiver
1er dimanche de l’Avent
Et si… / 1er décembre 2024 / 1er dimanche de l’Avent / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Les mois d’hiver
1er dimanche de l’Avent
Et si… / 1er décembre 2024 / 1er dimanche de l’Avent / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Cet été, j'ai visité Bad Ragaz à trois reprises et Vaduz une fois pour avoir un regard le plus complet possible sur la 9e triennale de la sculpture.
Mon deuxième vidéogramme « Arrière-été à Ragaz-les-Bains » relate une déambulation dans une partie de l'exposition.
Chapitre 1 : ICI
Bad RagARTz 9e triennale de la sculpture, placée sous la devise "Présence"
Filmé le 23 août 2024
Chapitre 2 Arrière-été à Ragaz-les-Bains
Catalogue non exhaustif de l'exposition
Choix subjectif des œuvres présentées
Déambulons du golf à la gare
Images, montage, réalisation Jeanjacques666
21 novembre
Il a neigé toute la journée, ce jeudi. Le petit village dans les montagnes est enseveli sous une épaisse couche de flocons.
Au début novembre, j’ai filmé un troupeau de vaches. Il s’agit de la race Grise Rhétique, d’origine des Grisons.
Les vaches dans la belle lumière du soir - Habkern - Filmé à Habkern le 6 novembre 2024 - Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Le 10 novembre j’ai filmé le festin d’une araignée. Elle avait tissé sa toile devant la fenêtre de la cuisine. Histoire courte de 1 minute.
L’araignée ripaille Spätherbst / arrière-automne Habkern, le 10 novembre 2024 Images, montage, réalisation Jeanjacques666
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AVIS
Le rythme des publications des feuilles d’automne sera proche du néant jusqu’à la fin du mois de novembre. Peut-être quelques chroniques par-ci par-là, ou peut-être pas.
Reprise d’une vitesse de croisière régulière à partir du 1er décembre 2024.
Ci-dessous, mon texte revu par une IA. Au lecteur de choisir entre mon style ou celui de l'IA. L'IA formate les textes, modules les styles et dans quelques années, la lecture deviendra monotone et morose !
AVIS
La fréquence des publications des feuilles d'automne sera considérablement réduite jusqu'à la fin novembre. Il se pourrait qu'il y ait quelques chroniques sporadiques, ou peut-être aucune.
Les publications reprendront un rythme régulier dès le 1er décembre 2024.
et cetera desunt
Je suis sûr qu’il y a chez chacune et chacun de vous une endroit qui, bien qu’il ait peu changé a subi un changement qui, pour petit qu’il soit, a modifié grandement votre perception de l’endroit où il a eu lieu.
Et je suis tout aussi sûr que vous mourez d’envie de le raconter.
Il en va ainsi chez moi du square Nadar, en haut de la Butte Montmartre, qui a vu arriver un élément de façon étrange depuis que je suis entré en sixième au lycée situé en bas de la Butte.
L’état de quasi ruine du lycée montre qu’on accorde plus d’importance à l’état d’un minuscule recoin d’un square inconnu que d’un établissement chargé d’amener les jeunes gens aux sommets des savoirs de l’humanité…
Bon, il faut admettre que le haut de la Butte est plus rentable grâce aux touristes que le lycée grâce aux élèves…
J’espère donc lire lundi « l’effet papillon » que de petits changements produisent sur votre vie…
Ma nonante-cinquième participation :
Le brouillard monte de la vallée, envahit les hauteurs du village et d’étranges arabesques dissimulent l’Augstmatthorn. Le petit village dans les montagnes, accroché au flanc des Préalpes, à plus de 1000 mètres, grelotte. Le gardénia est rentré depuis quelques jours, la crudité du brouillard, les chutes de neige précoces, le gel, toutes ces fantaisies hivernales l’importunent.
L’aiguille à la pointe de saphir tombe avec lenteur dans le sillon d’un vinyle qui tourne à 33 tours ½ par minute, l’andante de la Symphonie n° 101 en ré majeur, « L’horloge », de Joseph Haydn résonne dans l’appartement dépouillé des ses gravures et de la quasi-totalité des meubles. Adam Fischer dirige l’orchestre de chambre danois.
L’appartement presque vide ressemble à une installation de Pipilotti Rist. La planche à repasser fait office de table, un fauteuil à oreille sorti d’un roman de Thomas Bernhard, fauteuil douillet d’où l’on scrute le monde en fixant un écran aux pixels délavés, occupe le milieu du salon/salle à manger/cuisine (tout communique). Un déménagement au long cours, un amas de cartons là-bas, une pile de malles ici, nous permet de pratiquer le camping d’appartement.
Les pianos à queue qui obstruent les salons deviennent des casse-têtes lors d’un déménagement. Ici, c’est le télex qui donne du fil à retordre, il faudra le débrancher à la dernière minute. C’est par télex que la consigne du devoir du lundi à atterrit sur la planche à repasser.
À la tombée de la nuit, quand le givre s’agrippe sur l’extérieur des vitres et forme d’étranges arabesques hippopotamesques, je songe à préparer une brisolée pour le souper.
La brisolée est une spécialité culinaire du Valais. Les terres acides du Bas-Valais permettent la culture de la châtaigne. En automne les restaurants de Martigny, de Fully et bien au-delà affichent complet. Les convives se pressent pour déguster une brisolée. Les châtaignes grillées sont présentées dans leur bogue. Des charcuteries, du fromage, du raisin, des pommes, du pain de seigle accompagnent ce plat traditionnel. La brisolée vient du mot patois « brejoïeu » signifiant cuit sur la braise.
En entaillant les châtaignes, le souvenir d’un voyage dans une île me revient en mémoire. L’opération entaille demande de la concentration, un oubli et un crépi de châtaigne recouvre les parois du four. La châtaigne est un fruit explosif.
Un bateau des années 1950 relie l’île et le continent au gré des marées. On se déplace à pied, un chemin de randonnée y fait le tour. De rares voitures circulent. Sur la côte sauvage une crique abrite un petit port de pêche. Il est surplombé par un café minuscule, trois tables. A travers les fenêtres on entend le vent, la tempête. Quelques bains de mer sur la côte sous le vent. Et le soir en rentrant à l’hôtel, ces sardines poêlées au beurre servies en entrée, on en parle encore…
C’est tous ces souvenirs que nous allons retrouver septembre 2015.
En arrivant sur le quai la baraque qui sert de salle d’attente et de vente des billets pour la traversée est remplacée par une gigantesque gare maritime. En montant à bord du vieux chalutier des années 50 nous pénétrons dans un ferry à deux ponts. Une file de voitures patientent pour embarquer. En arrivant au port de l’île, à la tombée de la nuit, j’écarquille les yeux. Le restaurant a fait des petits, les terrasses sont bondées, les voitures engorgent la place, le silence a disparu. L’hôtel année 1930, remplacé par une bâtisse morne nous sert des sardines pleines d’amertume. En parcourant l’île nous découvrons des arrêts d’autobus. Deux lignes, pour éviter la fatigue aux touristes, ont été créés. Nous trouvons difficilement des places dans le petit bar surplombant le port de pêche. Reconstruit plus grand, il est plein. Nous nous réfugions dans un coin de l'île peu exploré pour digérer ces chocs. 1992, 2015, il n’y aura pas de 2038 à l’île d’Yeu, c’est décidé !
Adieu Charles !
Feuilles d'automne
11 du 11 à 11h11, ouverture du carnaval
199e Devoir de Lakevio du Goût.
La consigne :
Je connais depuis longtemps cette toile d’Andrew Wyeth.
Chaque fois me vient une série de questions.
Souvent les mêmes questions…
Cette jeune femme couchée dans l’’herbe, qu’y fait-elle ?
Tente-t-elle de fuir ?
Est-elle surveillée par une marâtre ?
Veut-elle atteindre ou fuir la maison qu’on aperçoit au loin ?
Et si oui, pourquoi ?
Et si non, pourquoi ?
Faites part de vos conjectures et je vous ferai part des miennes.
À lundi…
La nuit, le plateau courbe l’échine sous un vent impétueux et glacial qui empêche les arbres de pousser. L’herbe rase et jaunâtre semble ignorer les saisons. Le hameau, deux maisons et une ruine, recense deux âmes. Un registre dans un ministère très éloigné des réalités du terrain l’atteste.
« Ici, c’est ravitaillé par les corbeaux », avait prévenu l’agent immobilier à une grand-mère trainant à bout de bras sa petite-fille.
Les corbeaux devenus rares, on ne mangeait pas souvent. Les corps immobiles et de plus en plus décharnés attendaient la nuit, pour respirer un peu.
Les journées brûlantes, sous un ciel opalescent, dans un silence assourdissant, se passent à attendre le bruit du moteur de l’épicer ambulant. Journées interminables troublées par les gargouillis des estomacs affamés. L’attente pouvait durer des semaines. Un nuage de poussière aux confins du plateau annoncera une vague soupe de légumes agrémentée d’un bout de lard.
La grand-mère, assise devant la porte de la masure, vêtue d’une robe noire qui tombe en lambeaux, appuyée contre le chambranle, ressasse des souvenirs de plus en plus diffus en fixant le lointain. Sa mémoire fatiguée puise au hasard, « Ici, c’est ravitaillé par les corbeaux ».
Sa petite fille devenue adulte ne s’exprime que par borborygmes. Chaque jour, éternel recommencement, dans sa robe d’un rose effacé par le temps, elle rampe sur l’herbe rase et jaune en direction de la maison abandonnée plantée au bout du champ. La nuit interrompt l’aventure.
Les seules paroles de la petite-fille furent chuchotées, il y a si longtemps, à une fourmi égarée sur ce plateau inhospitalier,
« Je hais l’école, le travail ne m’inspire pas, je simule l’enfance, je suis le grain de sable dans le rouage de l’ordre établi ».
La nuit, des quintes de vent troublent le silence.
Feuilles d'automne
21 septembre
Retour en arrière
La désalpe de Lignière
Samedi 21 septembre se tenait dans le village des vacances de mon enfance la 47e désalpe. J’ai filmé quelques plans de la première désalpe en super-8 en septembre 1975, le film est dans un carton, où ?
Cette année marque mes 50 ans de filmeur, de monteur, de réalisateur de films, de vidéogrammes.
La désalpe de cette année s’est déroulée par une belle journée automnale.
J’ai réalisé un vidéogramme du cortège.
47e fête de la Désalpe Lignières - Filmé le 21 septembre 2024 à Lignières - Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Feuilles d'automne
29 septembre
Retour en arrière
La journée de dimanche en 1 minute et quelques photographies
Un dimanche à LONDRES - 29 septembre 2024 - Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Londres
Emile Verhaeren
Et ce Londres de fonte et de bronze, mon âme,
Où des plaques de fer claquent sous des hangars,
Où des voiles s’en vont, sans Notre-Dame
Pour étoile, s’en vont, là-bas, vers les hasards.
Gares de suie et de fumée, où du gaz pleure
Ses spleens d’argent lointain vers des chemins d’éclair,
Où des bêtes d’ennui bâillent à l’heure
Dolente immensément, qui tinte à Westminster.
Et ces quais infinis de lanternes fatales,
Parques dont les fuseaux plongent aux profondeurs,
Et ces marins noyés, sous des pétales
De fleurs de boue où la flamme met des lueurs.
Et ces châles et ces gestes de femmes soûles,
Et ces alcools en lettres d’or jusques au toit,
Et tout à coup la mort parmi ces foules,
O mon âme du soir, ce Londres noir qui traîne en toi !
Emile Verhaeren, Les soirs
Le Victoria and Albert Museum à South Kensington accueille les photographies de la collection de Sir Elton John et David Furnish. Une sélection inégalée des plus grands photographes du monde, racontant l'histoire de la photographie moderne et contemporaine. Une exposition passionnante qui nous entraine aux quatre coins du monde.
Plus de 300 oeuvres par 140 artistes reconnus sont présentées avec des clichés de Zanele Muholi, Cindy Sherman, Ai Weiwei ou encore Robert Mapplethorpe. L'exposition est à voir jusqu'au 5 janvier 2025. À ne pas manquer si vous passez à Londres.
À Londres au crépuscule
Francis Etienne Sicard
Les rues en diamants et leur soyeux pavage,
Comme des serpentins lâchés des toits obscurs,
Glissent, de pas en pas, le long de mers de murs,
Tapissés du soleil de vitrine en voyage.
Un bus à impériale et son rouge ramage
Croise une limousine aux fourreaux de noirs purs,
L’un éteignant le jour et ses rêves d’azurs,
L’autre incendiant la nuit d’une ivresse volage.
La Tamise soudain se pare de colliers,
Et Big Ben se maquille à l’or de ses aiguilles,
Chuchotant des dîners, fards des joailliers.
La magicienne alors entre de scène en scène
Soulevant les rideaux dont les tons de charmilles
Font frissonner la ville aux plaisirs des mécènes.
Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011
Londres
… un grave Anglais correct, bien mis, beau linge.
Un dimanche d’été, quand le soleil s’en mêle,
Londres forme un régal offert aux délicats :
Les arbres forts et ronds sur la verdure frêle,
Vert tendre, ont l’air bien loin des brumes et des gaz,
Tant ils semblent plantés en terre paysanne.
Un soleil clair, léger dans le ciel fin, bleuté
À peine. On est comme en un bain où se pavane
Le parfum d’une lente infusion de thé.
Dix heures et demie, heure des longs services
Divins. Les cloches par milliers chantent dans l’air
Sonore et volatil sur d’étranges caprices,
Les psaumes de David s’ébrouent en brouillard clair.
Argentines comme on n’en entend pas en France,
Pays de sonnerie intense, bronze amer,
Font un concert très doux de joie et d’espérance,
Trop doux peut-être, il faut la crainte de l’Enfer.
L’après-midi, cloches encor. Des files d’hommes,
De femmes et d’enfants bien mis glissent plutôt
Qu’ils ne marchent, muets, on dirait économes
De leur voix réservée aux amen de tantôt.
Tout ce monde est plaisant dans sa raide attitude
Gardant, bien qu’erroné, le geste de la foi
Et son protestantisme à la fois veule et rude
Met quelqu’un tout de même au-dessus de la loi.
Espoir du vrai chrétien, riche vivier de Pierre,
Poisson prêt au pêcheur qui peut compter dessus,
Saint-Esprit, Dieu puissant, versez-leur la lumière
Pour qu’ils apprennent à comprendre enfin Jésus.
Six heures. Les buveurs regagnent leur buvette,
La famille son home et la rue est à Dieu :
Et dans le ciel sali quelque étoile seulette
Pronostique la pluie aux gueux sans feu ni lieu.
Paul Verlaine
Feuilles d'automne
14 octobre
Perdu dans les cartons, on emballe, on emballe…
195e devoir de Lakevio du Goût
Une photographie, un peu jaunie, des participants au devoir du lundi datant de l'été 2016 est accrochée ICI, pour l’éternité…
LA CONSIGNE
Cette toile de Mark Keller me rappelle quelque chose et m’inspire un conte.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
On le saura peut-être lundi…
Diariste depuis 56 ans !!!
Le temps presse, j’emballe, j’emballe. Bientôt une déménageuse à l’horizon. Pas le temps pour une danse avec un canard ni celui de composer un conte.
Aujourd’hui, c’est libre service, le lecteur ou la lectrice qui passe ici piochera dans un des innombrables carnets, feuilles volantes ou agendas qui constituent mon journal pour fabriquer une histoire.
Feuilles d'automne
28 septembre
La journée de samedi en 1 minute et quelques photographies
To be, or not to be - Londres - 28 septembre 2024 / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Clapham Junction
Les bords de la rivière
Un géant, une légende, Sir Laurence Olivier jouant Hamlet devant son théâtre, Le National Theatre
« To be or not to be »
Les bords de la rivière
Entre les bords de la rivière, le ciel gratté par de hauts bâtiments et le ballet incessant des avions, un bibassier se déploie…
Le Tower Bridge ouvre et ferme ses ailes pour laisser passer un voilier…
Ambiance dans le Tube
et cetera desunt
Feuilles d'automne
27 septembre
La journée de vendredi en 4 X 1 min et quelques photographies
Jour de pluie - Londres - 27 septembre 2024 / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Londres jour de pluie, un après-midi au British museum / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Un coup de TRAFALGAR Square - 27 septembre 2024 / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Choses vues à LONDRES - le 27 septembre 2024 / Images, montage, réalisation Jeanjacques666
Clapham Common
Entre Camden et Soho
The British Museum
Theatre District
Clapham Junction
et cetera desunt